Aller au contenu principal

Deux fois plus d'exploitations bio en 10 ans

L'agriculture biologique n'est plus une niche. En 10 ans, elle a pris son essor et a doublé son nombre d'exploitations en France. Malgré cet envol, la surface agricole utile (SAU) de 6% pour 2012 attendue par le Grenelle de l'environnement n'est pas atteinte.

Impossible de passer à  côté du logo AB dans les grandes surfaces, sur les marchés ou dans les magasins spécialisés bio. Encore marginaux il y a dix ans, les produits issus d'agriculture biologique sont désormais consommés par presque la moitié de la population française selon les résultats du sondage annuel réalisé par le CSA sur 995 personnes pour l'Agence Bio. En effet, 40% des consommateurs déclarent consommer un produit bio par mois, 20% une fois par semaine et 6% tous les jours. 39% n'en consomment jamais. Le marché des produits bio a donc quadruplé en dix ans pour atteindre en 2011, 4milliards d'euros soit environ 2,6% de la consommation alimentaire en France. Conséquences : les producteurs bio, les transformateurs et distributeurs bio sont toujours plus nombreux. Aujourd'hui, 23.100 fermes se sont converties au bio (soit 4,6% des exploitations) alors qu'elles n'étaient que 10.300 en 2001 et 950.000 ha sont passés en mode de production bio dont 30% de surfaces en conversion (il faut environ deux ans pour passer du conventionnel au bio). Des filières à  structurer L'objectif du Grenelle de l'environnement était d'atteindre 6% de surface agricole utile (SAU) en agriculture biologique pour 2012. Or, en 2011, malgré une forte hausse des exploitations converties au bio, ce type d'agriculture ne représentait que 3,4% des surfaces. De plus, une certaine incertitude pèse quant à  l'avenir car l'aide à  la structuration des filières bio va s'arrêter en 2012. «Ce sera l'occasion de faire un bilan pour améliorer le système et le rendre plus pertinent. Pour les professionnels, le souhait est que ce fond perdure», rassure François Thierry, président de l'Agence Bio, au cours d'une conférence de presse. Concernant la crise, l'Agence Bio ne se fait pas de soucis sur la consommation de produits bio. «Le consommateur de base ne cesse d'élargir son panier à  la bio. Souvent, il commence par un produit frais tel que le lait, les oeufs, un légume», commente Élisabeth Mercier, directrice de l'Agence Bio. La restructuration de la PAC en 2013 sera aussi déterminante pour la filière bio. «S'il y a une réorganisation des aides PAC favorables au verdissement, il y aura forcément des efforts sur les prix», insiste le président. Les fruits et légumes en tête de la bio Dans leur panier, les consommateurs achètent d'abord des fruits et légumes (89%) puis des produits laitiers (72%), des oeufs (66%), de l'huile et de l'épicerie (55%), des boissons (49%), de la viande (47%) et du vin (17%). Résultat : les surfaces des exploitations fruitières (9,6% des surfaces agricoles bio fin 2010) et des vignes (6,1%) sont en nette augmentation. Les consommateurs de bio achètent davantage de produits de saison et souvent en grandes et moyennes surfaces (58%), qui devancent de loin les marchés (33%), les magasins spécialisés (47%) et la vente à  la ferme (26%). En quête de bonne santé En tête des acheteurs de produits bio : les habitants de la région parisienne qui sont 49% contre 40% en moyenne sur le pays. Pour identifier les produits bio, 66% des consommateurs se repèrent gràce au logo AB. En dix ans, la bio est devenu synonyme de «produits sains». 84% savent que les organismes génétiquement modifiés sont interdits dans l'agriculture biologique, 79% que les exigences sont spécifiques pour le bien-être animal et l'alimentation animale et 77% ont conscience que les arômes artificiels et les colorants n'ont pas lieu d'être dans les produits bio. Concernant le prix, 59% des consommateurs jugent le rapport qualité/prix des produits bio satisfaisants, même si en majorité, les prix restent plus chers et 90% d'entre eux pensent que des prix moins élevés favoriseraient l'essor de ce marché. «Nous prêtons une grande attention aux prix mais nous refusons de donner un chiffre magique car nous ne croyons pas en la valeur d'une moyenne dans ce domaine», s'est défendu Élisabeth Mercier, directrice de l'Agence Bio.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

L'Agenda de votre semaine

Réunion d'informations, sortie culturelle, conférence débat, portes ouvertes : retrouvez tous les événements  organisés…

Un rendez-vous authentique proposé le samedi 30 août à Arzacq

Organisée sur le site de l’entreprise Larrieu, cette nouvelle édition de la Fête de l’élevage et des saveurs vise à promouvoir…

Pour la dixième année, la bodéga fermière va régaler les festayres à Dax

Les agriculteurs du réseau Bienvenue à la ferme vont proposer cette année encore leur offre de restauration sur le site…

Nos terroirs en fête : quand la ferme s’invite aux Halles

Le rendez-vous est fixé ce mercredi 6 août aux Halles de Saint-Jean-de-Luz

Madiran : les fêtes du village autour des journées de Grappe & d’Épée

Les 14 et 15 août prochains, la traditionnelle fête du vin se déroulera dans le cadre des fêtes de Madiran. Une belle occasion…

« Aujourd’hui encore, les consommateurs ont besoin d’être mieux informés »

La journée Poulet à la plage, dont la vingtième édition se tiendra jeudi prochain à Vieux-Boucau, conserve tout son sens pour…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon