DACS-agri : une bouffée d'oxygène bienvenue
Les aides du dispositif d'accompagnement conjoncturel, le DACS-agri, viennent d'être versées aux agriculteurs fragilisés par les crises successives et disposant de faibles revenus.

Pierre et Henri Costes ont bénéficié de l'aide dans le cadre du DACS-agri. Elle permet de renflouer la trésorerie de l'exploitation mise à mal par des prix agricoles bas en 2008 et 2009. L'année 2010 a été pour eux une meilleure année, s
Les bénéficiaires du dispositif d'accompagnement spécifique (DACS-agri) viennent de percevoir son montant. Une bouffée d'oxygène pour nombre d'agriculteurs. Dans les Landes, 600 dossiers ont été déposés. 530 étaient éligibles, pour un montant total attribué de 1,8 million d'euros.
Pierre et Henri Costes font partie des bénéficiaires de l'aide. Installés en GAEC sur une exploitation en polyculture élevage (bovin viande) à Maurrin, ils apprécient cet accompagnement après deux années extrêmement difficiles. « C'est un coup de pouce pour remonter après un mauvais passage dû à la baisse des prix sur les céréales et sur les bovins Et après Klaus ! », soulignent-ils.
En effet, la forte baisse des prix en 2008 et 2009 avait plombé le résultat de l'exploitation, imposant une baisse du salaire de Pierre. Ce dernier a par ailleurs dû puiser dans son épargne privée pour renflouer les comptes de l'exploitation : « Je vis seul, je pouvais donc me permettre de diviser par 2 mon revenu » explique l'éleveur. L'enveloppe a permis la prise en charge de l'audit réalisé par le centre de gestion (300 euros) et d'une partie des intérêts bancaires et des cotisations sociales de l'année.
1,8 million d'euros d'aides dans les Landes
Sur l'exploitation de William Noaillan, jeune éleveur de canards (élevage et gavage) et de bovins à Maylis, la situation est assez semblable, avec une trésorerie mise à mal par des prix bas en 2008 et 2009 tant en production de canards que de bovins. En 2010 s'est ajoutée la sécheresse. « L'aide arrive au bon moment pour améliorer cette trésorerie, souffle l'éleveur. Ces dernières années, il n'a pas toujours été possible de dégager un revenu tous les mois ». Déjà bénéficiaire de prise en charge d'intérêts d'emprunt dans le cadre du plan de soutien Sarkozy, le jeune agriculteur n'a bénéficié que de la prise en charge de cotisations sociales. Le centre de gestion, qui a effectué l'audit d'exploitation, s'est chargé pour sa part de toutes les démarches administratives.
Le DACS-agri a été mis en place en 2010 dans le cadre du plan de soutien exceptionnel à l'agriculture qui faisait suite aux actions syndicales menées par la FNSEA et les JA partout en France le 16 octobre 2009. Ce dispositif est destiné aux agriculteurs dont la situation financière a été significativement fragilisée par les crises successives et disposant de faibles revenus. L'enveloppe supplémentaire mise à disposition en octobre 2010 ne concerne, elle, que les filières élevage, particulièrement en bovins viande et porcs.
Le DACS-agri vient en complément des autres mesures du PSEA et a pour objectif d'améliorer la situation financière des exploitations par la prise en charge partielle des intérêts d'emprunt hors foncier et des cotisations sociales. Il s'appuie sur un audit simplifié de l'exploitation. La FDSEA des Landes avait demandé et obtenu une prise en charge maximale de cotisations sociales, avec une priorité donnée à certaines exploitations (lire également ci dessous). Dominique Maurel
Réduction d'intérêts
L'enveloppe de 1,8 million d'euros a permis la prise en charge d'intérêts d'emprunt pour 970.000 €, la prise en charge de cotisations MSA pour 500.000 €, le reste étant destiné au financement des audits d'exploitation. La MSA a fait le choix de majorer les aides pour les exploitations qui ne disposaient que de revenu agricole (pas de conjoint travaillant à l'extérieur), pour les jeunes agriculteurs, pour les employeurs de main-d'oeuvre et enfin pour les éleveurs d'animaux à 4 pattes (les éleveurs laitiers ont été peu concernés car ils ont souvent déjà atteint le plafond des minimis de 15.000 € d'aides sur 3 ans). Sur les dossiers prioritaires, les prises en charge ont été de 100 %.
