Blondes sans frontières à la foire d'Hélette
Organisée à Hélette dans le cadre de la traditionnelle foire de printemps, la première édition du concours des sept provinces (nord et sud) du Pays basque en génisses Blondes d'Aquitaine s'est révélé un plein succès.

L'édition 2012 de la foire d'Hélette a attiré le gotha des éleveurs locaux et la fine fleur du Pays basque espagnol. Au final, un plateau de quelque 120 bêtes, regroupées en 11 sections et jugées par Jérôme Nègre de la station de Casteljaloux, temple de la race Blonde d'Aquitaine. À voir les regards admiratifs du public, ces demoiselles ne manquaient décidément pas d'attraits. Il a fallu bàcher en vitesse le ring, la veille au soir, en prévision des intempéries annoncées. Cette opération a permis un bon déroulement du concours, ce dimanche 18 mars, malgré les giboulées glacées.
Comment est née l'idée? Réponse de Michel Jorajuria, président, et de Xavier Curutchet, animateurs de l'association Kabalak («bêtes d'étable»). «Nous avons voulu renouer avec la tradition du village, depuis toujours voué à l'élevage, notamment des bovins allaitants. Avant, à l'occasion de la foire de printemps, il était d'usage de présenter les bêtes de retour du SIA, issues souvent de l'étable voisine de Sauveur et Jean-Philippe Etcheverry».
L'organisation de ce concours, a bénéficié de l'aide des collectivités territoriales, conseils général et régional, de la communauté des communes d'Hasparren ainsi que des partenaires privés. Enfin, le volet sanitaire (prises de sang et contrôles obligatoires) a été pris en charge par la Fédération des comices présidée par J.-C. Chilindron. De leur côté, les éleveurs sollicités ont répondu présents, y compris ceux de Guipuzkoa et de Biskaia.
Pour des bêtes fonctionnelles
Assisté d'un collègue espagnol, le juge unique, Jérôme Nègre, successeur de Jean Blanc à la station de Casteljaloux, ne tarissait pas d'éloges sur la qualité des génisses. La plupart d'entre elles était au top de leur jeune carrière. Il nous a livré son credo: «Vous savez, les critères changent avec les époques. On a trop travaillé la taille et le développement de la carcasse. Désormais, le critère majeur est l'éclatement du bassin et la queue noyée (pas d'implantation caudale qui surplombe la croupe mais, au contraire, qui s'intègre parfaitement dans la continuité de l'épine dorsale). En un mot, nous recherchons la fonctionnalité de la bête qui doit constituer un ensemble harmonieux, sans hypertrophie de la musculature». Fin de la profession de foi.
Jérôme Nègre est responsable de l'approvisionnement et de la commercialisation des veaux. Le but de la station est d'identifier les meilleurs jeunes chez les éleveurs inscrits à l'UPRA, puis de les recruter. Seul le centre de Casteljaloux est agréé pour la race Blonde d'Aquitaine. Pour finir, deux prix ont été attribués. L'un, prix Sauveur Etcheverry, pour le meilleur bassin, a été gagné par la génisse Gitxu appartenant à l'étable Diharce de Domezain. L'autre, le championnat du jour, est revenu à une génisse du GAEC Ithurbidea d' Iholdy.
Michel Bengoechea