Ensilage : dans l'ère électronique
L'automatisation de certains réglages de l'ensileuse optimise le potentiel croissant des machines tout en favorisant le confort et la qualité de travail.
L'ensilage entre dans une nouvelle ère. Avec des puissances dépassant les 800 chevaux et des becs de 12 rangs, les dernières générations d'ensileuses automotrices impressionnent par leurs capacités. Cependant, les performances de ces nouvelles machines sont directement conditionnées par des réglages adaptés aux conditions. Leur conduite s'avère également plus délicate à gérer.
Ces contraintes justifient d'autant plus facilement le recours à l'asservissement de certaines fonctions de l'automoteur. Attention toutefois à ne pas laisser les rênes de l'ensileuse à l'électronique. Les automatismes ne peuvent se substituer au savoir-faire du chauffeur. Ceux-ci doivent être considérés comme des assistances au pilotage. Vitesse régulée
L'ajustement de la longueur de coupe en fonction de la maturité de la plante est un point essentiel dans la réussite de l'ensilage de mais. Si tous les constructeurs proposent un réglage en continu de la longueur de coupe depuis la cabine (de série ou en option), John Deere et Krone se démarquent avec un dispositif de modulation automatique de la longueur de coupe en fonction de l'analyse embarquée du degré de maturité du mais.
Les deux constructeurs se différencient par le type de capteur servant à l'analyse. Le système Autoloc de John Deere fait appel à un capteur de matière sèche placé sur la goulotte d'éjection. L'Autoscan de Krone utilise un capteur colorimétrique intégré au bec qui évalue la maturité du mais en fonction de sa couleur. À noter également que ces automatismes n'agissent pas sur l'écartement des rouleaux de l'éclateur, car le degré de maturité des grains n'est pas corrélé avec celui de la plante entière.
D'autre part, la régulation électronique du moteur et de la transmission participe à réduire la consommation de carburant et optimiser le débit de chantier de la machine. Sur route, les ensileuses adaptent leur régime moteur en fonction de la charge.
À une vitesse de 25 km/h, le régime moteur s'abaisse jusqu'à 1 250 tr/min sur une John Deere équipée de la transmission Prodrive, 1 400 tr/min sur une New Holland. Au travail, chaque marque propose également son ou ses automatismes. Généralement, le système régule la vitesse d'avancement en fonction de la charge du moteur.
Les systèmes de guidage automatique sur le rang de mais peuvent se justifier pour des machines équipées d'un bec de 10 ou 12 rangs. Leur fonctionnement repose sur une détection d'un rang par des palpeurs montés sur le bec, à partir de laquelle le système se base pour piloter l'hydraulique de la direction. Ces dispositifs de guidage ne sont pas toujours utilisés, car trop souvent pris en défaut par les chevauchements de passage de semoir (fourrières et pointes) dans les petites parcelles.Remplissage efficace
Un remplissage efficace des remorques passe avant tout par une bonne maîtrise de l'orientation de la goulotte. Pour répondre à ce défi, Claas et New Holland ont développé un dispositif équipé d'une caméra 3D implantée sous la goulotte. À partir de la détection des contours de la remorque et du niveau de remplissage, le système oriente automatiquement la goulotte de manière à optimiser le remplissage de la remorque.
Pour des travaux de nuit, un système d'éclairage assiste le dispositif. Ces innovations qui doivent encore faire leurs preuves (sensibilité à luminosité et à la poussière) intéresseront surtout les utilisateurs d'ensileuses 10 ou 12 rangs ou des chauffeurs inexpérimentés.
Michel Portier
Ces contraintes justifient d'autant plus facilement le recours à l'asservissement de certaines fonctions de l'automoteur. Attention toutefois à ne pas laisser les rênes de l'ensileuse à l'électronique. Les automatismes ne peuvent se substituer au savoir-faire du chauffeur. Ceux-ci doivent être considérés comme des assistances au pilotage. Vitesse régulée
L'ajustement de la longueur de coupe en fonction de la maturité de la plante est un point essentiel dans la réussite de l'ensilage de mais. Si tous les constructeurs proposent un réglage en continu de la longueur de coupe depuis la cabine (de série ou en option), John Deere et Krone se démarquent avec un dispositif de modulation automatique de la longueur de coupe en fonction de l'analyse embarquée du degré de maturité du mais.
Les deux constructeurs se différencient par le type de capteur servant à l'analyse. Le système Autoloc de John Deere fait appel à un capteur de matière sèche placé sur la goulotte d'éjection. L'Autoscan de Krone utilise un capteur colorimétrique intégré au bec qui évalue la maturité du mais en fonction de sa couleur. À noter également que ces automatismes n'agissent pas sur l'écartement des rouleaux de l'éclateur, car le degré de maturité des grains n'est pas corrélé avec celui de la plante entière.
D'autre part, la régulation électronique du moteur et de la transmission participe à réduire la consommation de carburant et optimiser le débit de chantier de la machine. Sur route, les ensileuses adaptent leur régime moteur en fonction de la charge.
À une vitesse de 25 km/h, le régime moteur s'abaisse jusqu'à 1 250 tr/min sur une John Deere équipée de la transmission Prodrive, 1 400 tr/min sur une New Holland. Au travail, chaque marque propose également son ou ses automatismes. Généralement, le système régule la vitesse d'avancement en fonction de la charge du moteur.
Les systèmes de guidage automatique sur le rang de mais peuvent se justifier pour des machines équipées d'un bec de 10 ou 12 rangs. Leur fonctionnement repose sur une détection d'un rang par des palpeurs montés sur le bec, à partir de laquelle le système se base pour piloter l'hydraulique de la direction. Ces dispositifs de guidage ne sont pas toujours utilisés, car trop souvent pris en défaut par les chevauchements de passage de semoir (fourrières et pointes) dans les petites parcelles.Remplissage efficace
Un remplissage efficace des remorques passe avant tout par une bonne maîtrise de l'orientation de la goulotte. Pour répondre à ce défi, Claas et New Holland ont développé un dispositif équipé d'une caméra 3D implantée sous la goulotte. À partir de la détection des contours de la remorque et du niveau de remplissage, le système oriente automatiquement la goulotte de manière à optimiser le remplissage de la remorque.
Pour des travaux de nuit, un système d'éclairage assiste le dispositif. Ces innovations qui doivent encore faire leurs preuves (sensibilité à luminosité et à la poussière) intéresseront surtout les utilisateurs d'ensileuses 10 ou 12 rangs ou des chauffeurs inexpérimentés.
Michel Portier