Entretenir son «Â capital sol » avec les couverts hivernaux
Une trentaine d'agriculteurs a répondu présent le 11Â mars dernier pour visiter une plateforme d'essais et assister à une démonstration de destruction des couverts.
Une plateforme d'essais sur les couverts hivernaux a été mise en place en 2010 par les Ets Lacoustille, en partenariat avec la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques. Plusieurs mélanges de Jouffray Drillaud et Caussade Semence ont été testés sur une parcelle de M. Vignau à Escurès.
Les couverts hivernaux permettent de structurer le sol en surface et en profondeur. De plus, les fissurations créées par les couverts maintiennent la porosité du sol et assainissent le sol d'un excès d'eau. Sur Escurès par exemple, la terre était relativement sèche et facile à travailler sous un couvert développé. À l'inverse, sur les parcelles sans couvert, la terre était humide et plus compacte. « Si mon couvert s'est bien développé, il me remplace un coup de rotative » témoigne un agriculteur. Cette année les pluies de novembre, le froid et les gelées successives ont impacté le développement du couvert. Toutefois au 11 mars, les couverts étaient bien développés (1,4 t de matière verte/ha en moyenne), protégeant ainsi le sol des abats d'eau et du phénomène de battance. À cette date, les racines avaient déjà fait leur travail et certaines d'entre elles plongeaient jusqu'à 90 cm de profondeur. Les couverts permettent aussi de recycler les éléments fertilisants du sol et d'accroître l'autofertilité du sol. S'il vient une période difficile (sécheresse, froid, abats d'eau), le sol souffrira moins. En implantant des couverts hivernaux, il faut rechercher à « créer de la biomasse ». Plus la biomasse sera importante, plus les éléments minéraux seront restitués à la culture suivante et enrichiront l'humus du sol. 30 % des éléments sont restitués la première année à la culture suivante, le reste enrichit le sol sur le long terme. Une des clés pour réussir ses couverts est de jouer sur les mélanges : plantes grimpantes, couvre sol, croissance rapide, croissance lente, racine pivot, racine fasciculée L'association d'espèces permet un meilleur développement. De plus, chaque espèce a une capacité différente à mobiliser les éléments. L'essai d'Escurès montre, par exemple, que la phacélie est un fournisseur de potasse hors pair (70 unités restituées pour 1,3 t de matière verte) et que la vesce fournit de l'azote au système : l'avoine mélangée à la vesce s'est développée deux fois plus que l'avoine mélangée avec un seigle.
Pour 2011, le mélange « seigle-trèfle-vesce » est le champion en terme de restitution N/P/K avec 35/10/65 unités restituées (dont 30 % la première année). Pour accroître la fertilité du sol, la mise en place de légumineuses est essentielle. Cependant, les légumineuses ont globalement besoin d'un sol de qualité et elles ne fonctionneront pas à l'optimum si le sol n'est pas performant. Une très grande majorité des légumineuses est capable d'entrer en symbiose avec des bactéries du sol. C'est une symbiose entre le micro-organisme rhizobium et la légumineuse qui permet d'obtenir la création de nodules, qui se forment en général 3 semaines après le semis. Si le nodule devient rouge, c'est qu'il est fonctionnel. La plante utilise une grande partie de son énergie au début, pour la symbiose et son autonomie en azote, puis se consacre au développement de sa biomasse. Cela explique en partie que le développement des légumineuses soit retardé. Quant à la destruction, il faut chercher un compromis. Trop tôt, le couvert n'a pas joué son rôle, trop tard la culture suivante risque la « faim d'azote ». En effet, les micro-organismes vont utiliser l'azote du sol pour digérer la matière verte et, au final, la culture en pàtira. Un couvert développé de 40 cm va mettre deux mois à se dégrader ! Le matériel d'Agrisem, présent lors de la journée de démonstrations, a montré de bons résultats en terme d'efficacité et de rapidité de destruction. Contact : Emmanuelle Bonus, chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques Tél. : 05 59 80 70 45 - 06 12 57 25 00 - e.bonus@.pa.chambagri.fr
Sans labour et strip-till
La chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques et la FD CUMA organisent une démonstration de matériels de sans-labour et de strip-till, avec notamment la présence d'Orthman.
Seront abordés les avantages et inconvénients du sans-labour et du strip-till ainsi que les pratiques développées localement.
