Gérer l'après récolte en zones vulnérables
Afin de limiter les risques de lessivage d'azote, les parcelles en zones vulnérables doivent être couvertes durant l'hiver. Différentes solutions s'offrent à l'exploitant.

Les Cipan (cultures intermédiaires pièges à nitrates) telles la moutarde blanche comme sur cette photo, ont un intérêt agronomique et environnemental évident si elles sont implantées dans de bonnes conditions © Réussir
La directive « nitrates » vise à protéger les eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole. Elle s'impose à toutes les exploitations situées en zone vulnérable. Dans ce cadre, les programmes, signés par arrêté préfectoral le 9 novembre 2009, définissent les actions à respecter sur ces zones dès 2010. L'obligation d'avoir une couverture du sol après la récolte (par exploitation 80 % des surfaces cultivées en 2010, 90 % en 2011, 100 % en 2 012) fait partie de ces actions.
Ces couvertures des sols peuvent être des cultures d'hiver ou des cultures intermédiaires pièges à nitrates ( ), ou des repousses de colza, ou encore des cultures en dérobé ou enfin du mulching pour le mais grain (broyage fin des cannes de mais suivi d'un enfouissement superficiel).
Des tolérances pour certains types de sol
IL est important de rappeler certaines tolérances concernant le mulching. Ainsi, dans le cas de sols battants et sujets à l'érosion, l'enfouissement superficiel n'est pas obligatoire. Un simple broyage suffit. Sur les terres inondables, l'absence de broyage est tolérée. Sur les sols argileux (pourcentage d'argile supérieur à 25 %), l'absence de couverture des sols est tolérée. L'exploitant devra cependant déclarer à l'administration ces surfaces en début de programme d'action et, en cas de modification des surfaces exploitées, en cours de programme. Pour chaque îlot concerné par des sols argileux, un bilan azoté devra être réalisé en fin de saison culturale à partir des mesures de reliquat d'azote sortie hiver. L'exploitant peut s'appuyer sur les mesures de reliquat d'azote sortie hiver réalisées par la chambre d'agriculture. « La profession s'est battue pour limiter les contraintes. Elle a défendu des mesures applicables par tous les agriculteurs, quelles que soient les conditions climatiques » rappelle Jacques Dufrêchou, responsable du service environnement à la chambre d'agriculture. « Notre objectif n'est pas de supprimer l'implantation de cultures intermédiaires qui ont un rôle agronomique indéniable, outre le captage de l'azote en hiver. Nous souhaitons seulement que l'agriculteur ne soit pas obligé de mettre en place ces cultures quand les conditions météo ne sont pas bonnes ». Les cultures intermédiaires présentent en effet d'indéniables intérêts lorsqu'elles sont implantées dans de bonnes conditions : amélioration de la structure du sol, de sa vie biologique, apport d'éléments minéraux, protection contre l'érosion
L'implantation des Cipan
Avec une récolte de mais qui devrait être réalisée assez tôt (au vu des semis précoces et de l'été malheureusement sec), cette campagne 2 010 s'annonce assez favorable pour l'implantation d'une couverture végétale.
Concernant toutes les cultures récoltées en juillet et août, après leur récolte, les Cipan doivent être implantées au plus tard au 10 septembre. Si toutefois l'implantation se fait un peu plus tard, la DDTM reste tolérante sur le retard s'il reste modéré.
Les Cipan ne peuvent être détruites avant 2,5 mois après leur implantation, sauf dans le cas de la mise en place de certaines cultures légumières dont le semis est plus précoce.
Les espèces autorisées pour les Cipan sont les graminées, les crucifères et les légumineuses en mélanges. La destruction mécanique sera privilégiée.
Dominique Maurel
Pour tous renseignements complémentaires, contacter la FDSEA des Landes au 05 58 85 44 22
Ces couvertures des sols peuvent être des cultures d'hiver ou des cultures intermédiaires pièges à nitrates ( ), ou des repousses de colza, ou encore des cultures en dérobé ou enfin du mulching pour le mais grain (broyage fin des cannes de mais suivi d'un enfouissement superficiel).
Des tolérances pour certains types de sol
IL est important de rappeler certaines tolérances concernant le mulching. Ainsi, dans le cas de sols battants et sujets à l'érosion, l'enfouissement superficiel n'est pas obligatoire. Un simple broyage suffit. Sur les terres inondables, l'absence de broyage est tolérée. Sur les sols argileux (pourcentage d'argile supérieur à 25 %), l'absence de couverture des sols est tolérée. L'exploitant devra cependant déclarer à l'administration ces surfaces en début de programme d'action et, en cas de modification des surfaces exploitées, en cours de programme. Pour chaque îlot concerné par des sols argileux, un bilan azoté devra être réalisé en fin de saison culturale à partir des mesures de reliquat d'azote sortie hiver. L'exploitant peut s'appuyer sur les mesures de reliquat d'azote sortie hiver réalisées par la chambre d'agriculture. « La profession s'est battue pour limiter les contraintes. Elle a défendu des mesures applicables par tous les agriculteurs, quelles que soient les conditions climatiques » rappelle Jacques Dufrêchou, responsable du service environnement à la chambre d'agriculture. « Notre objectif n'est pas de supprimer l'implantation de cultures intermédiaires qui ont un rôle agronomique indéniable, outre le captage de l'azote en hiver. Nous souhaitons seulement que l'agriculteur ne soit pas obligé de mettre en place ces cultures quand les conditions météo ne sont pas bonnes ». Les cultures intermédiaires présentent en effet d'indéniables intérêts lorsqu'elles sont implantées dans de bonnes conditions : amélioration de la structure du sol, de sa vie biologique, apport d'éléments minéraux, protection contre l'érosion
L'implantation des Cipan
Avec une récolte de mais qui devrait être réalisée assez tôt (au vu des semis précoces et de l'été malheureusement sec), cette campagne 2 010 s'annonce assez favorable pour l'implantation d'une couverture végétale.
Concernant toutes les cultures récoltées en juillet et août, après leur récolte, les Cipan doivent être implantées au plus tard au 10 septembre. Si toutefois l'implantation se fait un peu plus tard, la DDTM reste tolérante sur le retard s'il reste modéré.
Les Cipan ne peuvent être détruites avant 2,5 mois après leur implantation, sauf dans le cas de la mise en place de certaines cultures légumières dont le semis est plus précoce.
Les espèces autorisées pour les Cipan sont les graminées, les crucifères et les légumineuses en mélanges. La destruction mécanique sera privilégiée.
Dominique Maurel
Pour tous renseignements complémentaires, contacter la FDSEA des Landes au 05 58 85 44 22