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Euralis confirme sa capacité d’adaptation face aux crises

Pour son dernier exercice (2021/2022), le groupe coopératif palois réalise un chiffre d’affaires record de 1,64 milliard d’euros au terme d’un exercice fortement impacté par le conflit en Ukraine et l’influenza aviaire.

En marge de la présentation des résultats financiers, Christophe Congues a une nouvelle fois lancé un appel «à la puissance publique» en faveur du renforcement du stockage de l’eau.
© G.M - Le Sillon

Le lundi 12 décembre dernier à Lescar, le président d’Euralis Christophe Congues et le directeur général Philippe Saux ont dévoilé les résultats financiers qui seront soumis à l’approbation de l’assemblée générale le 10 février 2023. Cette présentation vient ponctuer un exercice (clos le 31 août) qui aura été fortement perturbé par les crises majeures que sont le conflit en Ukraine, la flambée des cours des matières premières et un énième épisode de crise aviaire.

Malgré ce contexte peu favorable, le groupe affiche un Ebitda (excédent brut d’exploitation) de 82 millions d’euros pour un chiffre d’affaires record de 1,64 milliard d’euros, en hausse de 15%. Le montant des investissements s’élève à 54 millions d’euros, soit 4 millions de plus que l’année précédente.

Ce chiffre d’affaires de 1,64 milliard d’euros est le fruit de quatre secteurs distincts. Un peu plus d’un tiers (35%) est assuré par le pôle agricole qui englobe les filières végétales, animales, énergétiques ainsi que la distribution de proximité (Magasins Point vert). L’ensemble pèse pour 620 millions d’euros.

Vient ensuite le secteur de l’alimentaire (29%), soit un chiffre d’affaires de 243 millions d’euros de l’activité canards (marques Maison Montfort et Rougié) auxquels il convient d’ajouter les 187 millions d’euros réalisés en matière d’activité traiteur par les deux entités Stalaven et Atelier traiteur.

Troisième pôle majeur, les semences représentent 27% du chiffre d’affaires, soit 395 millions d’euros. Secteur historique de la coopérative, cette activité est désormais fédérée sous la bannière Lidea, suite au rapprochement avec Caussade finalisé en septembre 2020.

Les 9% restant (152 millions d’euros) sont assurés par les participations et développement, notamment dans l’amont ou l’aval des filières (légumes, alimentation animale, volailles, porc, soja, biocarburants…).

Trois paramètres

Pour expliquer ces bons scores, les dirigeants citent trois paramètres majeurs. En premier lieu, l’augmentation — en prix et en volume — des ventes de céréales de la collecte 2021. 860.000 tonnes de céréales et oléoprotéagineux ont été commercialisés durant la campagne. Le second motif de satisfaction est à mettre à l’actif des marques de produits festifs (Maison Montfort et Rougié) pour leurs gains de parts de marché lors des fêtes de fin d’année dernière.

Troisième explication, le pôle semences, filière historique de la coopérative, a une nouvelle fois performé, en cette «première année de commercialisation sous la marque Lidea, issue du rapprochement avec Caussade», fait remarquer Philippe Saux. Ce pôle représente un chiffre d’affaires de 395 millions d’euros pour 48.500 hectares de production dans cinq pays, dont 26.000 ha en France avec 500 producteurs dans le Sud-Ouest.

Mais ces chiffres ne sauraient occulter «l’impact très significatif» de la guerre en Ukraine où Euralis avait dû interrompre momentanément l’activité de son unité de production. «Notre premier souci a été d’abord de protéger nos collaborateurs» insiste le directeur général. L’activité a ensuite pu reprendre. Les semis ont été réalisés dans des conditions «à peu près normales, sauf bien sûr, dans les zones de conflit.» D’où une baisse de production locale de 30%.

Quant à l’usine en Russie, elle a dû se conformer aux conditions exigées par les Autorités de ce pays pour pouvoir continuer de produire. Au final, «faute d’un disponible suffisant en tournesol, Lidea n’a pas été en capacité d’accompagner la croissance du marché, alors qu’il a largement subi le recul des marchés maïs en Europe de l’Ouest…»

Guy Mimbielle

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