La biennale des conseils en agroéquipement
Tous les deux ans depuis 1973, les conseillers machinisme des chambres d'agriculture et des CUMA se retrouvent pour échanger sur l'actualité du métier : rendez-vous pris cette année dans les Landes.
Pour bien choisir un tracteur, un pulvérisateur ou un épandeur de lisiers, les agriculteurs peuvent se fier aux argumentaires commerciaux des différents vendeurs de matériel. Ils peuvent aussi avoir recours aux recommandations des conseillers agroéquipements des chambres d'agriculture et des CUMA (coopérative d'utilisation de matériel agricole). Ces professionnels indépendants mettent leur expertise au service des exploitants pour les guider au mieux dans leurs investissements.
De moins en moins nombreux
Pour autant, les conseillers en machinisme agricole sont de moins en moins nombreux dans le paysage français. Pierre Demeuré, de la chambre d'agriculture du Finistère, est « le dernier de Bretagne ». Et à la chambre d'agriculture du Bas-Rhin, le conseil en agroéquipements ne représente que « 25 à 30 % du temps de travail » de David Kraemer, qui est par ailleurs animateur de la démarche Agri-mieux (sorte de Convention agriculture environnement locale). « S'il existe des aides pour accompagner les agriculteurs par rapport aux problématiques environnementales par exemple, il n'y a pas de financement pour le conseil en agroéquipements, souligne Richard Finot, directeur de la Fédération départementale des CUMA des Landes. Les chambres d'agriculture sont donc amenées à faire des arbitrages par rapport à leurs effectifs ».
D'ailleurs, à bien y regarder, il n'y a pas de conseiller en machinisme agricole à la chambre d'agriculture des Landes. « Dans le département, nous avons une sorte de partenariat avec la chambre : c'est la FDCUMA qui assure le conseil en agroéquipements », explique Richard Finot. La Fédération départementale dispose d'un conseiller en machinisme agricole généraliste et de trois conseillers spécialisés dans les diagnostics de matériel (banc d'essai moteur, contrôle des pulvérisateurs, diagnostic épandeurs d'engrais, d'effluents, matériel d'irrigation et chargeurs frontaux). « Ce sont des compétences que nous souhaitons garder sur le département car si on le perd, on ne pourra jamais les remettre en place ».
Reste que devant les évolutions techniques, ces professionnels doivent sans cesse se former. C'est pourquoi, depuis 1973, est organisée la biennale des conseillers agroéquipements de France. « C'est un temps d'échange qui permet de faire le point sur l'avancée des connaissances, de discuter des problématiques rencontrées par l'agriculture et de partager sur les pratiques mises en place ici ou là », indique David Pereira, animateur du réseau des conseillers machinisme pour l'assemblée des chambres d'agriculture.
La manifestation s'est déroulée la semaine dernière dans les Landes. « Nous avons tenu à l'accueillir cette année pour marquer notre attachement au conseil en agroéquipement, reprend Richard Finot. C'est aussi un moment de convivialité très important pour la profession ». Soixante-cinq conseillers, soit environ les deux tiers de ce que le pays compte en techniciens machinisme, se sont réunis durant cinq jours au village vacances Cévéo de Mimizan-Plage (lire ci-dessous). Venus de toute la France (et même de Suisse pour l'un d'entre eux), ils ont enchaîné ateliers, séances plénières et visites sur le terrain pour se former au mieux, et apporter au final un meilleur conseil aux agriculteurs.
Cécile Agusti
De moins en moins nombreux
Pour autant, les conseillers en machinisme agricole sont de moins en moins nombreux dans le paysage français. Pierre Demeuré, de la chambre d'agriculture du Finistère, est « le dernier de Bretagne ». Et à la chambre d'agriculture du Bas-Rhin, le conseil en agroéquipements ne représente que « 25 à 30 % du temps de travail » de David Kraemer, qui est par ailleurs animateur de la démarche Agri-mieux (sorte de Convention agriculture environnement locale). « S'il existe des aides pour accompagner les agriculteurs par rapport aux problématiques environnementales par exemple, il n'y a pas de financement pour le conseil en agroéquipements, souligne Richard Finot, directeur de la Fédération départementale des CUMA des Landes. Les chambres d'agriculture sont donc amenées à faire des arbitrages par rapport à leurs effectifs ».
D'ailleurs, à bien y regarder, il n'y a pas de conseiller en machinisme agricole à la chambre d'agriculture des Landes. « Dans le département, nous avons une sorte de partenariat avec la chambre : c'est la FDCUMA qui assure le conseil en agroéquipements », explique Richard Finot. La Fédération départementale dispose d'un conseiller en machinisme agricole généraliste et de trois conseillers spécialisés dans les diagnostics de matériel (banc d'essai moteur, contrôle des pulvérisateurs, diagnostic épandeurs d'engrais, d'effluents, matériel d'irrigation et chargeurs frontaux). « Ce sont des compétences que nous souhaitons garder sur le département car si on le perd, on ne pourra jamais les remettre en place ».
Reste que devant les évolutions techniques, ces professionnels doivent sans cesse se former. C'est pourquoi, depuis 1973, est organisée la biennale des conseillers agroéquipements de France. « C'est un temps d'échange qui permet de faire le point sur l'avancée des connaissances, de discuter des problématiques rencontrées par l'agriculture et de partager sur les pratiques mises en place ici ou là », indique David Pereira, animateur du réseau des conseillers machinisme pour l'assemblée des chambres d'agriculture.
La manifestation s'est déroulée la semaine dernière dans les Landes. « Nous avons tenu à l'accueillir cette année pour marquer notre attachement au conseil en agroéquipement, reprend Richard Finot. C'est aussi un moment de convivialité très important pour la profession ». Soixante-cinq conseillers, soit environ les deux tiers de ce que le pays compte en techniciens machinisme, se sont réunis durant cinq jours au village vacances Cévéo de Mimizan-Plage (lire ci-dessous). Venus de toute la France (et même de Suisse pour l'un d'entre eux), ils ont enchaîné ateliers, séances plénières et visites sur le terrain pour se former au mieux, et apporter au final un meilleur conseil aux agriculteurs.
Cécile Agusti