Les fermes ouvertes : 20 ans d'escapades champêtres dans les Landes
Lancée en 1991 par la FNSEA, l'histoire de cette opération de communication se poursuit depuis 20 ans dans les Landes, invitant les enfants à venir découvrir la vie sur une exploitation agricole.
Un millier d'écoliers ont pris la clé des champs » titrait le Sillon du 14 juin 1991. Pour cette première édition landaise, l'opération nationaledes fermes ouvertes fut un succès et depuis, l'histoire continue. A travers ces journées, l'objectif de la FNSEA, était de faire redécouvrir l'agriculture à travers le regard neuf des enfants. Ainsi, non seulement « fermes ouvertes » montrait aux enfants les réalités de la vie de ferme, suscitant éventuellement de nouvelles vocations, mais aussi les enfants transmettaient à leur entourage une image actualisée de l'agriculture. Au travers de visites, concrètes, les réalités pouvaient émerger.Mobilisation des agricultrices
Dès la première année, Les agricultrices de la FDSEA, sous la houlette de leur présidente Jacqueline d'Allibert, se sont associées à cette campagne nationale de sensibilisation auprès des écoliers. « Nous avons trouvé intéressant de faire passer des messages par les enfants, car déjà à ce moment-là , l'agriculture souffrait d'une mauvaise image » explique l'ancienne présidente. C'était aussi une occasion d'animer sur le terrain la commission des agricultrices et de permettre à ces femmes de s'ouvrir plus sur l'extérieur. « Il faut avouer aussi que c'était une manière de trouver notre place à la FDSEA Il fallait jouer des coudes dans ce milieu plutôt masculin ! »
Première étape, la section des agricultrices a pris contact avec l'inspection d'académie et le diocèse pour l'enseignement catholique. « Nous voulions être sûres d'être en accord avec la hiérarchie qui a elle-même transmis notre proposition aux écoles ». L'étape suivante fut d'établir la liste des exploitants qui acceptaient d'ouvrir leur ferme. « Nous en voulions 3 ou 4 par canton pour toucher toutes les zones et toutes les productions. Nous les avons trouvés facilement car les agricultrices étaient emballées par le projet ». Il faut aussi ajouter qu'en 1991, elles étaient 70 à la commission des agricultrices.
Pour étoffer cette première campagne, les enseignants s'étaient vus remettre un support pédagogique et une documentation sur l'agriculture landaise. Et l'opération a séduit puisque 38 classes ont fait le pas, reçues par 32 exploitants « d'une disponibilité remarquable ». Les journées furent aussi l'occasion de mieux comprendre l'environnement des exploitations agricoles : « nous avons été surprises de découvrir que même dans nos campagnes, beaucoup d'enfants ne connaissaient pas le monde agricole. D'ailleurs, il n'y avait qu'un ou deux fils d'agriculteur par classe ». Sur l'ensemble du territoire, pour le lancement de l'opération, 5 000 fermes avaient reçu 100 000 enfants et 3 000 enseignants.
Après Jacqueline, Chantal Gonthier, puis Mado Charrier et maintenant Marie-Hélène Cazaubon ont porté le flambeau des fermes ouvertes, toujours avec le même enthousiasme. « Fermes ouvertes a toujours été une opération importante pour la commission qui y voit un moyen important de communication » relève Mado Charrier. « C'est un temps fort pour les agricultrices car on amène les enfants à mieux comprendre le métier et ses richesses » complète Chantal Gonthier. Un réseau d'agricultrices fidèles s'est tissé au fil des ans et les visites se sont enrichies de dégustations de produits de la ferme, de jeux, de participation des enfants à certains travaux de la ferme, mais aussi d'une prise en charge du transport par la FDSEA.
Au fil des ans aussi, les courriers de remerciements des écoles, avec des dessins d'enfants se sont accumulés dans les archives de la commission des agricultrices, saluant « un accueil sympathique, convivial et généreux qui a comblé petits et grands ». Les enfants, eux, se montrent toujours aussi intéressés par la découverte de la ferme. « Les animaux les fascinent » fait remarquer Marie-Hélène Cazaubon. « On remarque cependant qu'ils sont de plus en plus éloignés du monde agricole. Certains petits de nos campagnes ne savent pas d'où vient le lait ! ».
