Aller au contenu principal

Influenza aviaire : près de 350 millions d’euros de pertes

La date du 29 mai a marqué la fin du vide sanitaire de six semaines imposé dans les zones du Sud-Ouest touchées par l’épizootie d’influenza aviaire H5N8. Toutefois, le redémarrage est lent en raison, essentiellement, du manque de canetons. L’heure est donc au bilan des pertes engendrées par cette nouvelle crise sanitaire.

file-Malgré la fin du vide sanitaire, peu d’éleveurs ont pu remettre en place des canetons depuis le 29 mai.
Malgré la fin du vide sanitaire, peu d’éleveurs ont pu remettre en place des canetons depuis le 29 mai.

Au total, le plan d’abattages préventifs décidé par les services du ministère de l’Agriculture a concerné près de 4,5 millions de canards, dont 1,9 million d’animaux dans les exploitations touchées par le virus. À ces chiffres, il faut ajouter les nombreux canards qui n’ont pas pu être mis en production durant l’épizootie et le vide sanitaire. Le Cifog estime cette perte induite à 7,5 millions de têtes. Ainsi, ce sont donc près de 12 millions de canards perdus pour la production française de foie gras, ce qui va à nouveau mécaniquement faire baisser la production française.

Tous les maillons de la filière foie gras ont subi les conséquences de l’épizootie d’influenza aviaire et de son plan d’éradication : les couvoirs, les producteurs et les entreprises de transformation. Par ailleurs, l’épizootie et le plan d’éradication ont également eu d’importantes conséquences collatérales sur la fabrication d’aliments, le transport des animaux, le transport de denrées, les ressources pour les organisations de production, les prestataires de services…

Premier décompte

Fin mai, le Cifog estimait les pertes financières pour l’ensemble des maillons de la filière (accouvage, élevage, transformation) à plus de 350 millions d’euros. Les pertes évaluées se répartissent, à 50 millions d’euros pour l’accouvage, 31,4 millions pour le dépeuplement, 86 millions pour les pertes de production à l’amont et 180 millions d’euros pour l’aval.

À ces chiffres, s’y ajouteront les pertes consécutives à un lent redémarrage de l’activité. En effet, les couvoirs du Sud-Ouest, tous sinistrés dans de plus ou moins grandes proportions, ne pourront retrouver leur pleine capacité de production qu’au printemps 2018. Et ceux situés dans les zones indemnes, en Poitou-Charentes ou dans les Pays-de-la-Loire, ne peuvent pas totalement satisfaire la hausse brutale de la demande.

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

Camille, la pareuse d’onglons qui kiffe son métier

Équipée de son sécateur et de sa cage de retournement, la jeune fille est prête à aller entretenir les onglons des brebis et…

Pierre Lauga, volailler, traiteur, éleveur et passionné

L’étal est ouvert du mardi au dimanche aux halles de Pau (64). Entre préparation,
cuisine et commercialisation, le traiteur…

Jean-François Fruttero est le nouveau président de la caisse centrale de la MSA

Le viticulteur de Dordogne succède à Pascal Cormery à la tête de l’organisme, avec la volonté de conserver un régime de…

La Terrasse du Jurançon, journée festive et soutient aux vignerons

Les vignerons indépendants reviennent à la rencontre du public à Pau le samedi 27  avril de 12 h 00 à 23 h 00. 

Des pistes pour valoriser la laine de mouton

L’association Lainamac et la CCI de Bayonne vont s’associer pour créer un Cluster laine. La chambre d’agriculture des Pyrénées…

Tuberculose bovine : la FDSEA et les JA proposent un « plan offensif » de lutte

Face aux désastreuses conséquences de la pathologie sur les fermes, la FDSEA et les JA ont transmis un courrier à la DGAL pour…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon