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Du blaireau à  la chrysomèle

À l'occasion des Variétales à  Montardon, la section céréales de la FDSEA a fait le point sur les dossiers d'actualité : lors d'une précédente rencontre, la section avait évoqué la récurrente question des espèces nuisbles.

À quelques jours d'intervalles, la section céréales de la FDSEA, présidée par Bernard Artigusse, s'est réunie deux fois pour évoquer différents dossiers qui préoccupent tout particulièrement les maisiculteurs. Tout d'abord, la section avait rendez-vous le 27 août à  la saligue aux oiseaux à  Biron avec la Fédération de la chasse, la chambre d'agriculture, la FDGDON, les lieutenants de louveterie, l'association des piégeurs et la vénerie sous terre afin que chaque représentant de ces organismes précise son rôle dans la lutte contre les prédateurs et autres nuisibles qui affectent aussi bien les activités de production végétales que les élevages. Déclarez les dégàts de gibier et nuisibles
Le classement des espèces comme nuisible est basé sur les relevés de dégàts. Tous les intervenants invitent donc les agriculteurs, mais aussi les particuliers, à  déclarer ces dégàts afin de leur donner des arguments indispensables au classement des nuisibles. Les montants, à  ce jour, de dommages déclarés atteignent près de 200 000 euros : un chiffre vraisemblablement très en deçà  de la réalité du fait des nombreuses pertes non déclarées. Parmi les espèces qui suscitent le plus de préoccupations, le blaireau est toujours considéré comme gibier alors que sa classification en nuisible est demandée depuis plus de 20 ans. Hors période de chasse, il n'est donc pas possible, sauf dérogation, de lutter contre sa prolifération. Par ailleurs, la Fédération des chasseurs rappelle qu'elle propose des formations gratuites pour obtenir l'agrément de piégeage. Ce dernier permet d'intervenir dès qu'un dégàt est constaté et ainsi d'en limiter l'amplification. Second rendez-vous de la section, mardi 18 septembre, à  l'occasion des Variétales, salon organisé par Arvalis sur la plateforme expérimentale de Montardon. Gilles Espagnol, ingénieur Arvalis, rappelait que cette vitrine végétale constitue l'un des rendez-vous techniques maisicoles de plein champ tout comme Mécamais, le 11 octobre prochain à  Hagetmau organisé par les CUMA et les instances techniques concernées.
L'ingénieur annonçait ensuite une révision à  la baisse de l'estimation de rendement national pour la récolte en cours. Cette estimation s'établit aujourd'hui (selon l'AGPM) à  96,2 q/ha pour 1 696 000 hectares en production. Si plusieurs régions (notamment Alsace et Rhône-Alpes) affichent des scores excellents, l'Aquitaine et notamment le sud Adour seront très en deçà  de la moyenne nationale du fait d'une fin d'été très sèche. Cette récolte 2012 s'inscrit dans un contexte mondial marqué par une chute des rendements aux USA (77 quintaux) et Europe de l'Est : de fait, la production européenne devrait avoisiner 53 millions de tonnes (en baisse de 10 millions de tonnes). Quant aux stocks, ils sont estimés à  14 millions de tonnes : un niveau relativement faible, ce qui constitue un facteur de maintien du prix.
M. Espagnol rendait aussi compte des négociations sur les techniques de lutte contre les ravageurs (enrobage). Et il commentait les résultats d'efficacité des produits de traitements (insecticides, désherbants), rappelant leurs conditions d'utilisation sur les différents types de mais. L'ingénieur d'Arvalis se félicitait enfin de l'absence de chrysomèle sur le sol aquitain. Contrairement à  l'an dernier où deux diabroticas avait été capturés (en Dordogne et Gironde), le vaste réseau de piégeage n'a pas décelé la présence de cet indésirable ravageur. En revanche, celui-ci continue sa colonisation dans d'autres régions françaises (Alsace et Rhône-Alpes) mais aussi dans les pays voisins : en Italie notamment où ses dégàts aux cultures sont aussi dramatiques que spectaculaires. 
En France, le confinement, moyen de lutte préconisé par les professionnels et défendu par l'AGPM, prouve donc son efficacité contre la chrysomèle. C'est là  une « victoire syndicale » car cette approche est moins contraignante que l'éradication qui aurait imposé aux agriculteurs des mesures trop pénalisantes dans les zones concernées. Guy Mimbielle Agri-environnement
Patrice Mahieu de la chambre d'agriculture rappelait les modalités des aides AREA-PVE. Subventionnés (selon les types d'équipements de 40, 60 %, voire 75 % en zone PAT), ces investissements concernent des matériels permettant une réduction de l'usage de produits phytosanitaires, des économies d'eau, la lutte contre l'érosion des sols et l'optimisation de la fertilisation. M. Mahieu rappelait aussi les obligations réglementaires en matière de formation et de certification (Certiphyto) pour l'usage et l'achat de produits phytosanitaires. Enfin, il précisait que douze fermes des Pyrénées-Atlantiques font partie du réseau national Ecophytos 2018.
Pour tous renseignements  sur ces dispositifs, contacter la chambre d'agriculture.

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