Aller au contenu principal

Pourquoi continuer à  vacciner contre la FCO ?

Après deux campagnes de vaccination obligatoire, la vaccination contre la fièvre catarrhale ovine (fco) devient volontaire. Pour autant, les responsables professionnels recommande de continuer à  vacciner. Pourquoi ?

file-8410
Parce que la FCO est une maladie grave Elle provoque de lourdes pertes économiques dans les élevages touchés, notamment du fait des avortements et de la mortalité qu'elle entraîne. Le département ne s'en est pas vraiment rendu compte, dans la mesure où la majorité des cheptels était vaccinée lorsque le virus a progressé, mais il suffit de se renseigner auprès des éleveurs du nord de la France ou du département de l'Ariège Seule la vaccination de masse a permis de réduire significativement le nombre de foyers cliniques et de diminuer les pertes. Parce que la maladie n'est pas éradiquée Il n'y a eu qu'un foyer en 2010, contre 32.000 en 2008, gràce à  la vaccination. Mais le virus circule toujours. Ne pas maintenir un niveau élevé de vaccination pourrait entraîner une forte résurgence de la maladie dans l'avenir. Parce que les acheteurs veulent des animaux vaccinés Les réglementations pour les exportations imposent parfois la vaccination. De nombreux acheteurs français pourraient faire de même. Parce qu'il n'y aura plus d'aides en faveur des éleveurs touchés Les éleveurs touchés en 2008 ont bénéficié d'aides réelles de l'État. Ce ne sera plus le cas et les pertes économiques peuvent être dramatiques. Parce que si j'attends qu'il y ait des foyers pour vacciner, il sera certainement trop tard En cas de foyers, tout le monde risque de vouloir vacciner en même temps, à  la fois pour protéger les animaux et pour conserver les marchés. Nous serons certainement confrontés à  une pénurie de vaccins, ou à  un manque disponibilités des vétérinaires (pour les marchés exports). Pourquoi vacciner mon troupeau ? Ayant vacciné l'année dernière, mes animaux sont-ils immunisés ? La durée de la protection immunitaire, vaccinale ou naturelle, n'est pas connue avec précision et est variable d'un animal à  l'autre. Il est donc important de vacciner le troupeau chaque année. S'il y a rupture, le bénéfice des deux injections de première année sera perdu et il conviendra de reprendre le protocole au point de départ. Vacciner a-t-il des conséquences sur la reproduction ? Tout acte vaccinal peut être à  l'origine d'une augmentation passagère de température, qui peut avoir des conséquences sur la reproduction. La vaccination volontaire va permettre d'adapter la période de vaccination des animaux en évitant les périodes sensibles. Trois principes pour vacciner au bon moment • Je vaccine de préférence pendant la période de moindre activité des vecteurs. Mes animaux peuvent être vaccinés tout au long de l'année. Mais il vaut mieux les vacciner - surtout les jeunes - en hiver ou au printemps, afin qu'ils soient protégés en été et en automne (périodes de plus grande activité des moucherons responsables de la transmission du virus). Attention : si mes animaux n'ont jamais été vaccinés, ils ne seront valablement protégés que trois semaines à  un mois après la dernière injection de primo vaccination.
• J'évite de vacciner lors de la mise à  la reproduction. Toute vaccination peut avoir des effets indésirables : un vaccin n'est pas un produit anodin, ses adjuvants peuvent parfois être à  l'origine de poussées de fièvre, d'une baisse de la production de spermatozoides ou de retours en chaleurs. Il est donc essentiel que j'évite de vacciner les femelles dans la période d'un mois avant et d'un mois après la mise à  la reproduction. J'évite de vacciner les màles dans les deux mois précédant la mise à  la reproduction.
• Je respecte les délais d'injection. Je veille à  respecter les délais entre les deux injections de primo-vaccination (variables selon le sérotype et l'espèce concernée). Je respecte le délai maximal d'un an pour la vaccination de rappel : impérativement si mes animaux sont susceptibles de partir à  l'exportation (sinon je devrai recommencer la primo-vaccination). Avec une tolérance d'un mois si mes animaux restent en France. Je peux avancer si besoin la vaccination de rappel, notamment pour une bonne gestion de la reproduction.
Trois règles d'or pour une vaccination efficace • Comment conserver mon vaccin ? Je maintiens le vaccin au frais pendant le transport (entre + 2 °C et + 8 °C). Je le conserve au réfrigérateur sans le congeler. Je sors le vaccin avant utilisation, en m'assurant qu'il soit à  température ambiante (+ 15 à  25 °C) au moment de démarrer la vaccination, et je l'utilise immédiatement après l'ouverture. Je dois utiliser le flacon entamé dans les 24 heures suivant son ouverture. Entre deux utilisations, je le replace au réfrigérateur.
• Comment vacciner dans de bonnes conditions ? Je vaccine uniquement des animaux en bonne santé et en àge d'être vaccinés. J'assure une contention qui préserve la sécurité des personnes et le bien-être des animaux. J'agis calmement pour limiter le stress des animaux. Je veille à  la propreté de l'animal là  où je vais piquer.
• Quels bons réflexes vaccinaux avoir ? J'agite le flacon avant et pendant l'utilisation. Je respecte la prescription de mon vétérinaire et les recommandations mentionnées sur l'ordonnance et je pense à  enregistrer la vaccination dans le registre sanitaire.
Trois précautions matérielles Ne pas rincer une seringue à  l'alcool avant de l'utiliser pour vacciner. Utiliser une seringue sèche et stérile munie d'une aiguille à  usage unique. Ne pas mélanger un vaccin avec un autre médicament vétérinaire, y compris avec un vaccin contre un autre type de FCO « sauf autorisation dûment mentionnée sur la notice ».
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

Camille, la pareuse d’onglons qui kiffe son métier

Équipée de son sécateur et de sa cage de retournement, la jeune fille est prête à aller entretenir les onglons des brebis et…

Jean-François Fruttero est le nouveau président de la caisse centrale de la MSA

Le viticulteur de Dordogne succède à Pascal Cormery à la tête de l’organisme, avec la volonté de conserver un régime de…

Pierre Lauga, volailler, traiteur, éleveur et passionné

L’étal est ouvert du mardi au dimanche aux halles de Pau (64). Entre préparation,
cuisine et commercialisation, le traiteur…

La Terrasse du Jurançon, journée festive et soutient aux vignerons

Les vignerons indépendants reviennent à la rencontre du public à Pau le samedi 27  avril de 12 h 00 à 23 h 00. 

Tuberculose bovine : la FDSEA et les JA proposent un « plan offensif » de lutte

Face aux désastreuses conséquences de la pathologie sur les fermes, la FDSEA et les JA ont transmis un courrier à la DGAL pour…

Des pistes pour valoriser la laine de mouton

L’association Lainamac et la CCI de Bayonne vont s’associer pour créer un Cluster laine. La chambre d’agriculture des Pyrénées…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon