Les recettes d'Arvalis
« Comment réduire l'impact des produits phytosanitaires sur l'environnement ? » C'est cette tache à laquelle s'est attelé l'institut technique.
Davantage que la dose, c'est l'étude plus précise du comportement de chaque molécule qui importe, estime Frank Wiacek d'Arvalis Institut du Végétal qui a présenté, le 26 avril dernier, une série de guides destinés à limiter l'impact des produits phytosanitaires dans le sol. Établis à partir des observations dressant l'état des connaissances sur la migration des produits phytosanitaires dans les sols, la démarche vise à parvenir à un bon état écologique des eaux d'ici 2015, comme l'exige une directive européenne mais aussi à réduire l'impact des phytosanitaires non seulement sur l'environnement mais également sur les utilisateurs. Le Gouvernement, à partir des recommandations du Grenelle de l'environnement, a fixé l'objectif d'une réduction de 50 % de l'utilisation des pesticides. Un objectif qu'Arvalis estime difficile à atteindre en se focalisant uniquement sur la dose.
Un enjeu de taille
L'enjeu est de taille. Sur les 34.000 captages d'eau potable en France, 500 environ doivent faire l'objet d'une attention prioritaire et 2.500 ont été identifiés à risque. L'administration met l'accent sur les pollutions diffuses en espérant obtenir des résultats assez rapides. Même en réduisant les doses d'apport, Franck Wiacek d'Arvalis considère que les résultats ne seront pas immédiats en raison de la vitesse relativement lente de diffusion des molécules dans le sol. « Les flux migratoires des nitrates dans le sol sont de 50 cm par an. Si la nappe est à 8 m, les premiers résultats n'apparaîtraient que 16 ans plus tard, dans l'hypothèse où on n'utilisait plus d'engrais », observe-t-il. En moyenne, il faut compter 15 à 20 ans entre les premières actions qui peuvent être menées et leurs effets dans les nappes. Alors que les résultats sont beaucoup plus immédiats pour les eaux superficielles, de l'ordre de deux à trois ans. L'importance des pollutions ponctuelles
Arvalis insiste pour sa part sur l'importance des pollutions ponctuelles. Selon diverses études menées aussi bien en France que chez nos voisins européens (Allemagne, Belgique, Angleterre), elles représenteraient 65 à 95 % de la contamination des eaux. « Ainsi un plan de réduction des risques de pollution des eaux devrait impérativement proposer des mesures visant les contaminations ponctuelles dans un premier temps, et dans un second temps les contaminations diffuses » insiste Franck Wiacek. Et de ce point de vue, l'accent devrait être mis sur le transport des produits, leur stockage, la protection de l'utilisateur, le remplissage de la cuve, le pulvérisateur, le nettoyage et l'élimination des bidons. Arvalis distille une série de conseils à cet effet dans ses fiches.
Quant aux pollutions diffuses, les observations d'Arvalis insistent sur la variabilité des situations pour diminuer l'impact. Ainsi pour le glyphosate, la période d'application est déterminante et le non-labour ne réduit pas les risques. Pour le prosulfocarbe, les quantités transférées dans la nappe seront d'autant plus faibles que le sol n'est pas gorgé d'eau. Bref, ce n'est pas tant l'usage du produit qui importe que ses caractéristiques, la nature du sol (humidité, activité microbienne), les pratiques culturales et du travail du sol, le climat, les périodes et modalités d'application
Plus d'informations sur www.arvalis-infos.fr
L'enjeu est de taille. Sur les 34.000 captages d'eau potable en France, 500 environ doivent faire l'objet d'une attention prioritaire et 2.500 ont été identifiés à risque. L'administration met l'accent sur les pollutions diffuses en espérant obtenir des résultats assez rapides. Même en réduisant les doses d'apport, Franck Wiacek d'Arvalis considère que les résultats ne seront pas immédiats en raison de la vitesse relativement lente de diffusion des molécules dans le sol. « Les flux migratoires des nitrates dans le sol sont de 50 cm par an. Si la nappe est à 8 m, les premiers résultats n'apparaîtraient que 16 ans plus tard, dans l'hypothèse où on n'utilisait plus d'engrais », observe-t-il. En moyenne, il faut compter 15 à 20 ans entre les premières actions qui peuvent être menées et leurs effets dans les nappes. Alors que les résultats sont beaucoup plus immédiats pour les eaux superficielles, de l'ordre de deux à trois ans. L'importance des pollutions ponctuelles
Arvalis insiste pour sa part sur l'importance des pollutions ponctuelles. Selon diverses études menées aussi bien en France que chez nos voisins européens (Allemagne, Belgique, Angleterre), elles représenteraient 65 à 95 % de la contamination des eaux. « Ainsi un plan de réduction des risques de pollution des eaux devrait impérativement proposer des mesures visant les contaminations ponctuelles dans un premier temps, et dans un second temps les contaminations diffuses » insiste Franck Wiacek. Et de ce point de vue, l'accent devrait être mis sur le transport des produits, leur stockage, la protection de l'utilisateur, le remplissage de la cuve, le pulvérisateur, le nettoyage et l'élimination des bidons. Arvalis distille une série de conseils à cet effet dans ses fiches.
Quant aux pollutions diffuses, les observations d'Arvalis insistent sur la variabilité des situations pour diminuer l'impact. Ainsi pour le glyphosate, la période d'application est déterminante et le non-labour ne réduit pas les risques. Pour le prosulfocarbe, les quantités transférées dans la nappe seront d'autant plus faibles que le sol n'est pas gorgé d'eau. Bref, ce n'est pas tant l'usage du produit qui importe que ses caractéristiques, la nature du sol (humidité, activité microbienne), les pratiques culturales et du travail du sol, le climat, les périodes et modalités d'application
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