Depuis quelques années, la commission constate que les écoles sont moins nombreuses, une dizaine par an, à demander à bénéficier de l'opération. Marie-Hélène Cazaubon l'explique par « les nombreuses sollicitations des enseignants, mais aussi par les difficultés administratives pour organiser des sorties ». La commission des agricultrices a donc invité l'inspectrice d'académie à participer à une visite à la ferme, afin qu'elle puisse se rendre compte et par la suite conseiller les enseignants sur les sorties avec les élèves. « Elle a été ravie et est prête à concrétiser le partenariat ! » se réjouit l'actuelle présidente de la commission. Dominique Maurel Messagers de la bonne parole En avril et mai, des agricultrices (et agriculteurs) prennent le temps d'ouvrir leur ferme aux écoles, d'expliquer aux enfants l'agriculture de maintenant. Et cela malgré un emploi du temps souvent très chargé à cette période. Recevoir des classes signifie, certes, être disponible pour expliquer aux enfants le fonctionnement de l'exploitation, mais c'est aussi un gros travail de préparation en amont.
« Je rencontre toujours les instituteurs avant pour bien cerner leurs attentes. Ils peuvent ainsi de leur côté commencer à informer les enfants, à préparer des questions » explique Mado Charrier qui reçoit régulièrement des écoles sur son exploitation. Les dégustations sont aussi à préparer et l'exploitation est toilettée pour qu'il n'y ait aucun danger pour ces écoliers parfois turbulents. Faire passer des messages positifs su l'agriculture
La motivation de l'exploitante n'en est pas pour autant affectée : « j'aime faire découvrir ce métier, ouvrir mes portes à des personnes qui ne connaissent pas ou mal l'agriculture. Les enfants posent plein de questions. Tout ce qui touche la nature les intéresse. Je trouve une reconnaissance de mon métier ». Ces questions évoluent avec le temps, surtout de la part des classes de cours moyen et des adultes : « les échos de l'agriculture dans les médias évoquent souvent une activité qui pollue. À nous de leur faire comprendre qu'on travaille avec beaucoup plus de respect de l'environnement qu'il y a 20 ans ! » insiste Marie-Hélène Cazaubon.
Une autre image de l'agriculture est à changer, celle d'une activité du passé : « beaucoup sont restés à l'image de l'agriculture des temps anciens. Ils n'ont pas vu sa modernisation. Ils sont surpris de voir toute la technicité que demande l'agriculture moderne » poursuit la présidente de la commission des agricultrices.
La dégustation qui termine la visite est toujours un grand moment : « je leur fais découvrir la cueillette de l'asperge dans les champs et après ils la dégustent. Ils apprécient beaucoup ! » décrit Mado Charrier. Ils réalisent mieux aussi le lien entre ce qu'ils consomment au quotidien et le travail des agriculteurs : « l'alimentation, mais aussi le coton, les biocarburants Il faut leur montrer que les produits issus de l'agriculture sont partout dans leur environnement. Il est indispensable de redonner à l'agriculture sa vraie valeur ! ».
« Je rencontre toujours les instituteurs avant pour bien cerner leurs attentes. Ils peuvent ainsi de leur côté commencer à informer les enfants, à préparer des questions » explique Mado Charrier qui reçoit régulièrement des écoles sur son exploitation. Les dégustations sont aussi à préparer et l'exploitation est toilettée pour qu'il n'y ait aucun danger pour ces écoliers parfois turbulents. Faire passer des messages positifs su l'agriculture
La motivation de l'exploitante n'en est pas pour autant affectée : « j'aime faire découvrir ce métier, ouvrir mes portes à des personnes qui ne connaissent pas ou mal l'agriculture. Les enfants posent plein de questions. Tout ce qui touche la nature les intéresse. Je trouve une reconnaissance de mon métier ». Ces questions évoluent avec le temps, surtout de la part des classes de cours moyen et des adultes : « les échos de l'agriculture dans les médias évoquent souvent une activité qui pollue. À nous de leur faire comprendre qu'on travaille avec beaucoup plus de respect de l'environnement qu'il y a 20 ans ! » insiste Marie-Hélène Cazaubon.
Une autre image de l'agriculture est à changer, celle d'une activité du passé : « beaucoup sont restés à l'image de l'agriculture des temps anciens. Ils n'ont pas vu sa modernisation. Ils sont surpris de voir toute la technicité que demande l'agriculture moderne » poursuit la présidente de la commission des agricultrices.
La dégustation qui termine la visite est toujours un grand moment : « je leur fais découvrir la cueillette de l'asperge dans les champs et après ils la dégustent. Ils apprécient beaucoup ! » décrit Mado Charrier. Ils réalisent mieux aussi le lien entre ce qu'ils consomment au quotidien et le travail des agriculteurs : « l'alimentation, mais aussi le coton, les biocarburants Il faut leur montrer que les produits issus de l'agriculture sont partout dans leur environnement. Il est indispensable de redonner à l'agriculture sa vraie valeur ! ».