Au coeur des fêtes de Bayonne, le jambon fait sa com

C'est l'heure du bilan pour les fêtes de Bayonne et pour le consortium du jambon, très concerné par ce rendez-vous estival. Cette année encore, les statistiques de fréquentation devraient faire état de plus d'un million de visiteurs et d'une couverture médiatique toujours très dense. L'événement constitue à  ce titre une formidable vitrine pour le territoire mais aussi un vecteur de communication dont auraient tort de se priver les acteurs économiques de la région. En renforçant, depuis quelques années, sa présence à  l'intérieur des festivités, le consortium du Jambon de Bayonne a bien compris cet enjeu. Cette année, la structure a notamment profité de la manifestation pour dévoiler son nouveau plan de communication. « La ville de Bayonne est reconnue loin de ses frontières pour sa gastronomie et son savoir-vivre », se réjouit Bernard Dupont, le président du consortium. Les fêtes de Bayonne n'en sont qu'une illustration. Festif et qualitatif En effet, la filière, qui souhaite développer le positionnement festif et qualitatif de son produit, peut aussi s'appuyer sur l'image de marque dont bénéficie la cité tout au long de l'année. Pour preuve, ce palmarès d'une récente étude publiée par le journal « Les Échos », qui classe Bayonne parmi les six villes françaises les plus attractives. En outre, le jambon de Bayonne n'est sans doute pas étranger à  la renommée de la ville. Le partenariat apparaît par conséquent tout à  fait légitime. Entre Nive et Adour, les festivités se sont achevées, mais l'aventure continue pour la filière jambon de Bayonne. Une aventure qui a pris une autre dimension à  l'orée des années 2000, période à  laquelle le consortium a entamé une démarche de communication ambitieuse, suite à  l'obtention de l'IGP. Une aventure qui devrait également être redynamisée par le biais du nouveau plan de promotion de la filière. Un plan qui, une fois de plus, met à  l'honneur le territoire régional et les hommes qui le compose. Ainsi, au-delà  des enjeux que revêtent ces démarches de communication pour l'aval de la filière, Bernard Dupont n'oublie pas de réaffirmer que les producteurs constituent « le maillon essentiel ». Dans un contexte porcin délicat, les actions de communication misent en oeuvre visent avant tout à  assurer le développement commercial de la filière, gage de débouché pour les producteurs. En effet, à  l'échelon national, la production porcine connaît des jours difficiles : prix inférieur au coût de production en 2007 ; explosion des charges l'année suivante ; une année 2009 tout juste à  l'équilibre et un exercice 2010 qui ne satisfait personne. Après ces quatre années consécutives de crise, les cours ne se relèvent toujours pas. Illustration de ce phénomène avec le cadran breton dont les cotations établies ces dernières semaines vont totalement à  l'encontre des attentes des producteurs. Cette situation de marché s'avère particulièrement inquiétante d'autant que plane le spectre de la mise aux normes « bien être » pour les truies gestantes en 2013 et à  plus court terme celui d'une augmentation du prix de l'aliment. Modeste mais pas moins dynamique La filière porcine bretonne se trouve donc dans l'expectative. Cette seule région regroupe près de 7 000 éleveurs qui produisent environ 60 % des porcs français. Par comparaison, la filière jambon de Bayonne regroupe aujourd'hui un peu moins de 1 300 éleveurs. Certes, le Sud-Ouest n'échappe pas au contexte actuel mais les responsables du consortium espèrent le maintien voire l'augmentation de la production à  l'avenir. Une hausse sensible des exportations et le renforcement de la position commerciale sur le territoire national devraient permettre d'atteindre la production de deux millions de jambons par an. Cette production avait déjà  été doublée entre 1998 et 2010 pour être portée à  1,3 million de jambons Fabien Brèthes - Guy Mimbielle De nouvelles intronisationsLa confrérie du jambon de Bayonne a profité de la soirée organisée, mercredi 28 juillet, en ouverture des fêtes pour procéder à  de nouvelles intronisations. Parmi les nouveaux impétrants, figuraient notamment, Mgr Marc Aillet, actuel évêque de Bayonne (photo ci-dessus) ainsi que plusieurs journalistes, reconnus pour leur coup de fourchette. Cette cérémonie représente toujours l'occasion pour René Hargous, grand Maître de la confrérie, de dresser de croustillants éloges. Le jambon ne doit pas manquer de sel!Les salines de Mouguerre ont cessé leur production de sel en 2010. Ce fournisseur constituait l'un des deux circuits d'approvisionnement en sel gemme de la filière jambon de Bayonne. En effet, les jambons sont traditionnellement salés avec du sel sec des salines du Bassin de l'Adour. Ce point constitue même une exigence incontournable du cahier des charges de ce produit. La filière entend donc solliciter un peu plus les salines de Salies-de-Béarn, afin de compenser la disparition de cette source d'approvisionnement. Jambon généreux et solidairePartenaire de la ville de Bayonne pour ces fêtes 2010, le consortium du jambon a été associé à  l'organisation du match de rugby opposant les anciennes gloires de l'Aviron bayonnais et du Biarritz olympique, au bénéfice de l'association Chrysalide. Le président Bernard Dupont, le secrétaire général Bertrand Ecomard et Pierre Moureu, président de l'Inpig ont remis un jambon à  Patrice Lagisquet, président de l'association et à  Marc Lièvremont. Fondée en 1989, l'association Chrysalide oeuvre pour aider les enfants handicapés mentaux et trisomiques, notamment pour faciliter leur intégration aussi bien en milieu scolaire que dans la vie de tous les jours. Photo ci-dessous.