Agroalimentaire: excédent record de 11,6 milliards d'euros
Les résultats du commerce extérieur français, sortis le 7 février, ne sont pas mirobolants. Un déficit record de 69,6 milliards d'euros pour 2011. Sauf pour l'agroalimentaire qui dégage un solde positif de 11, 6milliards d'euros, soit le plus haut niveau de son histoire.

Une croissance vigoureuse». C'est ainsi que les résultats du commerce extérieur pour l'agroalimentaire sont présentés dans le rapport présenté le 7 février par Pierre Lellouche, le secrétaire d'État chargé du commerce extérieur. Une tendance à la hausse qui va à l'encontre des autres chiffres du commerce extérieur français. En effet, pour l'agroalimentaire les échanges de produits ont atteint un excédent commercial de 11,6 milliards d'euros en 2011 selon l'Agreste conjoncture de février 2012. Un record historique.
La hausse avait été entamée en 2010 et poursuivie l'année dernière. L'augmentation des exportations (+7,1 milliards d'euros) a largement compensé celle des importations (+3,5 milliards). La France conserve donc son rang de 4e exportateur mondial de produits agroalimentaires (3e en Europe derrière les Pays-Bas et l'Allemagne) et de 1er exportateur de boissons. Le commerce vers les pays tiers a permis un excédent de 5,1milliards d'euros et 6,5milliards d'euros vers l'Europe.
Les céréales et les boissons tirent la croissance
La hausse des ventes des produits agricoles bruts (+20%) a stimulé les exportations agroalimentaires. Gràce à la forte augmentation des exportations et une importation contenue, l'excédent commercial a donc doublé pour atteindre le niveau record de 4,6milliards d'euros.
Les céréales (blé tendre, blé dur, mais, orge) expliquent les trois-quarts de la croissance bénéficiant de la hausse des prix, même si les volumes sont en baisse. Le blé dur a profité de la demande algérienne et des bons prix (+374millions pour les pays tiers). Les exportations d'oléoprotagineux augmentent surtout portées par le colza (9,1%).
Enfin, les exportations de bovins progressent de 165millions d'euros, notamment gràce à l'ouverture des marchés vers la Turquie et l'Algérie.
Pour les importations, qui n'ont augmenté que de 3%, les oléoprotagineux arrivent en tête (+192millions d'euros) avec le tournesol (+180%) et le soja (+24%).
Forte demande des économies émergentes
Pour les produits agricoles transformés l'excédent atteint 7 milliards d'euros en 2011. Alcool, vins et champagnes (+925 millions) ont dopé cet excédent commercial (+1.060 millions) en particulier à destination des pays tiers comme l'Asie et les États-Unis.
Huiles et corps gras progressent aussi fortement (+677 millions), surtout pour l'huile de colza. Viennent ensuite les viandes et les autres produits animaux (+557 millions). La volaille bénéficiant de la demande de l'Arabie Saoudite, la viande porcine, celle de la Chine et la viande bovine de la Turquie.
Les produits de céréales et les produits laitiers sont également en augmentation. Au final, une croissance globale forte pour les produits agricoles transformés qui compense, là encore, les importations s'élevant à 3,2 milliards d'euros.
«Retrouver notre place de premier exportateur mondial»Malgré ces bonnes performances du secteur agroalimentaire pour 2011, l'Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA) rappelle que l'excédent commercial agroalimentaire se fragilise et la France ne cesse de perdre des parts de marchés au niveau mondial mais aussi au niveau européen.
« Retrouver notre place de premier exportateur mondial de produits alimentaires transformés, tel est l'objectif ambitieux que l'on doit se fixer pour créer des emplois dans l'industrie et tirer vers le haut l'ensemble de la filière. L'assurance de débouchés pour les surcapacités de production actuelles, permettrait de maintenir le tissu industriel sur tout le territoire et par conséquent de renforcer notre premier partenaire qu'est le secteur de l'agriculture», a déclaré Jean-René Buisson, président de l'ANIA dans un communiqué du 8 février.
«Retrouver notre place de premier exportateur mondial»Malgré ces bonnes performances du secteur agroalimentaire pour 2011, l'Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA) rappelle que l'excédent commercial agroalimentaire se fragilise et la France ne cesse de perdre des parts de marchés au niveau mondial mais aussi au niveau européen.
« Retrouver notre place de premier exportateur mondial de produits alimentaires transformés, tel est l'objectif ambitieux que l'on doit se fixer pour créer des emplois dans l'industrie et tirer vers le haut l'ensemble de la filière. L'assurance de débouchés pour les surcapacités de production actuelles, permettrait de maintenir le tissu industriel sur tout le territoire et par conséquent de renforcer notre premier partenaire qu'est le secteur de l'agriculture», a déclaré Jean-René Buisson, président de l'ANIA dans un communiqué du 8 février.