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François Hollande veut baisser les charges et faire «bouger» l’Europe

Intervenant dans les journaux télévisés du soir de TF1 et France2, ce jeudi 11 février, le Président de la République a promis que les choses allaient «bouger» au niveau européen afin de faire face à la crise agricole. Par ailleurs, il a également affirmé que le gouvernement était prêt à «traiter» le problème. Toutefois, François Hollande a clairement indiqué qu’il n’était pas question de remettre en cause les règles environnementales et sanitaires auxquelles sont soumis les agriculteurs.

file-« Le Premier ministre annoncera avant le 17 février une nouvelle baisse des cotisations sociales, tout de suite, pour l’ensemble des agriculteurs », a déclaré François Hollande, sur TF1 et France 2, le 11 février
« Le Premier ministre annoncera avant le 17 février une nouvelle baisse des cotisations sociales, tout de suite, pour l’ensemble des agriculteurs », a déclaré François Hollande, sur TF1 et France 2, le 11 février

Selon les propos du Président de la République, Manuel Valls devrait donc annoncer, «avant le 17 février, une nouvelle baisse des cotisations sociales, tout de suite, pour l’ensemble des agriculteurs». Au cours de cette intervention télévisée, il a également souhaité «agir sur l’embargo sanitaire russe», qui concerne le porc, et a défendu la mise en place d’un «plan européen de stockage», sujet qu’il a abordé avec la chancelière allemande Angela Merkel, lors de leur rencontre le 7 février à Strasbourg.

Ces déclarations viennent avant un Conseil européen sur l’agriculture qui se tiendra lundi 15 février à Bruxelles, dans un contexte de négociation «très difficile» et quelques jours après avoir reçu à l’Élysée Xavier Beulin et Thomas Diemer, respectivement président de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs, le 2 février. Ceux-ci avaient, alors, demandé que la France prenne l’initiative pour obtenir de Bruxelles un geste fort face à la crise.

Lire également: Crise de l’élevage: Valls accuse Bruxelles de faire «trop peu ou trop tard»

Il s’agit, tout d’abord, de dénouer l’embargo russe sur les produits alimentaires européens. En second lieu, les deux leaders syndicalistes ont demandé qu’il soit mis fin aux distorsions de concurrence dont profitent certains pays grâce au statut de travailleur détaché, comme l’Allemagne. Distorsions également provoquées par «le dumping social et réglementaire» qui pénalise les Français.

Mettre fin «au libéralisme exacerbé»

Autre demande, l’adoption d’une directive rendant obligatoire l’étiquetage d’origine des viandes dans les produits transformés. Un dispositif qui suscite plusieurs oppositions de pays au sein de l’Europe. Enfin, la FNSEA et les JA souhaitent que l’Europe accentue sa politique de régulation. Le syndicalisme français veut remettre en question «le libéralisme exacerbé» face aux marchés, adopté par Bruxelles depuis la réforme de la politique agricole commune et qui donne lieu à la crise d’aujourd’hui.

Sur le plan national, Xavier Beulin a rappelé certaines demandes: «Les opérateurs ne doivent pas spéculer sur des baisses de prix que rien ne justifie, en particulier dans le lait», dit-il. Les négociations commerciales conduites par les grandes surfaces se terminent le 29 février et les syndicalistes voient déjà apparaître des négociations avec des exigences de distributeurs qui tablent sur -10% ou -15% des prix sur leurs fournisseurs.

Autre forte attente des agriculteurs: pas de surenchère réglementaire de la part de l’État français. À ce sujet, Xavier Beulin a déploré les récentes mesures concernant le compte pénibilité, les cotisations de complémentaire santé des salariés, calculées sur trois mois dès le premier jour d’embauche. Ou encore, l’interdiction de produits phytos laissant certains végétaux dans une impasse sanitaire.

Demande de parité

Invité à réagir aux propos présidentiels, Xavier Beulin a déclaré au Figaro: «sur le fond la demande a été entendue. Reste à savoir de quelle ampleur sera cette baisse». La FNSEA a demandé une diminution de 10% de l’assiette des cotisations sociales pour le ramener de 45% à 35% de l’excédent brut d’exploitation. «Cela nous mettrait à parité avec le CICE auquel les exploitants agricoles ne sont pas éligibles et nous rapprocherait du niveau de nos concurrents européens», a indiqué le président de la FNSEA.

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