Des aides pour poursuivre l'action du plan Ecophyto
Un rapport du CGAAER fait le point sur l'axe 5 du plan Ecophyto 2018, celui qui est consacré à la surveillance de l'état de santé des cultures.
Cette première évaluation de l'axe « épidémiosurveillance » du plan Ecophyto 2018 marque une étape. Certes, ce rapport, publié récemment par le Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) à partir d'un travail mené par le cabinet Arcadia international, s'intéresse à une dynamique lancée il y a à peine deux ans et reste, modestement, une évaluation « in itinere » (en cours). Il n'en dégage pas moins quelques points saillants sur la surveillance des bioagresseurs des cultures, un aspect important identifié par le plan Ecophyto pour atteindre son ambition d'origine : réduire l'usage et l'impact des produits phytosanitaires sur l'environnement.
Succès des bulletins de santé du végétal
Côté « bon point », la grande réussite de l'axe 5, à l'heure actuelle, semble être la réalisation des bulletins de santé du végétal, qui ont « rapidement acquis une forte notoriété » et ont provoqué une « mutualisation des observations et des suivis » qui « sont des acquis essentiels », écrit le rapporteur du CGAAER, Patrice Blanchard. Pour autant, souligne-t-il, le conseil phyto ne peut être la seule source de décision, il s'inscrit en complément d'autres conseils dont l'agriculteur bénéficie et qui ne touchent pas uniquement l'aspect sanitaire. Du côté des écueils, la question des herbicides, qui représentent pourtant 40 % de l'indice NODU (nombre de doses unité) global et les méthodes de lutte alternatives n'ont pas été suffisamment incluses dans cet axe 5. Enfin, au chapitre des recommandations, figure la nécessité d'un appui financier pour poursuivre la réalisation de cet axe d'Ecophyto, ainsi qu'un besoin « d'animation technique nationale », qui devrait être « plus structurée et permanente » et « qui demeure à définir avec les experts par filière de la direction générale de l'alimentation ». Par ailleurs, il reste pour l'instant impossible de répondre à la question pourtant centrale : les bulletins de santé du végétal ont-ils réellement infléchi le recours aux produits phytosanitaires et le conseil délivré par la prescription agricole ? Pour y répondre, il faudra, estime le CGAAER, étudier plus avant les liens entre ces bulletins et les bulletins techniques édités par la prescription agricole. Un réel bilan de cet axe sera par ailleurs à réaliser dans le cadre de l'évaluation globale et future du plan Ecophyto, reconnaît le rapport.
Côté « bon point », la grande réussite de l'axe 5, à l'heure actuelle, semble être la réalisation des bulletins de santé du végétal, qui ont « rapidement acquis une forte notoriété » et ont provoqué une « mutualisation des observations et des suivis » qui « sont des acquis essentiels », écrit le rapporteur du CGAAER, Patrice Blanchard. Pour autant, souligne-t-il, le conseil phyto ne peut être la seule source de décision, il s'inscrit en complément d'autres conseils dont l'agriculteur bénéficie et qui ne touchent pas uniquement l'aspect sanitaire. Du côté des écueils, la question des herbicides, qui représentent pourtant 40 % de l'indice NODU (nombre de doses unité) global et les méthodes de lutte alternatives n'ont pas été suffisamment incluses dans cet axe 5. Enfin, au chapitre des recommandations, figure la nécessité d'un appui financier pour poursuivre la réalisation de cet axe d'Ecophyto, ainsi qu'un besoin « d'animation technique nationale », qui devrait être « plus structurée et permanente » et « qui demeure à définir avec les experts par filière de la direction générale de l'alimentation ». Par ailleurs, il reste pour l'instant impossible de répondre à la question pourtant centrale : les bulletins de santé du végétal ont-ils réellement infléchi le recours aux produits phytosanitaires et le conseil délivré par la prescription agricole ? Pour y répondre, il faudra, estime le CGAAER, étudier plus avant les liens entre ces bulletins et les bulletins techniques édités par la prescription agricole. Un réel bilan de cet axe sera par ailleurs à réaliser dans le cadre de l'évaluation globale et future du plan Ecophyto, reconnaît le rapport.