La crise pénalise la participation
Election MSA
Dans notre région, le taux de participation à ce scrutin est resté élevé : au plan national en revanche, il a sensiblement baissé surtout chez les salariés : crise et moindres améliorations sociales expliquent ce recul.
Pas de révolution aux dernières élections à la Mutualité sociale agricole (MSA) mais une certaine déception au plan national : le taux de participation a baissé par rapport au dernier scrutin de 2005. Dans chacun des trois collèges (exploitants, salariés, employeurs) la diminution a été de l'ordre de 10 points : le taux est passé de 59 % en 2005 à 47 % pour les exploitants, de 39 % à 29 % pour les salariés et de 54 % à 44 % pour les employeurs de main-d'oeuvre.
Moins d'avancées sociales
Il importe toutefois de relativiser cette baisse : le taux de participation reste en effet plus élevé que dans d'autres élections professionnelles. Gérard Pelhate, président de la MSA, élu d'Ille-et-Vilaine, qui présentait ces résultats le 28 janvier, rappelait que les élections des prud'hommes mobilisent en général 25 % des électeurs, ou que les caisses de retraite sont élues avec 20 % des inscrits.
Qu'est-ce qui explique cette baisse de participation ? D'abord un certain désenchantement à l'égard des avancées sociales, d'une manière générale en France comme en agriculture en particulier. En 2005, les assurances accident des exploitants venaient d'être mises en place ; peu avant, la retraite complémentaire obligatoire avait été fortement augmentée. Aujourd'hui, explique le président de la MSA, on est loin de ces avancées décidées par le pouvoir politique. À cela s'ajoutent la crise agricole et la très mauvaise année 2009. Et de rappeler que, dans l'Ouest par exemple, les réunions d'agriculteurs voyaient bien davantage émerger le problème laitier que la question de la MSA. D'où parfois la difficulté de mobiliser. Les nouveaux délégués vont prochainement se réunir et élire, dans chaque caisse, leur bureau. Puis, des délégués à la caisse centrale seront nommés. Le 20 mai, au niveau national, ils éliront à leur tour un bureau ainsi que le président de la caisse centrale de MSA. Gérard Pelhate a indiqué qu'il était de nouveau candidat. FNSEA largement majoritaire En ce qui concerne les conclusions à tirer sur le plan de la représentativité syndicale, les dirigeants de la MSA font remarquer que dans bon nombre de départements, bien des candidats n'avaient pas d'étiquette. Par ailleurs, plusieurs listes sont mixtes. Gérard Pelhate a, par exemple, un exploitant Confédération paysanne comme suppléant. On peut cependant noter que, en Lot-et-Garonne, la FDSEA a 169 élus et la Coordination rurale 65 élus. Dans les Landes, la FDSEA l'emporte aussi très largement avec 139 élus (41 pour le Modef ). Seule exception : la Loire Atlantique où les listes « soutenues » par la Confédération paysanne obtiennent la majorité. Selon la MSA, les listes de tendance FDSEA ou FNSEA ont ainsi obtenu au total 6 551 élus, celles se réclamant de la Coordination rurale atteignent 85 élus, celles de la Confédération paysanne représentent 17 délégués. Le Modef revendique 45 élus tandis que 449 font partie d'autres listes. En outre, 2 644 élus s'étaient présentés sans étiquette tandis que 2 874 se disaient être « présentés par les organisations agricoles ».
Il importe toutefois de relativiser cette baisse : le taux de participation reste en effet plus élevé que dans d'autres élections professionnelles. Gérard Pelhate, président de la MSA, élu d'Ille-et-Vilaine, qui présentait ces résultats le 28 janvier, rappelait que les élections des prud'hommes mobilisent en général 25 % des électeurs, ou que les caisses de retraite sont élues avec 20 % des inscrits.
Qu'est-ce qui explique cette baisse de participation ? D'abord un certain désenchantement à l'égard des avancées sociales, d'une manière générale en France comme en agriculture en particulier. En 2005, les assurances accident des exploitants venaient d'être mises en place ; peu avant, la retraite complémentaire obligatoire avait été fortement augmentée. Aujourd'hui, explique le président de la MSA, on est loin de ces avancées décidées par le pouvoir politique. À cela s'ajoutent la crise agricole et la très mauvaise année 2009. Et de rappeler que, dans l'Ouest par exemple, les réunions d'agriculteurs voyaient bien davantage émerger le problème laitier que la question de la MSA. D'où parfois la difficulté de mobiliser. Les nouveaux délégués vont prochainement se réunir et élire, dans chaque caisse, leur bureau. Puis, des délégués à la caisse centrale seront nommés. Le 20 mai, au niveau national, ils éliront à leur tour un bureau ainsi que le président de la caisse centrale de MSA. Gérard Pelhate a indiqué qu'il était de nouveau candidat. FNSEA largement majoritaire En ce qui concerne les conclusions à tirer sur le plan de la représentativité syndicale, les dirigeants de la MSA font remarquer que dans bon nombre de départements, bien des candidats n'avaient pas d'étiquette. Par ailleurs, plusieurs listes sont mixtes. Gérard Pelhate a, par exemple, un exploitant Confédération paysanne comme suppléant. On peut cependant noter que, en Lot-et-Garonne, la FDSEA a 169 élus et la Coordination rurale 65 élus. Dans les Landes, la FDSEA l'emporte aussi très largement avec 139 élus (41 pour le Modef ). Seule exception : la Loire Atlantique où les listes « soutenues » par la Confédération paysanne obtiennent la majorité. Selon la MSA, les listes de tendance FDSEA ou FNSEA ont ainsi obtenu au total 6 551 élus, celles se réclamant de la Coordination rurale atteignent 85 élus, celles de la Confédération paysanne représentent 17 délégués. Le Modef revendique 45 élus tandis que 449 font partie d'autres listes. En outre, 2 644 élus s'étaient présentés sans étiquette tandis que 2 874 se disaient être « présentés par les organisations agricoles ».