Aller au contenu principal

Deux euros pour sauver le soldat ONF

Les élus des communes forestières (CoFor) des Pyrénées-Atlantiques ont exprimé leur colère à  l'égard de la taxe de 2 euros à  l'hectare instaurée pour financer l'ONF.

file-8937
Décidément, la taxe de 2 euros à  l'hectare sur les propriétés forestières des collectivités publiques décidée en fin d'année 2011 par le ministère de l'Environnement au profit de l'ONF (Office nationale des forêts) a vraiment du mal à  passer auprès de l'Association nationale des communes forestières. Déjà , en début d'année, Jean-Pierre Mirande avait fait part de son courroux vis-à -vis de ce nouvel impôt instauré pour pérenniser les financements de l'ONF: «cet organisme est déjà  rétribué à  hauteur d'environ 8% du montant hors taxes des produits vendus, des études et des travaux divers». Mais le syndic de Soule n'est pas le seul à  mal digérer cette nouvelle ponction. Lors de l'assemblée générale des communes forestières (Co.for) qui s'est tenue le 24 mars à  Oloron-Sainte-Marie, le sujet est largement revenu lors des débats. Pierre Isson, le maire d'Osse-en-Aspe, a rappelé que la taxe en question allait coûter 1800euros au titre de la forêt gérée par le syndicat qu'il préside, alors que la forêt de hêtre en question ne rapporte plus rien économiquement. Un régime drastique Mais pourquoi donc la FNOCOR (Fédération nationale des communes forestières) a-t-elle accepté cette fameuse taxe en signant le contrat État/ONF 2012-2016? La raison est simple. La situation était totalement bloquée et «en cas de non-signature, l'État ne payait plus les frais de garderie» a expliqué Pierre Grandadam, premier vice-président de la Fédération. En contrepartie du paiement de cette taxe de 2 euros à  l'hectare, les communes forestières ont obtenu de l'État le maintien des frais de garderie aux taux respectifs de 10% pour les forêts situées en zone de montagne et de 12% pour celles en zone de plaine. Quoi qu'il en soit, on l'aura compris, il fallait absolument pour l'État sauver le soldat ONF. Mais la taxe à  elle seule ne suffira pas à  donner la santé financière nécessaire à  la pérennité de l'ONF. Pour y parvenir, l'Office devra se soumettre à  un régime drastique. On parle d'une importante baisse des effectifs durant la période du contrat, de l'ordre de 563 emplois de fonctionnaires et de 120 postes d'ouvriers forestiers. Colère et des pistes de réflexion Toutefois, l'amertume était palpable chez nombre d'élus présents lors de cette assemblée générale. Le président de la Co.For, Milou Castan, était particulièrement remonté: «il est vraiment dommage qu'on ne s'intéresse à  la forêt que lorsqu'il y a des problèmes». Pierre Casabonne ne l'était pas moins: «Je n'arrive pas à  comprendre le silence de l'ANEM (Association nationale des élus de montagne) sur cette taxe de 2 euros». Mais les élus ne se sont pas contentés d'exprimer leur colère, ils ont aussi émis quelques idées: «la solution pourrait se trouver dans une ICHN (indemnisation compensatrice de handicap naturel) identique à  celle que perçoivent les agriculteurs en zone de haute montagne» a proposé le même Pierre Casabonne. Yves Béague, directeur de l'agence départementale de l'ONF, a, pour sa part, proposé l'exonération de la taxe foncière sur la forêt afin d'alléger la facture trouvée trop salée au goût des élus. Une idée sur laquelle doit se pencher la FNOCOR. Fabrice Borowczyk
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

L'Agenda de votre semaine

Réunion d'informations, sortie culturelle, conférence débat, portes ouvertes : retrouvez tous les événements  organisés…

Un rendez-vous authentique proposé le samedi 30 août à Arzacq

Organisée sur le site de l’entreprise Larrieu, cette nouvelle édition de la Fête de l’élevage et des saveurs vise à promouvoir…

Pour la dixième année, la bodéga fermière va régaler les festayres à Dax

Les agriculteurs du réseau Bienvenue à la ferme vont proposer cette année encore leur offre de restauration sur le site…

Nos terroirs en fête : quand la ferme s’invite aux Halles

Le rendez-vous est fixé ce mercredi 6 août aux Halles de Saint-Jean-de-Luz

Madiran : les fêtes du village autour des journées de Grappe & d’Épée

Les 14 et 15 août prochains, la traditionnelle fête du vin se déroulera dans le cadre des fêtes de Madiran. Une belle occasion…

« Aujourd’hui encore, les consommateurs ont besoin d’être mieux informés »

La journée Poulet à la plage, dont la vingtième édition se tiendra jeudi prochain à Vieux-Boucau, conserve tout son sens pour…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon