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L’abattoir de Mont-de-Marsan va fermer en début d'année prochaine

La direction du site confirme les rumeurs de l’arrêt des activités d’abattage à Mont-de-Marsan en début d’année prochaine. «La fermeture effective devrait intervenir dans le courant du mois de février prochain», indique Louis Massabeau, directeur de l’abattoir landais ainsi que de celui d’Anglet. Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’une restructuration au sein du groupe Arcadie.

file-La fermeture de l’abattoir de Mont-de-Marsan, qui devrait être effective dans le courant du mois de février 2020, a été confirmée par les dirigeants d’Arcadie Sud-Ouest.
La fermeture de l’abattoir de Mont-de-Marsan, qui devrait être effective dans le courant du mois de février 2020, a été confirmée par les dirigeants d’Arcadie Sud-Ouest.

La Montoise d’abattage est détenue par la société Bévimo (Bétail viandes montois), qui a elle même pour actionnaires le groupe Arcadie Sud-Ouest (70%) et la coopérative Expalliance, dont le siège est basé dans le Lot-et-Garonne (30%). Jusqu’ici, l’activité de l’abattoir montois, qui traite des gros bovins et des veaux, s’élevait à environ 4.500 tonnes de viande par an. Parmi ces volumes figurent notamment des animaux destinés à la filière bœuf de Chalosse (15 à 20 têtes par semaine), ou encore à la filière Qualité Carrefour qui fait l’objet d’une certification.

Cette fermeture s’inscrit dans le contexte de grande fragilité et de profondes mutations que connaît ce secteur. Celui-ci est confronté à une baisse globale d’activité, entraînant des situations de surcapacité à l’échelon régional. «Cela fait plusieurs années que l’on assiste à des baisses de consommation de viande de 3 à 5% par an, selon les espèces. Cela se répercute directement sur notre métier», souligne Louis Massabeau.

Un secteur en grande fragilité

Ces difficultés expliquent la volonté de réorganisation qui anime le groupe Arcadie Sud-Ouest. La fermeture de l’abattoir montois fait donc partie d’un plan de restructuration plus global, devenu indispensable d’un point de vue économique selon les dirigeants. «Cela fait partie des actions mises en place pour tâcher de retrouver de la productivité, dans un secteur où les charges fixes sont très importantes et doivent être écrasées… De plus, le groupe a besoin de réinvestir sur ses abattoirs pour ramener de la compétitivité, mais aussi répondre à des normes qui sont de plus en plus drastiques, sur le plan sanitaire en particulier. Pour être plus efficace, le choix a été fait de se concentrer sur certains sites», explique Louis Massabeau.

L’activité aujourd’hui réalisée par Arcadie Sud-Ouest à Mont-de-Marsan devrait donc être rapatriée sur l’abattoir d’Anglet, également dans le giron du groupe. «On souhaite pouvoir assurer la continuité dans les meilleures conditions pour nos clients», poursuit le directeur.
Selon lui, vingt-cinq salariés sont concernés par cette annonce. Entre quinze et vingt d’entre eux devraient pouvoir être reclassés sur l’atelier de découpe et de transformation de la société Bévimo, adjacent à l’abattoir. «Le maximum va être fait au niveau du reclassement des salariés. Des propositions seront faites également sur les autres sites les plus proches.»

De son côté, l’atelier de découpe Bévimo n’est donc aujourd’hui pas remis en cause. «On va tâcher, là aussi, de mettre place un plan structurel de relance commerciale de manière à redresser cet outil et impulser une nouvelle dynamique», indique Louis Massabeau.

F. Brethes

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