Aller au contenu principal

EcoPhyto 2018 : Bruno Le Maire veut accélerer le processus

Trois ans après son lancement du plan EcoPhyto 2018, le ministre de l'Agriculture considère que les résultats sont insuffisants. Aussi a-t-il lancé une nouvelle campagne de sensibilisation auprès des agriculteurs et de tous les utilisateurs pour parvenir à  l'objectif fixé : une réduction de 50 % de l'utilisation des pesticides d'ici 2018.

file-8769
On peut faire mieux » a martelé Bruno Le Maire en ouvrant la réunion du comité de suivi, le 26 octobre à  Paris. Trois ans après son lancement en 2008, le plan EcoPhyto livre ses premiers résultats. Certes l'utilisation les substances les plus dangereuses – les molécules cancérigènes, mutagènes et neurotoxiques – a baissé de 87 % sur la période 2008-2010.  De même le recours aux produits de biocontrôle (micro-organismes, phéromones, produits organiques divers) a augmenté de 65 %, signe d'un recours plus important aux méthodes alternatives. Démarrage trop lent Au final les quantités de substances actives vendues ont reculé de 5 %. Mais une analyse plus approfondie de la fréquence d'utilisation des produits phytosanitaires montre une augmentation de 2,6 % sur la période, à  cause des herbicides. Ce qui fait dire au ministre de l'Agriculture que « l'utilisation globale des pesticides a été assez stable ». L'engagement du Grenelle de l'environnement de réduire de 50 % en dix ans l'utilisation des pesticides, si possible, démarre trop lentement à  son goût. C'est pourquoi le ministère de l'Agriculture a décidé de lancer une campagne de d'information dans la presse agricole et dans la presse quotidienne régionale. Objectif : sensibiliser non seulement les agriculteurs mais aussi tous les utilisateurs de pesticides, y compris les jardiniers amateurs pour améliorer les bonnes pratiques. Un réseau démonstratif Trois après son lancement, on ne peut pas dire que rien n'ait été fait en la matière. « Le plan est en marche et des actions concrètes sont déjà  visibles sur le terrain » estime Emmanuelle Soubeyran, chef du projet Ecophyto 2018 au ministère de l'Agriculture. Un réseau de fermes de démonstration a été créé : 1.200 étaient engagées dans la démarche début 2011, « 2000 le seront d'ici la fin de l'année » a promis le ministre. Parmi elles 45 exploitations d'enseignement agricole. Toutes proposent  des alternatives de réduction des phytos, qu'il s'agisse du désherbage mécanique, de la lutte biologique, de la sélection variétale, de rotation des cultures En outre 20 sites d'expérimentation ont été sélectionnés pour mettre au point des techniques plus innovantes. Le succès de Certiphyto Le certificat Certiphyto expérimenté de fin 2009 à  juillet 2011 est un vrai succès. A ce jour plus de 140.000 professionnels, agriculteurs, ont reçu ce sésame qui deviendra obligatoire dans deux ans. A ce moment là  800.000 exploitants agricoles, distributeurs, conseillers devront le posséder pour l'achat de pesticides. En outre, l'agrément par un organisme certificateur des entreprises de distribution de phytosanitaires et l'activité de conseil est désormais obligatoire. Un décret en ce sens est paru au journal officiel du 20 octobre. Réseau de surveillance Enfin le ministère de l'Agriculture a mis en place un réseau de surveillance de la santé des végétaux qui remplace les anciens avertissements agricoles. A ce jour 3.000 bulletins de santé du végétal sur les différentes filières et sur toute la France ont été diffusés sur les sites internet des directions régionales de l'agriculture. L'objectif étant de sensibiliser les agriculteurs sur l'intérêt ou non de traiter leurs cultures. Mais le ministre de l'Agriculture ne compte pas en rester là . Il entend  mettre en pratique les recommandations du rapport qu'il a commandé à  Antoine Herth sur les techniques alternatives, comme la lutte biologique. Tout en précisant qu'il n'entendait pas sacrifier le revenu des agriculteurs à  la réduction des intrants.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

L'Agenda de votre semaine

Réunion d'informations, sortie culturelle, conférence débat, portes ouvertes : retrouvez tous les événements  organisés…

Quand la solidarité contre le cancer se pare de rose

Octobre Rose, la grande campagne nationale de sensibilisation au cancer du sein, mobilise hôpitaux, associations,…

Aux Méca-Culturales, le tissu agricole tourné vers l’avenir

Mercredi et jeudi à Saint-Agnet, le salon a offert une vitrine exceptionnelle de l’innovation.

Le ban des vendanges est ouvert en Madiran et Pacherenc

Suite à l’autorisation administrative des trois préfets de l’appellation, la traditionnelle cérémonie du ban des vendanges s’…

file-La valeur de l’indice, fixé par arrêté préfectoral avant chaque début du mois d’octobre, permet d’actualiser les loyers entre le 1er octobre et le 30 septembre.
Fermages 2025 : augmentation de l’indice de 0,42 %

L’arrêté préfectoral du 28 août dernier a repris l’indice des fermages publié par arrêté ministériel. L’indice passe de 122,55…

Une inauguration pour célébrer le triste anniversaire du sinistre de la vallée d’Aspe

Un an après les terribles inondations qui ont dévasté quatre villages du Haut-Béarn, les élus et représentants de l’État ont…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon