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Déclarez tous vos dégàts de blaireaux

Face à  l'augmentation des dommages causés par le blaireau, les producteurs sont invités à  déclarer leurs dégàts afin de favoriser et de coordonner la mise en place d'opérations de régulation.

Plusieurs dizaines d'ares de mais couchés, des épis lacérés et rongés. Tels peuvent être les dégàts observables, en plein coeur de l'été, dans certaines parcelles de mais. Ces dommages sont imputables à  la recrudescence des populations de blaireaux. De nombreux agriculteurs du département en ont fait le constat amer. Jean Paul Cazenave et Thierry Cau-Mil sont agriculteurs sur la commune d'Aydie (Pyrénées-Atlantiques) et depuis quelques années, ils subissent des préjudices croissants. « Depuis deux ou trois ans, les dégàts augmentent. Cela commence dès le mois de juillet au stade laiteux », rapporte Thierry Cau-Mil. En 2010, celui-ci a déclaré cinquante ares de mais ravagés. Mais les dommages occasionnés par le blaireau ne se cantonnent pas à  cette seule culture. « Sur mon exploitation, ils ont complètement éventré une prairie et ont également entraîné des dégàts sur une parcelle de blé », note Jean Paul Cazenave, qui élève un troupeau de vaches allaitantes.
Des déclarations urgentes
Selon Jean-Claude Aubert-Duthen, président des lieutenants de louveterie des Pyérnées-Atlantiques, d'autres types de préjudices ont également été observés, « les blaireaux sont responsables de la dégradation des accotements de ruisseaux ou de tournières de certaines vignes », sans compter « les attaques dans des élevages de volailles ». Durant le mois d'août 2010, une opération de régulation par piégeage a été menée à  titre expérimental, sur huit cantons du Béarn (Garlin, Lembeye, Pontacq, Orthez, Lagor, Monein, Lasseube et Oloron est). Au final, le bilan publié par la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) fait état de 248 prises, en un mois seulement. Jean Claude Aubert-Duthen a été un des fers de lance de cette opération, « nous avons eu des prises quotidiennes et en grand nombre ». Cette expérience vient apporter de l'eau au moulin des partisans pour une régulation de plus grande ampleur. Dans la mesure où le blaireau n'est pas considéré nuisible, les moyens de lutte s'avèrent très restreints. « Il faut réellement qu'une régulation se mette en place, soutient Jean Paul Cazenave. à‡a ne veut pas dire que nous souhaitons une destruction totale. Des blaireaux, il y en a toujours eu, mais aujourd'hui, il est nécessaire de gérer les populations ». Ainsi, les producteurs souhaitent une extension du périmètre de régulation pour la prochaine campagne, mais aussi une harmonisation des démarches entre les différents cantons. Dans cette perspective, les déclarations de dégàts revêtent une importance cruciale. « Afin de justifier des opérations de régulation, il est indispensable que les producteurs concernés nous fassent remonter des déclarations », avertit Christian Péboscq, chargé de mission à  la fédération des chasseurs des Pyrénées-Atlantiques. Ces déclarations présentent aujourd'hui un caractère urgent. En effet, les réflexions préalables à  la mise en oeuvre des opérations de lutte devraient être conduites dans les semaines à  venir. « Il faut que les agriculteurs déclarent leurs préjudices au plus vite », insiste-t-on à  la Fédération des chasseurs. Au-delà  de la simple problématique du blaireau, les déclarations concernent aussi les autres espèces commettant des dégàts et qui peuvent être régulées (ragondins, renards, corvidés). En effet, ces informations sont valables pour toutes les espèces et sont les seules à  pouvoir influencer les décisions de lutte et le classement des espèces nuisibles. Pour télécharger la déclaration de dégàts, cliquez ici Fabien Brèthes Formations au piégeage
Pour la cinquième année, la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques poursuit son engagement pour la formation de piégeurs. Cette démarche est réalisée en partenariat avec la fédération des chasseurs et l'association des piégeurs. La formation est indispensable pour prétendre à  piéger des animaux nuisibles. Celle-ci permet l'obtention d'un agrément permanent.
« Chaque année, nous enregistrons 400 à  500.000 euros de dégàts de nuisibles non remboursés, liés à  des ragondins, des renards, des corneilles ou encore des mustélidés », rappelle Christophe Cousso, de la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques. Des chiffres très élevés, mais sans doute sous estimés en raison de l'absence de nombreuses déclarations. « Les déclarations de dégàts sont indispensables pour justifier le classement des espèces nuisibles », martèle Christophe Cousso.
Dans ce contexte, l'objectif des formations au piégeage est d'éduquer un maximum d'agriculteurs afin qu'il puisse participer eux-mêmes à  la lutte. « Les formations sont efficaces car on constate que les agriculteurs formés parviennent à  capturer des animaux », observe le conseiller. Les stages sont gratuits et dispensés sur deux journées : une journée portant sur la reconnaissance et la biologie des espèces nuisibles, les techniques de piégeage et la réglementation, et une journée de formation pratique sur le terrain. La prochaine session d'agrément aura lieu les 1er et 7 mars prochain, sur le site de la Saligue aux oiseaux à  Biron.
Renseignements et inscriptions : chambre d'agriculture, Catherine Lapeyre, Tél : 05.59.90.18.36 (places limitées)
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