FNO : Biarritz accueille le congrès
C'est sur les hauteurs d'Itxassou que Jean-Paul et son fils Peyo Iriquin ont accueilli le président de la FNO, Serge Préveraud, accompagné de Jean-Michel Anxolabéhère et d'une délégation syndicale représentative de la filière ovine départementale (notre photo), en préambule au congrès national qui se tiendra à Biarritz les 25 et 26 avril. À leur côté, Jean-Michel Gonzalès, figure emblématique du monde du rugby. Quand deux mondes, en apparence éloignés, se rejoignent pour la bonne cause car sous-tendus par les mêmes valeurs.
« Partout où il y a du mouton, il y a du rugby », a expliqué Serge Préveraud, évoquant les lointaines contrées d'Australie et de Nouvelle-Zélande. Observation confirmée plus près de nos terres aussi, dans la vieille Europe. Et Jean-Michel Gonzalès d'abonder dans ce sens. « Nous aussi nous inculquons à nos jeunes les valeurs de travail, d'abnégation, d'effort et de convivialité. Nous avons aussi notre obligation de transmission des valeurs, comme chez les agriculteurs pour lesquels il serait plus facile de vendre du terrain au lieu de travailler durement, dans des conditions souvent mal rémunérées ». Quant aux hôtes du jour, ils ont présenté l'exploitation familiale sur laquelle Peyo vient de s'installer au 1er janvier 2012. Pour eux aussi, le salut passe par la diversification, en exploitant les spécificités du terroir. « Nous avons un quota de 62.000 litres de lait issus de nos 400 Têtes Rousses (dont 100 agnelles). Auquel il faut ajouter la vente d'agneaux de lait (dont les cours s'effondrent de façon récurrente). Quelques mères Blondes qui devraient donner naissance à un circuit court. Des porcs basques, également (3 bandes de 40) commercialisés chez Oteiza, et puis la plantation de cerisiers car Itxassou est la capitale de la cerise. Sans oublier en fin la cinquantaine de xaxi ardi (= brebis de broussailles), élevées en système extensif dont les màles castrés et vendus à trois ans fournissent une viande incomparable ».
Des décisions difficiles à prendre Deuxième région ovine de France, l'Aquitaine se devait d'accueillir le 66e congrès. Ici, se côtoient deux populations ovines, les laitières (près de 500.000) et quelque 60.000 ovins viande. « Nous voulons accompagner l'ensemble des éleveurs », a expliqué J.-M. Anxolabéhère. « Chacune de nos régions constitue un pays en soi », a reconnu Serge Préveraud. Et d'ajouter, « La France est diverse. Parfois des céréaliers deviennent des éleveurs ovins et, plus loin, on assiste à la démarche inverse. Ce qui rend difficiles les décisions à prendre ». Bref, le propos actuel est de trouver les moyens de rebondir pour une filière qui a beaucoup de mal à renouveler sa population active (sauf dans les Pyrénées-Atlantiques). Le congrès livrera donc les pistes pour mieux rebondir. En tenant compte des diversités du territoire. Et en souhaitant que les rebonds de la profession soient moins capricieux que sur un terrain de rugby. Michel Bengoechea
« Partout où il y a du mouton, il y a du rugby », a expliqué Serge Préveraud, évoquant les lointaines contrées d'Australie et de Nouvelle-Zélande. Observation confirmée plus près de nos terres aussi, dans la vieille Europe. Et Jean-Michel Gonzalès d'abonder dans ce sens. « Nous aussi nous inculquons à nos jeunes les valeurs de travail, d'abnégation, d'effort et de convivialité. Nous avons aussi notre obligation de transmission des valeurs, comme chez les agriculteurs pour lesquels il serait plus facile de vendre du terrain au lieu de travailler durement, dans des conditions souvent mal rémunérées ». Quant aux hôtes du jour, ils ont présenté l'exploitation familiale sur laquelle Peyo vient de s'installer au 1er janvier 2012. Pour eux aussi, le salut passe par la diversification, en exploitant les spécificités du terroir. « Nous avons un quota de 62.000 litres de lait issus de nos 400 Têtes Rousses (dont 100 agnelles). Auquel il faut ajouter la vente d'agneaux de lait (dont les cours s'effondrent de façon récurrente). Quelques mères Blondes qui devraient donner naissance à un circuit court. Des porcs basques, également (3 bandes de 40) commercialisés chez Oteiza, et puis la plantation de cerisiers car Itxassou est la capitale de la cerise. Sans oublier en fin la cinquantaine de xaxi ardi (= brebis de broussailles), élevées en système extensif dont les màles castrés et vendus à trois ans fournissent une viande incomparable ».
Des décisions difficiles à prendre Deuxième région ovine de France, l'Aquitaine se devait d'accueillir le 66e congrès. Ici, se côtoient deux populations ovines, les laitières (près de 500.000) et quelque 60.000 ovins viande. « Nous voulons accompagner l'ensemble des éleveurs », a expliqué J.-M. Anxolabéhère. « Chacune de nos régions constitue un pays en soi », a reconnu Serge Préveraud. Et d'ajouter, « La France est diverse. Parfois des céréaliers deviennent des éleveurs ovins et, plus loin, on assiste à la démarche inverse. Ce qui rend difficiles les décisions à prendre ». Bref, le propos actuel est de trouver les moyens de rebondir pour une filière qui a beaucoup de mal à renouveler sa population active (sauf dans les Pyrénées-Atlantiques). Le congrès livrera donc les pistes pour mieux rebondir. En tenant compte des diversités du territoire. Et en souhaitant que les rebonds de la profession soient moins capricieux que sur un terrain de rugby. Michel Bengoechea