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Opération « solidarité mais » : un don vital pour les éleveurs

Alors que les dons de mais démarrent timidement, le secrétaire général de la FDSEA des Landes, Jean-Marc Benquet rappelle le soutien vital que représente ce geste généreux pour les éleveurs bovins de Dordogne et des Deux-Sèvres.

Les engagements de dons de mais commencent à  arriver dans les organismes stockeurs qui gèrent la collecte des dons dans le cadre de l'opération « mais solidarité sécheresse 2011 » lancée par la FDSEA et les JA des Landes et Pyrénées-Atlantiques. Jean-Marc Benquet, secrétaire général de la FDSEA des Landes, fait le point sur cette action de solidarité. Pouvez vous rappeler le contexte et l'importance de cette opération ? Jean-Marc Benquet » On a tendance à  oublier que la situation était catastrophique pour les éleveurs de bovin viande de certains départements, après un printemps très sec. Leur stock de fourrage était fin juin très insuffisant pour assurer l'alimentation de leur troupeau. Déjà  en situation difficile depuis plusieurs années, la première réaction de ces éleveurs a été de chercher à  décapitaliser, avec les conséquences que l'on sait sur le marché national de la viande bovine. Afin de stopper au plus vite cette vente de cheptel, l'ensemble du réseau FNSEA-JA a mis en oeuvre des aides aux éleveurs afin qu'ils puissent garder leurs animaux et passer ce cap difficile. Les pluies de juillet n'ont-elles pas permis de rattraper ces déficits de fourrage ? J.-M. B.» Elle ont certes amélioré la situation dans certains départements, mais il était trop tard pour reconstituer les stocks dans la plupart des cas. Des dons de paille et de foin ont donc été mis en place par le réseau. Dans le Sud-Ouest, nous souhaitions aussi participer à  cette action de solidarité. Et puisque nous produisons peu de paille, nous avons pensé au don de mais grain. Bien sûr, nous avons attendu d'être sûr d'une récolte abondante pour lancer l'opération « mais solidarité ». Ces dons sont destinés aux éleveurs d'autres départements. N'y avait-il pas des besoins dans les Landes et Pyrénées-Atlantiques ? J.-M. B. » Pour nos départements, nous avons d'abord obtenu l'autorisation d'utiliser les jachères pour nourrir les animaux. Nous avons aussi mis en relation les éleveurs demandeurs d'herbe et les agriculteurs qui offraient des surfaces fourragères. Enfin, nous avons mis en place, dès le début de l'été, une bourse au fourrage pour les éleveurs locaux. Il y a eu de nombreuses offres, mais pas de demande. Fin août, la bourse a été relancée et les éleveurs ne se sont pas plus manifestés pour des demandes de fourrage, à  l'exception d'une exploitation. Nous l'avons mise en relation avec un producteur de mais doux qui a laissé une parcelle à  disposition pour l'implantation de ray-grass. Pour l'ensemble des éleveurs de nos départements, les pluies de juillet semblent avoir été favorables à  une deuxième coupe. D'ailleurs, de nombreux éleveurs des Pyrénées-Atlantiques ont été en mesure d'offrir des quantités importantes de foin. Comment fonctionne cette opération de don de mais ? J.-M. B.» On a voulu qu'elle soit la plus efficace possible, en réduisant au maximum toutes les charges inutiles. Nous travaillons donc avec du mais vrac, non ensaché. L'ensemble du tonnage collecté dans la région va être acheminé vers des organismes stockeurs de Dordogne et des Deux-Sèvres. C'est là  que les éleveurs de ces départements récupéreront, avec un bon à  tirer, le mais. Ils sont tous équipés d'aplatisseur ou de broyeur pour incorporer directement le mais dans la ration de leurs animaux. Les FDSEA des deux départements gèrent cette distribution aux éleveurs du réseau. Pourquoi la Dordogne et les Deux-Sèvres ? J.-M. B.» Les deux départements sont proches géographiquement de chez nous et doivent faire face à  de forts déficits fourragers. Ils ont par ailleurs été les premiers à  nous venir en aide après le passage de Klaus. Dès le lundi qui a suivi la tempête, la région Poitou-Charentes amenait des groupes électrogènes dans les élevages. Le président de la FDSEA de Dordogne a roulé toute la nuit, avec son propre véhicule, pour amener d'autres groupes électrogènes. Où en est aujourd'hui l'opération ? Rencontre-t-elle des problèmes d'organisation ? J.-M. B.» Il semblerait que les maisiculteurs attendent d'avoir terminé leur récolte de mais avant de s'engager sur des volumes de don. Ce qui expliquerait un démarrage lent des engagements. Les agriculteurs se posent certaines questions du type : « j'ai récolté tout mon mais sans m'engager à  un don, est-il encore possible de le faire ? », « Je ne produis pas de mais grain, comment puis-je participer à  l'opération ? ». Il n'y a pas de problème, il est toujours possible de donner ! Les coopératives trouveront des réponses à  tous ces questionnements. N'hésitez pas non plus à  contacter votre syndicat FDSEA-JA.Dominique Maurel Contacts :
FDSEA-JA des Landes au 05.58.85.44.22 et FDSEA-JA Pyrénées Atlantiques au 05.59.30.80.40
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