En manque d'investissements pour l'irrigation
Les surfaces agricoles irriguées dans le monde continuent d'augmenter mais moins rapidement que par le passé.
Les prélèvements devront augmenter de 11 % dans les 30 prochaines années Depuis les années 1970, « l'expansion de l'irrigation a connu un ralentissement marqué », constatent les auteurs de l'étude. La FAO attribue cette situation à la baisse des investissements mais aussi aux performances insuffisantes de certains systèmes, à la corruption dans le processus de construction, et à la reconnaissance de l'impact environnemental des projets d'irrigation. En effet, on estime que 70 % de l'eau douce dans le monde sont utilisés pour l'irrigation d'environ 20 % des surfaces agricoles (et 40 % de la production alimentaire mondiale). Et, sans même prendre en compte les effets du changement climatique, les prélèvements d'eau pour l'irrigation devront augmenter de 11 % au cours des trois prochaines décennies pour répondre aux besoins alimentaires mondiaux. De plus en plus d'aquifères sont surexploités, même si 80 % des réserves hydriques dans le monde seraient capables de supporter des prélèvements d'eau supplémentaires. Le Worldwatch Institute estime que le développement des techniques d'irrigation goutte-à -goutte pourrait permettre de réduire la consommation d'eau de près de 70 % tout en augmentant l'efficacité sur la production de 20 à 90 %. Au cours des deux dernières décennies, les superficies irriguées au goutte-à -goutte ou à l'aide d'autres méthodes de micro-irrigation ont été multipliées par 6,4, passant de 1,6 million d'hectares à plus de 10,3 millions d'hectares.