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Lur Berri reste imperturbable malgré le Covid-19, la mauvaise météo et l’influenza aviaire

Rien ne semble ébranler le groupe coopératif basque basé à Aïcirits… Pas même la crise du Covid-19, ni les conditions climatiques déplorables ou encore le nouvel épisode d’influenza aviaire. Pour son président Éric Narbais-Jaureguy, cette situation a demandé une grande souplesse des équipes pour s’adapter à la pandémie, à commencer par celles réunies au sein de son activité RHD (restauration hors domicile) Labeyrie Fine Foods.

file-Pour le trio Gémin, Narbais-Jaureguy, Hialé (de gauche à droite), le repositionnement de Labeyrie a permis au groupe de conforter son portefeuille de marques tout en développant ses nouvelles gammes de produits.
Pour le trio Gémin, Narbais-Jaureguy, Hialé (de gauche à droite), le repositionnement de Labeyrie a permis au groupe de conforter son portefeuille de marques tout en développant ses nouvelles gammes de produits.

Trois jours avant son assemblée générale qui s’est tenue le vendredi 10 décembre, Lur Berri a tenu un point presse pour retracer un bilan exhaustif de l’année 2020-2021. Un exercice au cours duquel le groupe coopératif est parvenu à consolider son résultat avec un chiffre d’affaires établi à 1.333 M€. Les mauvaises conditions météo de l’année 2020 ont porté préjudice à la récolte des semences et ont entraîné «une baisse historique de 30% des volumes en collecte de céréales», précise le président.

À cela, s’est ajoutée la troisième épizootie d’influenza aviaire conduisant à un dépeuplement des palmipèdes et un arrêt des sites d’élevage pendant 5 mois. Bilan : une baisse de production de 40% et, parallèlement, une paralysie de 18 semaines pour la filière poulets. «Cela a induit un freinage de notre activité d’équipements d’élevage et celle, également, autour de notre service vétérinaire, poursuit Olivier Gémin, le directeur général. Nous avons bloqué l’abattoir de Came et notre transformation de la viande de canard et de foies gras.»

Un groupe résilient

Malgré ce sombre tableau, la résilience du groupe s’est illustrée dans le développement de ses pôles agricoles et de distribution. Grâce au solide partenariat noué avec Corteva Agriscience, son activité de semences de maïs a connu une progression historique des surfaces de multiplication avec 4.807 hectares en 2020.

De son côté, la filière légumes a enregistré des résultats économiques satisfaisants en totalisant une surface en nette hausse avec 1.900 hectares cultivés (+31%), principalement en haricots verts et avec 90 hectares de pommes de terre en Haute Lande.

En parallèle, le groupe coopératif a poursuivi sa structuration à travers le développement de nouvelles filières céréalières comme la production de soja local notamment à destination de la nutrition animale Lurali. Lur Berri entend également continuer sa production de pois chiche engagée du côté de Toulouse pour ses marques Blini et l’Atelier Blini. «C’est une filière en construction qui répond aux enjeux actuels», précise Frédéric Hialé, directeur général adjoint.

La réorganisation opérée du côté d’Arcadie Viandes (N.D.L.R. aujourd’hui détenue à 30% par Lur Berri et 70% par le groupe Bigard) en septembre 2020 fut un «choix judicieux», selon Éric Narbais-Jaureguy. «Bigard est un diffuseur national et cela nous aide au niveau de nos débouchés et de nos équilibres carcasses. Par sa taille et la diversité de ses sites, c’est un atout pour écouler nos productions sous signes de qualité», ajoute le directeur Gémin.

Repositionnement

Par ailleurs, le repositionnement de Labeyrie a permis au groupe de conforter son portefeuille de marques en développant son rayonnement international et ses nouvelles gammes de produits. «Labeyrie, ce n’est pas que du canard, lance Olivier Gémin. Aujourd’hui, on est majoritairement sur de la protéine animale, mais notre ambition est de développer la protéine végétale sans pour autant réduire la première.»

Face à cette stratégie, Lur Berri garde résolument comme priorité de répondre aux attentes de ses consommateurs «de plus en plus regardant sur la qualité, la traçabilité et le bien-être». Pour cela, le groupe compte approfondir son travail avec les data et adopter une approche beaucoup plus transversale au niveau de ses exploitations.

«Nous allons accompagner les agriculteurs à tendre vers cela. Notre enjeu est d’améliorer toutes les filières.» Un enjeu de taille qui semble être à la hauteur des ambitions de la coopérative basque.

B. Ducasse

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