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Bovins viande
Elvéa fait le point sur ses filières et ses activités

 Malgré le phénomène de décapitalisation, l’association a enregistré une dynamique commerciale positive en 2022.

Organisée le 17 février à Hélette, l’assemblée générale d’Elvéa 64/40 a été suivie de la visite de l’exploitation de Jean-Philippe Etcheverry à Hélette.
© Elvéa

Elvéa Béarn-Pays basque-Landes tenait son assemblée générale le 17 février dernier à Hélette. Avec 745 éleveurs adhérents (619 dans les Pyrénées-Atlantiques, 122 dans les Landes et 4 dans le Gers), la structure limite l’érosion, au regard du contexte général que connaît le secteur de l’élevage.

Certes, l’association n’échappe pas à la réalité des cessations d’activité (25 en 2022), mais elle entretient parallèlement une dynamique d’adhésion, avec 36 nouveaux adhérents au cours du dernier exercice. Au total, le cheptel de ses éleveurs représente 30.684 vaches (soit environ 41 vaches par exploitation). Ainsi, Elvéa « pèse » 27% des détenteurs de plus de dix vaches dans les Pyrénées-Atlantiques.

Pour la structure, l’année 2022 aura été marquée par le dynamisme sur la catégorie broutard, avec 12.000 têtes exportées ainsi que des cours en augmentation. Cette situation s’explique notamment par le contexte en Italie, où la hausse des prix à la consommation a été moins importante pour la viande bovine que pour d’autres produits. Les gros bovins ont suivi la même tendance, tirés par une demande soutenue.

Nous avons besoin de mesures d’accompagnement

Elvéa a enregistré un développement des filières d’engraissement label ou démarche Intermarché. Environ 1.150 vaches ont été commercialisées, avec une évolution de prix à la hausse (+ 0,50€ par kilogramme de carcasse par rapport à 2021). Cette évolution a pour conséquence de dynamiser la demande sur le maigre.

«La consommation de viande bovine se maintient, a souligné le président Bruno Labéguerie. Depuis un an, les valorisations des broutards et des bêtes de boucherie sont salutaires pour faire face au contexte actuel. La décapitalisation a créé les prix. Ils sont encore insuffisants, car nos marges ont baissé et nos trésoreries sont mises à mal».

Seul bémol, la filière veau sous la mère rencontre toujours des difficultés dans le renouvellement des générations. La baisse des éleveurs engagés a entraîné un recul de la production (-206 veaux par rapport à 2021), malgré là aussi une augmentation des prix.

Dans son discours, le président est revenu sur plusieurs dossiers d’actualité. L’un d’eux concerne la reconnaissance des Pyrénées Atlantiques dans la procédure des calamités agricoles. «C’est quelque chose de juste. Toutefois, tous les éleveurs du département devraient avoir droit à cette indemnisation, où qu’ils soient. Qui n’a pas été touché ? Elle doit permettre de terminer l’hiver par des achats de fourrages ou soulager des trésoreries en souffrance. Je regrette également l’opacité sur les conditions de calculs de cette aide».

Réforme de la PAC

Celui-ci a évoqué aussi l’uniformisation depuis le 1er février 2023, à l’échelle du territoire national, du fond d’assainissement destiné à mutualiser les conséquences financières des saisies de viande sur des animaux asymptomatiques. «C’est une excellente nouvelle et un bon exemple d’une décision politique pratique en faveur d’un soutien à l’engraissement. Suivant l’argent en caisse, la prise en charge se situait autour des 40% sur les bovins âgés de huit mois et plus. Elle est désormais à 100% pour une contribution de 0,006 €/kg carcasse».

Bruno Labéguerie a évoqué la réforme de la PAC. «Une PAC amputée de 100 millions d’euros sur les aides animales… Et concernant l’aide bovine, la non-différenciation sur le montant à 50€ d’une mixte allaitante d’une laitière est une profonde erreur et injustice, dont les conséquences seront certaines et irréversibles».

De manière générale, le président a tenu à souligner le besoin de soutien pour le secteur de l’élevage. «Les prises de décisions politiques doivent nous rassurer et fluidifier notre quotidien, et non être des entraves à notre métier… Nous avons besoin de mesures qui accompagnent et non qui contraignent !»

F. B.

Visite de l’exploitation de Jean-Philippe Etcheverry

Dans le prolongement de l’assemblée générale, une visite chez Jean-Philippe Etcheverry à Hélette a été organisée l’après-midi. Cette exploitation est spécialisée en bovins viande avec un troupeau de 60 mères Blondes d’Aquitaine inscrites à l’organisme de sélection. La reproduction est gérée par monte naturelle avec plus de 90% des naissances issues de l’un des taureaux du troupeau (le reste étant des accouplements raisonnés par l’OS). Les résultats techniques sont réguliers avec 367 jours d’intervalle entre vêlages, et une mortalité des veaux maîtrisée autour de 3%. Les génisses vêlent autour des 33 mois. L’assolement compte 60 hectares de SAU, dont 9ha de maïs ensilage et 3ha de luzerne dédiés au troupeau.

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