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Bruxelles lève le voile sur sa stratégie de la «Ferme à la fourchette»

La stratégie de «La Ferme à la fourchette» que la Commission doit adopter ce 20 mai, insiste sur la nécessité de réduire les pesticides et les intrants pour promouvoir une agriculture résiliente et durable.

file-Stella Kyriakides, commissaire européenne en charge de la Santé et de la Sécurité alimentaire.
Stella Kyriakides, commissaire européenne en charge de la Santé et de la Sécurité alimentaire.

Le 11 mai, devant la commission agricole du Parlement européen, la commissaire en charge de la Santé et de la Sécurité sanitaire, Stella Kyriakides, a présenté les grandes lignes de la stratégie «de la ferme à la fourchette» de la Commission européenne. Celle-ci devrait être adoptée formellement le 20 mai.

Devant les députés, la commissaire a estimé que ce plan constituait «un volet fondamental du Pacte vert européen» et permettra de fixer «un nouveau cap». Elle contribuera, également, au programme de relance de l’Union européenne (UE) après la pandémie du Coronavirus. L’objectif, à long terme, étant de renforcer le système alimentaire et de garantir l’indépendance alimentaire de l’UE, d’ouvrir la voie à de nouvelles opportunités «en misant sur une agriculture plus résiliente et durable».

Dans le détail, ces grandes orientations se traduisent d’abord par une volonté de réduire l’utilisation des pesticides et des intrants agricoles. Ainsi est-il envisagé de procéder à une révision des différentes directives sur le sujet en 2022, ainsi qu’une diminution de l’utilisation des engrais pour réduire la pollution à partir de 2022 ou 2023.

«La crise nous le prouve, il importe de modifier nos modes de consommation et de protéger nos citoyens. Un modèle basé uniquement sur la production» est insuffisant, a estimé la commissaire, en précisant qu’il fallait tenir compte des préoccupations économiques, mais aussi «environnementales et sociétales». Et en affichant franchement la couleur : «L’objectif est de réduire les risques et l’utilisation des pesticides, de réduire l’utilisation des engrais et des antibiotiques», a-t-elle résumé.

Un volet étiquetage

La stratégie devra répondre également aux impératifs découlant du changement climatique et de la protection de la biodiversité. Ainsi préconise-t-elle de «revoir le modèle de consommation», de limiter le gaspillage alimentaire, d’améliorer le bien-être animal, notamment au cours des transports.

Autre piste évoquée, l’harmonisation de l’étiquetage nutritionnel obligatoire sur les emballages en 2023 dans toute l’Europe. Le manque d’harmonisation serait à l’origine d’une «fragmentation du marché intérieur». Et la Commissaire à la santé d’indiquer qu’elle ferait des propositions en ce sens, notamment sur le Nutri-Score, soulignant que les «informations nutritives ou de qualité ne doivent pas induire en erreur». Sans oublier l’étiquetage d’origine qui fera l’objet de dispositions particulières.

Pour Stella Kyriakides, le vecteur naturel de cette nouvelle stratégie est la Pac. Ainsi a-t-elle indiqué que le commissaire à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski pouvait compter sur «son soutien» pour mettre en place une politique agricole durable, en faveur à la santé des personnes et de la préservation de l’environnement. «Si l’on veut soutenir les agriculteurs, la Pac est l’instrument essentiel», a-t-elle insisté, mais en y intégrant les préoccupations qu’elle a présentées aux députés de la Commission agricole.

 

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