Le rendez-vous est donné sur une parcelle de Gilbert Sarraillé de Bournos, le jeudi 24 mars à 14 h 00 (parcelle située sur la route entre Bournos et Aubin, D210, 200 m à droite avant la mairie d'Aubin en venant de Bournos - suivre fléchage)
Contacts, renseignements :
Emmanuelle Bonus au 06.12.57.25.00 ou
Patrice Mahieu au 06.85.30.22.70
Les couverts hivernaux permettent de structurer le sol en surface et en profondeur. De plus, les fissurations créées par les couverts maintiennent la porosité du sol et assainissent le sol d'un excès d'eau. Sur Escurès par exemple, la terre était relativement sèche et facile à travailler sous un couvert développé. À l'inverse, sur les parcelles sans couvert, la terre était humide et plus compacte. « Si mon couvert s'est bien développé, il me remplace un coup de rotative » témoigne un agriculteur. Cette année les pluies de novembre, le froid et les gelées successives ont impacté le développement du couvert. Toutefois au 11 mars, les couverts étaient bien développés (1,4 t de matière verte/ha en moyenne), protégeant ainsi le sol des abats d'eau et du phénomène de battance. À cette date, les racines avaient déjà fait leur travail et certaines d'entre elles plongeaient jusqu'à 90 cm de profondeur. Les couverts permettent aussi de recycler les éléments fertilisants du sol et d'accroître l'autofertilité du sol. S'il vient une période difficile (sécheresse, froid, abats d'eau), le sol souffrira moins. En implantant des couverts hivernaux, il faut rechercher à « créer de la biomasse ». Plus la biomasse sera importante, plus les éléments minéraux seront restitués à la culture suivante et enrichiront l'humus du sol. 30 % des éléments sont restitués la première année à la culture suivante, le reste enrichit le sol sur le long terme. Une des clés pour réussir ses couverts est de jouer sur les mélanges : plantes grimpantes, couvre sol, croissance rapide, croissance lente, racine pivot, racine fasciculée L'association d'espèces permet un meilleur développement. De plus, chaque espèce a une capacité différente à mobiliser les éléments. L'essai d'Escurès montre, par exemple, que la phacélie est un fournisseur de potasse hors pair (70 unités restituées pour 1,3 t de matière verte) et que la vesce fournit de l'azote au système : l'avoine mélangée à la vesce s'est développée deux fois plus que l'avoine mélangée avec un seigle.
Pour 2011, le mélange « seigle-trèfle-vesce » est le champion en terme de restitution N/P/K avec 35/10/65 unités restituées (dont 30 % la première année). Pour accroître la fertilité du sol, la mise en place de légumineuses est essentielle. Cependant, les légumineuses ont globalement besoin d'un sol de qualité et elles ne fonctionneront pas à l'optimum si le sol n'est pas performant. Une très grande majorité des légumineuses est capable d'entrer en symbiose avec des bactéries du sol. C'est une symbiose entre le micro-organisme rhizobium et la légumineuse qui permet d'obtenir la création de nodules, qui se forment en général 3 semaines après le semis. Si le nodule devient rouge, c'est qu'il est fonctionnel. La plante utilise une grande partie de son énergie au début, pour la symbiose et son autonomie en azote, puis se consacre au développement de sa biomasse. Cela explique en partie que le développement des légumineuses soit retardé. Quant à la destruction, il faut chercher un compromis. Trop tôt, le couvert n'a pas joué son rôle, trop tard la culture suivante risque la « faim d'azote ». En effet, les micro-organismes vont utiliser l'azote du sol pour digérer la matière verte et, au final, la culture en pàtira. Un couvert développé de 40 cm va mettre deux mois à se dégrader ! Le matériel d'Agrisem, présent lors de la journée de démonstrations, a montré de bons résultats en terme d'efficacité et de rapidité de destruction. Contact : Emmanuelle Bonus, chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques Tél. : 05 59 80 70 45 - 06 12 57 25 00 - e.bonus@.pa.chambagri.fr
Sans labour et strip-till
La chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques et la FD CUMA organisent une démonstration de matériels de sans-labour et de strip-till, avec notamment la présence d'Orthman.
Seront abordés les avantages et inconvénients du sans-labour et du strip-till ainsi que les pratiques développées localement.
Le rendez-vous est donné sur une parcelle de Gilbert Sarraillé de Bournos, le jeudi 24 mars à 14 h 00 (parcelle située sur la route entre Bournos et Aubin, D210, 200 m à droite avant la mairie d'Aubin en venant de Bournos - suivre fléchage)
Contacts, renseignements :
Emmanuelle Bonus au 06.12.57.25.00 ou
Patrice Mahieu au 06.85.30.22.70
