Investir collectivement dans les énergies renouvelables
Les initiatives collectives se multiplient dans le domaine des énergies renouvelables. Ainsi, des éleveurs aveyronnais ont mutualisé un projet de 77 toitures photovoltaiques.
Pourquoi les investissements collectifs dans les énergies renouvelables ont-ils tendance à se multiplier ? Pourquoi associent-ils parfois des agriculteurs, des PME et des collectivités locales ? Sophie Picard, conseillère du point information énergie, chargée de mission solaire apporte plusieurs réponses : « Les projets collectifs permettent à des petits porteurs de projets d'investir dans la limite de leurs moyens financiers. Ils mutualisent les risques. Ils ont de nombreux autres avantages : pouvoir accéder à un prix d'installation moins élevé, débloquer auprès des financeurs un investissement important, faciliter la gestion des démarches administratives, dépasser les contraintes techniques ».
L'investissement collectif nécessite la création d'une structure juridique (SARL/SA). Cette structure recherchera des sites ayant un intérêt technique et économique ou fera appel à un bureau d'études. Une fois le site trouvé, il faut élaborer un contrat d'occupation du toit/terrain avec son propriétaire. Plusieurs personnes peuvent, toutefois, s'associer pour utiliser un toit en commun. L'association Énergie partagée, nouvellement créée en France qui promeut la participation citoyenne et financière locale, valide ces démarches un peu plus militantes.
Quand les agriculteurs se prennent en main
Profitant de l'expérience qu'ils avaient au niveau la SA4R (groupement) pour réduire les frais et être plus forts dans la négociation face aux assurances et aux banques, plus de 200 éleveurs de veaux de l'Aveyron et de la région du Ségala, ont créé une société, la SAS ADDER. L'objectif est de proposer des « projets photovoltaiques de façon mutualisée et clé en main ». Cette société aveyronnaise est à l'origine de l'un des plus importants projets photovoltaiques agricole en France.
Pour les accompagner, la SARL Davenir (développement, amélioration, valorisation des énergies naturelles innovantes et renouvelables) assure les suivis logistique et administratif. Monter des projets photovoltaiques de façon mutualisée, telle est la vocation de Davenir. « Via le groupe, les éleveurs mutualisent les risques, minimisent les coûts pour partager les résultats. Chaque porteur de projet investit dans le capital social de la société à hauteur de 20 % » explique Élodie Bastide de la société Davenir.
La SAS Adder est propriétaire des panneaux photovoltaiques et perçoit les revenus électriques, le porteur du projet est propriétaire du bàtiment et du sol. « Via un bail emphytéotique de 22 ans, la société verse un loyer au porteur de projet qui couvre ainsi ses annuités d'emprunt », détaille Élodie Bastide. Aujourd'hui, 77 sites de bàtiments photovoltaiques dans l'Aveyron, le Tarn, le Cantal et le Lot chez des éleveurs actionnaires, sont en fonctionnement.
L'exemple fait des émules
S'inspirant de la démarche de la SAS Adder, le GIE de la Chàtaigneraie, groupement d'intérêt économique laitier (70 exploitations) également dans l'Aveyron, a investi dans le photovoltaique. Aujourd'hui, 72 sites de toitures agricoles sont en cours d'installation. Le développement du projet a été confié à la société Davenir.
« Ce type de démarche n'est possible que gràce à une mobilisation d'agriculteurs motivés. L'actionnariat se fait au prorata de la surface en possession. La structure créée (SARL ou SAS) lève 80 % de l'investissement nécessaire auprès de la banque » conclut Élodie Bastide, gérante de Davenir. Le gain est d'environ 13 à 15 % de rentabilité par an. Un placement moyen est estimé entre 8 à 10 %/an. Pierre-Louis Berger
L'investissement collectif nécessite la création d'une structure juridique (SARL/SA). Cette structure recherchera des sites ayant un intérêt technique et économique ou fera appel à un bureau d'études. Une fois le site trouvé, il faut élaborer un contrat d'occupation du toit/terrain avec son propriétaire. Plusieurs personnes peuvent, toutefois, s'associer pour utiliser un toit en commun. L'association Énergie partagée, nouvellement créée en France qui promeut la participation citoyenne et financière locale, valide ces démarches un peu plus militantes.
Quand les agriculteurs se prennent en main
Profitant de l'expérience qu'ils avaient au niveau la SA4R (groupement) pour réduire les frais et être plus forts dans la négociation face aux assurances et aux banques, plus de 200 éleveurs de veaux de l'Aveyron et de la région du Ségala, ont créé une société, la SAS ADDER. L'objectif est de proposer des « projets photovoltaiques de façon mutualisée et clé en main ». Cette société aveyronnaise est à l'origine de l'un des plus importants projets photovoltaiques agricole en France.
Pour les accompagner, la SARL Davenir (développement, amélioration, valorisation des énergies naturelles innovantes et renouvelables) assure les suivis logistique et administratif. Monter des projets photovoltaiques de façon mutualisée, telle est la vocation de Davenir. « Via le groupe, les éleveurs mutualisent les risques, minimisent les coûts pour partager les résultats. Chaque porteur de projet investit dans le capital social de la société à hauteur de 20 % » explique Élodie Bastide de la société Davenir.
La SAS Adder est propriétaire des panneaux photovoltaiques et perçoit les revenus électriques, le porteur du projet est propriétaire du bàtiment et du sol. « Via un bail emphytéotique de 22 ans, la société verse un loyer au porteur de projet qui couvre ainsi ses annuités d'emprunt », détaille Élodie Bastide. Aujourd'hui, 77 sites de bàtiments photovoltaiques dans l'Aveyron, le Tarn, le Cantal et le Lot chez des éleveurs actionnaires, sont en fonctionnement.
L'exemple fait des émules
S'inspirant de la démarche de la SAS Adder, le GIE de la Chàtaigneraie, groupement d'intérêt économique laitier (70 exploitations) également dans l'Aveyron, a investi dans le photovoltaique. Aujourd'hui, 72 sites de toitures agricoles sont en cours d'installation. Le développement du projet a été confié à la société Davenir.
« Ce type de démarche n'est possible que gràce à une mobilisation d'agriculteurs motivés. L'actionnariat se fait au prorata de la surface en possession. La structure créée (SARL ou SAS) lève 80 % de l'investissement nécessaire auprès de la banque » conclut Élodie Bastide, gérante de Davenir. Le gain est d'environ 13 à 15 % de rentabilité par an. Un placement moyen est estimé entre 8 à 10 %/an. Pierre-Louis Berger