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Canne de mais : broyeur spécifique ou sous le cueilleur ?

Broyer sous le cueilleur peut être un bon compromis en termes de débit de chantier, même si la finesse de broyage n'équivaut pas celle d'un broyeur spécifique. Quelques éléments pour faire votre choix

file-Le broyeur à  axe horizontal permet un travail plus fin, donc une décomposition plus rapide des résidus. © Réussir
Le broyeur à  axe horizontal permet un travail plus fin, donc une décomposition plus rapide des résidus. © Réussir
Que ce soit pendant ou bien après la récolte, la gestion des résidus de mais est inévitable. L'enjeu pour les producteurs est de diminuer la pression parasitaire tout en favorisant la décomposition de ces résidus. Les solutions proposées aux agriculteurs ne manquent pas. Reste à  choisir celle qui convient le mieux. Le broyeur sous le cueilleur de la moissonneuse-batteuse est l'une des techniques les plus répandues. Même si celui-ci ne broie que grossièrement, il évite un passage supplémentaire après la récolte. Cette solution s'avère être la meilleure dans des terres humides, collantes et/ou dans des conditions difficiles, où le chantier de récolte est délicat. Puissance supplémentaire Autre avantage, les cannes de mais sont coupées avant tout passage de véhicule. « Le surcoût lié à  l'adoption d'un broyeur sous le cueilleur est supérieur de l'ordre de 12 à  15 % », précise-t-on chez New Holland. Aujourd'hui, le broyeur sous cueilleur ne pénalise plus le débit de chantier, même si 5 à  8 chevaux par rang sont toujours nécessaires pour entraîner correctement l'outil « Les machines sont largement assez puissantes ». Une autre méthode consiste à  broyer aussitôt après la récolte. Agronomiquement, il s'agit de la méthode la plus efficace, même si elle nécessite l'intervention d'un tracteur équipé d'un broyeur. « Il faut privilégier un broyage fin (après la récolte) à  un broyage grossier (durant la récolte) en vue de faciliter l'incorporation des résidus à  la terre lors des interventions culturales suivantes » précise Gilles Eschenbrenner. Broyer rapidement L'idéal est de réaliser cette opération en utilisant un broyeur à  axe horizontal muni de palettes et de couteaux en forme d'Y, explique le technicien à  Arvalis Institut du Végétal. De plus, il préconise, pour un broyage fin, une intervention le plus rapidement possible après la récolte en tenant compte bien sûr de l'humidité du sol. La polyvalence du broyeur joue aussi en sa faveur. L'investissement supplémentaire dans le matériel peut toutefois être compensé par une utilisation sur d'autres cultures. Pour des assolements avec une majorité de céréales, l'utilisation d'un broyeur à  axe vertical peut se justifier. Certains de ces modèles bénéficient d'équipements spécifiques mais. La solution du roulage Alternative au broyage, il est aussi possible de « rouler » les chaumes pour les détruire. DalBo propose une gamme de rouleaux équipés de lamelles tranchantes. Allant de 2 à  5,80 mètres, le plus gros modèle peut atteindre jusqu'à  6 tonnes, en remplissant les cylindres de 610 mm de diamètre d'eau. « Cet outil est vraiment efficace en conditions sèches », souligne le directeur commercial de la société Quitté, importatrice de la marque, en France. D'après lui, « il est nécessaire de travailler à  vive allure, soit entre 18 et 25 km/h ». Malheureusement, il sera bien souvent difficile d'atteindre de telles vitesses, vue l'état des parcelles après récolte. Travail superficiel indispensable Quelle que soit la technique de broyage employée, un déchaumage permettra d'enfouir les cannes en surface. En non-labour, le broyage des résidus, accompagné par un travail superficiel est indispensable, sauf dans le cas du semis direct, où il est préférable de laisser les cannes en l'état et de travailler obliquement par rapport aux rangs de mais. Le labour reste cependant l'opération la plus efficace pour lutter contre la pyrale et la sésamie ou pour assurer la qualité sanitaire. Gaëtan Coisel
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