Pierre et Henri Costes font partie des bénéficiaires de l'aide. Installés en GAEC sur une exploitation en polyculture élevage (bovin viande) à Maurrin, ils apprécient cet accompagnement après deux années extrêmement difficiles. « C'est un coup de pouce pour remonter après un mauvais passage dû à la baisse des prix sur les céréales et sur les bovins Et après Klaus ! », soulignent-ils.
En effet, la forte baisse des prix en 2008 et 2009 avait plombé le résultat de l'exploitation, imposant une baisse du salaire de Pierre. Ce dernier a par ailleurs dû puiser dans son épargne privée pour renflouer les comptes de l'exploitation : « Je vis seul, je pouvais donc me permettre de diviser par 2 mon revenu » explique l'éleveur. L'enveloppe a permis la prise en charge de l'audit réalisé par le centre de gestion (300 euros) et d'une partie des intérêts bancaires et des cotisations sociales de l'année.
1,8 million d'euros d'aides dans les Landes
Sur l'exploitation de William Noaillan, jeune éleveur de canards (élevage et gavage) et de bovins à Maylis, la situation est assez semblable, avec une trésorerie mise à mal par des prix bas en 2008 et 2009 tant en production de canards que de bovins. En 2010 s'est ajoutée la sécheresse. « L'aide arrive au bon moment pour améliorer cette trésorerie, souffle l'éleveur. Ces dernières années, il n'a pas toujours été possible de dégager un revenu tous les mois ». Déjà bénéficiaire de prise en charge d'intérêts d'emprunt dans le cadre du plan de soutien Sarkozy, le jeune agriculteur n'a bénéficié que de la prise en charge de cotisations sociales. Le centre de gestion, qui a effectué l'audit d'exploitation, s'est chargé pour sa part de toutes les démarches administratives.
Le DACS-agri a été mis en place en 2010 dans le cadre du plan de soutien exceptionnel à l'agriculture qui faisait suite aux actions syndicales menées par la FNSEA et les JA partout en France le 16 octobre 2009. Ce dispositif est destiné aux agriculteurs dont la situation financière a été significativement fragilisée par les crises successives et disposant de faibles revenus. L'enveloppe supplémentaire mise à disposition en octobre 2010 ne concerne, elle, que les filières élevage, particulièrement en bovins viande et porcs.
Le DACS-agri vient en complément des autres mesures du PSEA et a pour objectif d'améliorer la situation financière des exploitations par la prise en charge partielle des intérêts d'emprunt hors foncier et des cotisations sociales. Il s'appuie sur un audit simplifié de l'exploitation. La FDSEA des Landes avait demandé et obtenu une prise en charge maximale de cotisations sociales, avec une priorité donnée à certaines exploitations (lire également ci dessous). Dominique Maurel
Réduction d'intérêts
L'enveloppe de 1,8 million d'euros a permis la prise en charge d'intérêts d'emprunt pour 970.000 €, la prise en charge de cotisations MSA pour 500.000 €, le reste étant destiné au financement des audits d'exploitation. La MSA a fait le choix de majorer les aides pour les exploitations qui ne disposaient que de revenu agricole (pas de conjoint travaillant à l'extérieur), pour les jeunes agriculteurs, pour les employeurs de main-d'oeuvre et enfin pour les éleveurs d'animaux à 4 pattes (les éleveurs laitiers ont été peu concernés car ils ont souvent déjà atteint le plafond des minimis de 15.000 € d'aides sur 3 ans). Sur les dossiers prioritaires, les prises en charge ont été de 100 %.