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Aquitanima : un autre Bordeaux qui s'exporte bien

Après avoir conquis ses lettres de noblesse auprès des éleveurs du grand Sud-Ouest français, le salon Aquitanima, qui se tient du samedi 28 au lundi 30 mai dans le cadre de la foire internationale de Bordeaux, est désormais très prisé des éleveurs étrangers. En témoigne, le succès grandissant des “Aquitanima tours” qui leur permet de découvrir, au sein même des élevages aquitains, une génétique de pointe.

Aquitanima cultive sa dimension internationale. Au fil des éditions, le salon s'est spécialisé dans la promotion de la génétique bovine locale à  l'étranger. La démarche « Aquitanima Tour » participe à  cela. Initiée il y a cinq ans, celle-ci permet d'accueillir des délégations étrangères en amont de l'événement. Trois journées sont consacrées à  la visite d'élevages en dehors de la cohue du salon bordelais. Une sorte de présentation en avant-première, pour des responsables ou des éleveurs venus des quatre coins de la planète. Ce mercredi 25 mai, un des circuits a fait étape chez Joël Sillac, à  Perquie. Aux confins des Landes et du Gers, Joël conduit un troupeau de Bazadaises composé d'une cinquantaine de mères. Fidèle à  cette race locale, il s'implique activement dans le schéma de sélection. Des acheteurs potentiels Les éleveurs anglais, belges et de République tchèque, ont pu découvrir un système d'élevage qui leur était parfaitement inconnu. Par exemple, leur surprise a été grande quand ils ont découvert la production de veaux sous la mère. Mais les membres de la délégation se sont surtout montrés très intéressés par des questions pratiques sur l'élevage de la Bazadaise. Sous n'importe quelle latitude, les problématiques de conduite d'un troupeau restent les mêmes. On a parlé de facilités de naissance, de fécondité des animaux, d'alimentation « Généralement, les opérateurs étrangers veulent mieux connaître les systèmes d'élevage et les caractéristiques des animaux », indique Bernadette Darcos, animatrice de l'organisme de sélection. Car cette opération vise, avant tout, à  informer des acheteurs potentiels. Elle a d'ailleurs fait des émules dans d'autres manifestations. Bien que difficilement quantifiables à  court terme, les retombées commerciales sont indéniables. Pour la race Bazadaise, cette opération a débouché, l'an dernier, sur la vente de plusieurs reproducteurs à  destination de la Grande-Bretagne. En 2009, ce sont des embryons qui avaient pris la direction de l'Australie. « C'est un vecteur de communication très intéressant », confirme Bernadette Darcos. Une formule copiée Parmi les membres de la délégation, plusieurs se sont montrés intéressés, à  l'image de ce couple d'éleveurs, venu du sud-ouest de l'Angleterre. « Nous possédons déjà  des Bazadaises, mais nous sommes venus voir comment est organisé l'élevage ici. Nous envisageons aussi l'achat de semences », témoignent-ils. Cette année, les cinq circuits ont regroupé plus de cent quarante représentants étrangers. Un chiffre qui traduit une constante augmentation. Après cette mise en bouche, l'ensemble des délégations va se retrouver, vendredi 27 en soirée, pour un séminaire. L'occasion de témoigner de leurs situations respectives et d'appréhender un peu mieux le schéma de sélection français. Afin de boucler la boucle, les visiteurs en termineront avec la représentation finale, durant le week-end, à  l'occasion des différents concours et présentations de races. Fabien Brèthes
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