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Bruxelles envisage une stratégie de soutien aux fabricants d’engrais

Le Commissaire européen à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, a proposé le 15 septembre la levée des droits de douane sur l’importation d’ammoniac et d’urée. C’est selon lui une «une mesure nécessaire pour aider les producteurs d’engrais et faire retomber les prix».

L'Europe craint des pénuries d'engrais pour la prochaine campagne.
© Réussir

«Nous allons réfléchir à une stratégie européenne sur les engrais, c’est une très bonne idée», a déclaré, jeudi 15 septembre, le commissaire à l’Agriculture Janusz Wojciechowski, en marge de la réunion informelle des ministres de l’Agriculture, à Prague. «La priorité serait de soutenir financièrement les producteurs européens d’engrais, contraints de limiter leur activité à cause de la hausse des prix du gaz», a-t-il précisé.

Le commissaire est aussi revenu sur la décision de suspendre jusqu’en 2024 les droits de douane (compris entre 5,5 et 6,5%) sur l’urée et l’ammoniac utilisés pour la production d’engrais azotés dans l’UE. «Cette mesure était nécessaire, nous verrons si elle est suffisante, sinon nous envisagerons d’autres actions», a-t-il dit.

Mesures protectionnistes

Pour mémoire, cela fait déjà quatre ans que les agriculteurs, notamment les céréaliers français portent le fer auprès de la Commission pour qu’elle abroge les taxes antidumping sur l’azote et notamment sur les solutions azotées. En effet, certains pays notamment du Nord et de l’Est de l’Europe (Lituanie, Pologne) veulent protéger leurs industries qui sont peu compétitives.

Ces pays avaient convaincu l’Union européenne d’imposer des surtaxes (appelés aussi droits additionnels) à l’importation. Ce qui provoque des distorsions de concurrence au sein même de l’Union. Mais, aujourd’hui, environ 60% des usines de fabrication d’engrais de l’Union européenne ont arrêté leur production laissant craindre une pénurie pour la prochaine campagne.

Cette suspension des droits de douane pourrait être entérinée le 26 septembre prochain lors du prochain conseil agricole européen. «À moyen et long terme, il faut soit assurer notre souveraineté sur les engrais minéraux, soit faire le glissement vers les engrais organiques (…) pour ne plus se retrouver en risque de pénurie», a estimé le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau.

Alternatives

Le commissaire à l’Agriculture a également souligné la nécessité de trouver des sources d’approvisionnement alternatives, précisant qu’il comptait en discuter avec le ministre canadien de l’Agriculture (le Canada est un des principaux producteurs d’engrais au monde) lors de la réunion du G20, les 26 et 27 septembre à Bali. La présidence tchèque du Conseil de l’UE prévoit d’évoquer la question des engrais lors du Conseil Agriculture du 26 septembre.

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