Bruno Le Maire reste à l'Agriculture
Bruno Le Maire a été reconduit au ministère de l'Agriculture, au périmètre élargi à la ruralité et à l'aménagement du territoire, tandis que Nathalie Kosciusko-Morizet remplace Jean-Louis Borloo à l'Écologie.

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Pas de changement pour le portefeuille de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche. Bruno Le Maire a été reconduit rue de Varenne. Mais son périmètre a été élargi puisqu'il prend la responsabilité de la Ruralité et de l'Aménagement du territoire qui était du ressort de Michel Mercier, promu garde des Sceaux, ministre de la Justice.
Considéré comme un outsider, avec François Baroin et Luc Chatel, dans la course à Matignon, Bruno Le Maire n'avait pas caché à plusieurs reprises que les dossiers agricoles l'intéressaient et que sa mission n'était pas terminée. Un important dossier pour lequel il s'est passionné depuis son arrivée rue de Varenne l'attend en effet, c'est la négociation de la future PAC pour laquelle il s'est fortement investi en initiant un rapprochement franco-allemand.
Il y a peu de temps, l'encore jeune ministre de l'Agriculture – il est àgé de 41 ans - agrégé de lettres modernes et énarque, ancien bras droit de Dominique de Villepin s'est fait remarquer en publiant un ouvrage intitulé : Sans mémoire, le présent se vide aux éditions Gallimard. Un essai sur l'art de gouverner et les trois vertus – mémoire, patience et autorité – qui doivent guider selon lui les hommes politiques.
La stabilité « une bonne chose »
La confirmation de Bruno Le Maire au ministère de l'Agriculture est « une bonne chose » s'est félicité pour sa part le président de la FNSEA, Jean-Michel Lemétayer. Notamment à la veille des déclarations du Commissaire européen à l'Agriculture et au Développement rural, Dacian Ciolos sur la nouvelle PAC post 2013. « On compte sur le ministre pour continuer à convaincre nos partenaires européens sur une régulation des marchés » a poursuivi Jean-Michel Lemétayer. Qui s'est félicité de l'élargissement des missions du ministre de l'Agriculture à la ruralité et à l'aménagement du territoire « car nous avons besoin d'une politique de développement » des territoires en citant notamment les réseaux haut débit.
« L'agriculture a besoin de stabilité » a commenté pour sa part la FNSEA pour non seulement aborder les discussions de la PAC. Mais aussi les autres dossiers tout aussi brûlants tels que les travaux du G 20 sur la stabilité des marchés des prix des matières premières, l'application de la loi de modernisation agricole et la mise en oeuvre des plans de modernisation de nos filières agricoles et alimentaires.
La promotion de NKM à l'écologie
Changement de locataire, en revanche au ministère de l'Écologie. Jean-Louis Borloo cède la place à Nathalie Kosciusko-Morizet. à‚gée de 37 ans, secrétaire générale adjointe de l'UMP et maire de Longjumeau dans l'Essonne, Nathalie Kosciusko-Morizet bénéficie d'une étonnante promotion en devenant ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement et numéro quatre du Gouvernement dans l'ordre protocolaire.
Chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique depuis janvier 2009 dans le gouvernement Fillon III, elle a eu à traiter les dossiers environnementaux. Elle a été secrétaire d'État à l'Écologie dans le deuxième Gouvernement Fillon, en juin 2007. Polytechnicienne, elle a choisi l'École du génie rural des eaux et des forêts, comme école d'application. Avant de se consacrer à la défense de l'environnement, d'abord comme conseillère technique de Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, chargée de l'Écologie et du Développement durable, puis rapporteuse de la Charte de l'Environnement à l'Assemblée nationale et responsable des questions environnementales à l'UMP.