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L'État et les Régions Nouvelle-Aquitaine et Occitane investissent 160  millions pour la montagne

Des représentants de l’État et des Régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie ont signé le contrat de plan interrégional massif des Pyrénées pour un montant de 160 millions d'euros, le vendredi 7 octobre à Oloron-Sainte-Marie.

Fruit d’une coopération entre l’État d’une part et les Régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie d’autre part, le contrat de plan interrégional massif des Pyrénées ambitionne de soutenir le développement durable en accompagnant les transitions et le pastoralisme pyrénéen. Il s’étend de 2021 à 2027, pour un montant de 160 millions d’euros partagé entre les différentes parties.

Dominique Faure, secrétaire d’État chargée de la ruralité, Bernard Uthurry, maire d’Oloron-Sainte-Marie et conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine, Jean-Louis Cazaubon, vice-président de la Région Occitanie, et Étienne Guyot, préfet de la région Occitanie, ont cosigné cette convention qui couvre, pour partie, les six départements français qui bordent les Pyrénées. L’Aude, l’Ariège, les Pyrénées-Orientales, la Haute-
Garonne, les Haute-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques vont ainsi bénéficier de cet investissement conséquent.

Une volonté commune

Les priorités affichées dans ce contrat portent en toile de fond le changement climatique qui est cinq fois plus conséquent en montagne. À travers une vidéo, Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine, a tenu, malgré son absence, à rappeler le défi posé par ce dérèglement «en termes de tourisme, d’agropastoralisme, de transformation des produits, de mobilité, d’accessibilité.» Et de poser la question : «Comment maintenir les activités des hommes et des femmes sur ces territoires où le réchauffement climatique est peut-être plus important qu’ailleurs ? Moins de neige, moins d’eau, l’herbe qui pousse moins vite, qui est plus sèche, des troupeaux qui peuvent avoir des difficultés à y vivre.»

Les objectifs de la convention ont été déterminés par le travail de nombreuses structures. Dominique Faure a insisté sur «cette volonté commune entre l’état, et les régions signataires mais également les collectivités locales très impliquées dans les projets de développement de massif», citant «les conseils départementaux très souvent cofinanceurs des projets, les structures intercommunales, le tissu associatif.» Et d’ajouter : «Accompagner les transitions, préserver la biodiversité qui fait la richesse et la spécificité du massif pyrénéen, soutenir l’emploi et l’agriculture, conforter une activité pastorale dynamique, assurer la promotion du massif, bref conforter des Pyrénées vivantes et résilientes, tels sont les grands enjeux de la convention massif.»

Un investissement partagé

Le montant des financements, estimé sur la base de demandes inventoriées par les préfets, se déploie sous plusieurs formes. L’État a déjà engagé 5,63 M€ au titre du plan France relance et 27,06 M€ au titre du Plan avenir montagnes pour les exercices 2021 et 2022, et doit apporter un complément pour un total d’environ 80 M€. Les Régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine investissent respectivement environ 60 M€ et 20 M€.

Si ces projets «n’ont de sens que parce qu’ils sont portés par les territoires» comme l’a rappelé Dominique Faure, Étienne Guyot a ajouté que «l’argent de la puissance publique a un effet d’implication forte sur les financements privés.» Il est estimé que 1 € d’argent public correspond à 4 € en termes de retombées indirectes par effet levier.

La convention a également l’ambition de stimuler la création d’emploi et le dynamisme dans les vallées, de soutenir le pastoralisme si important dans l’écosystème de la montagne, ou encore de développer le tourisme quatre saisons qui va devenir incontournable pour préserver les stations touristiques.

Déjà onze chefs de projets ont été nommés au côté des Régions pour les aider à engager leur stratégie avant d’investir dans la mise en œuvre.

Fabrice Héricher

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