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Influenza : nouvel ajustement des mesures de biosécurité

L’arrêté ministériel publié le 13 juillet dernier, précise et renforce les mesures à respecter dans les élevages de volailles et palmipèdes par les producteurs et les autres opérateurs des filières. Il entrera en vigueur le 1er septembre prochain.

file-L’arrêté du 10 juillet impose notamment la présence d’un toit sur les dispositifs d’alimentation positionnés à l’extérieur des bâtiments. Toutes les mesures intégrées dans ce nouveau texte s’appliqueront le 1er septembre prochain.
L’arrêté du 10 juillet impose notamment la présence d’un toit sur les dispositifs d’alimentation positionnés à l’extérieur des bâtiments. Toutes les mesures intégrées dans ce nouveau texte s’appliqueront le 1er septembre prochain.

Comme attendu, un pas supplémentaire vient d’être franchi dans l’ajustement des mesures de biosécurité au sein des filières avicoles, palmipèdes et volailles de chair, avec la publication le 13 juillet dernier d’un nouvel arrêté (daté du 10 juillet). Celui-ci vient consolider les précédentes bases réglementaires, établies dès le premier épisode d’influenza aviaire début 2016. L’arrêté socle du 8 février 2016 avait notamment été modifié le 5 mai 2017.

Les nouvelles mesures introduites par l’arrêté du 10 juillet entreront en vigueur le 1er septembre 2017. «Dans la perspective des prochaines migrations d’oiseaux sauvages à l’automne prochain, ces mesures ont pour objectif de prévenir une nouvelle introduction du virus IAHP (Influenza aviaire hautement pathogène) dans des exploitations de volailles et d’éviter une éventuelle diffusion du virus entre exploitations. Elles tiennent compte du retour d’expérience des deux crises IAHP récentes», explique le ministère.

Renforcement de la biosecurité

Pour mémoire, une des mesures transversales impose à chaque éleveur de volailles de définir son propre plan de biosécurité à partir d’une analyse de risques basée sur les éléments d’organisation et d’environnement de son site d’exploitation et les pratiques quotidiennes liées à l’élevage de ses animaux.

L’arrêté du 10 juillet 2017 remplace et modifie certaines exigences et en introduit de nouvelles. Celles-ci concernent par exemple la gestion des mouvements de véhicules au sein des exploitations, les conditions de protection de l’alimentation des volailles vis-à-vis des oiseaux sauvages, ou encore le dépistage spécifique dans les élevages reproducteurs. Les principales nouveautés concernent :

» Introductions et sorties d’animaux :
- La responsabilité de la décontamination des véhicules à l’entrée et à la sortie de l’élevage incombe au transporteur.
- Le producteur doit être présent ou représenté lors du chargement et déchargement des animaux.
» Interventions d’équipes dans les élevages :
- Le producteur doit s’assurer que les intervenants sont informés des règles de biosécurité. Il doit vérifier qu’ils disposent de tenues spécifiques et propres.
- Dans le cas où le producteur sollicite une entreprise prestataire, un accord préalable doit être établi sur le respect des règles de biosécurité et cet accord doit être joint au plan de biosécurité de l’exploitation.
» Alimentation à l’extérieur : Le dispositif d’alimentation doit être couvert par un toit et être nettoyable et désinfectable y compris le sol.
» Entretien des parcours : L’éleveur doit prendre toutes les mesures de précautions sanitaires pour les matériels d’entretien des parcours.
» Vide sanitaire : Le vide sanitaire doit durer a minima 42 jours pour les parcours, 14 jours pour les bâtiments d’élevage et 48 heures pour les salles de gavage.
» Analyses libératoires : En cas de passage en risque modéré ou élevé ou dans les trois mois après le dernier foyer hautement pathogène, des analyses virologiques (réalisées dans les cinq jours précédant le départ des animaux) sont obligatoires dans les élevages de palmipèdes prêts à gaver en plein air si :
- Il y a un déplacement des animaux vers une exploitation située à plus de 65 kilomètres.
- Il y a un déplacement des animaux vers plusieurs exploitations dont au moins une est située à plus de 10 kilomètres.
» Cas des basses-cours présentes sur l’exploitation : Le plan de biosécurité doit intégrer le risque lié aux animaux présents dans ces basses-cours.
» Cas particulier des éleveurs de reproducteurs : Le plan de biosécurité individuel doit être complété par un plan d’ensemble commun à toute la chaîne (éleveurs impliqués/couvoirs). Un dépistage sérologique doit être fait entre mars et juillet et lors de transferts d’animaux.

Outre ces points, le texte revient aussi sur d’autres domaines comme la mise en place des plans de circulation dans les exploitations, l’entretien des parcours.
L’arrêté du 10 juillet 2017 fait, également, référence au principe d’obligation de résultat, «en confiant aux professionnels la responsabilité d’élaborer des cahiers des charges ou des guides relatifs à la biosécurité. Ces documents validés officiellement après évaluation scientifique, devront prendre en considération les spécificités de chacune des filières afin d’être appliqués concrètement par tous les producteurs».
En d’autres termes, il s’agit de s’appuyer sur les données techniques, établies notamment par l’Itavi, en leur donnant un caractère réglementaire.

F. Brethes

Claustration des animaux
L’arrêté en date du 10 juillet 2017 ne revient pas sur la règle de claustration des animaux dans le cadre d’un passage en risque élevé d’Influenza aviaire.
Pour mémoire, cette exigence a déjà été introduite par l’arrêté du 5 mai 2017.
En pratique, celui-ci prévoit que les palmipèdes prêts à gaver puissent être maintenus en bâtiment en cas de passage en risque élevé.
Une dérogation est possible pour les exploitations disposant de moins de 3.200 palmipèdes prêts à gaver en présence simultanée ayant accès à un parcours extérieur.
La dérogation s’obtient par le biais d’une demande auprès des services sanitaires.

 

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