Le séchage des céréales redynamisé
L'émergence des cellules sécheuses élargit la gamme de matériels de séchage de céréales. Aujourd'hui, chaque producteur peut adapter son installation au contexte de son exploitation.

Accompagnant le développement de la culture du mais, le nombre d'installations de séchage à la ferme avait connu une forte croissance dans les années soixante-dix et quatre-vingt. Dans le contexte actuel, la technique revêt toujours plusieurs intérêts. Le GEDA des Luys est revenu sur les avantages des différents systèmes, à l'occasion de son assemblée générale qui s'est tenue le 8 juillet dernier sur le site de l'EARL Massy à Tilh, dans les Landes.
En plus de l'enjeu économique, cette technique permet aux producteurs d'être moins dépendants des aléas climatiques et des organisations de chantiers lors de la récolte. Le séchage à la ferme permet aussi une plus grande maîtrise de la qualité du grain pour les éleveurs qui auto-consomment leurs céréales dans l'alimentation des animaux.
Outre les traditionnels séchoirs fixes et mobiles, une gamme de matériels assez large est aujourd'hui disponible. Le séchage classique, en séchoir continu, qui sèche et refroidit le grain au cours d'un seul et même passage dans la colonne, est simple à mettre à oeuvre et s'adapte bien aux grandes exploitations. Pour des volumes de céréales plus réduits (moins de 1 000 tonnes par an), les séchoirs fixes peuvent aussi fonctionner avec une recirculation du grain. Enfin, depuis quelques années, est apparu le séchage du mais à basse température en cellule sécheuse.
L'essor des cellules sécheuses André Massy et son épouse se sont équipés, en 2008, d'une cellule sécheuse d'une capacité de 190 tonnes afin de sécher leurs 70 hectares de mais grain. Une cellule de stockage de 560 tonnes complète l'installation pour un montant total légèrement supérieur à 100 000 euros. Le choix de ce matériel a été avant tout dicté par le niveau d'investissement. « Nous avons fait faire plusieurs devis Au final les prix allaient presque du simple au double », commente le producteur. Ces différences de coût entre les différents matériels s'expliquent, pour partie, par l'absence de hangar pour la couverture de ces cellules.
Selon André Massy, la cellule sécheuse offre certes un débit de chantier inférieur aux séchoirs traditionnels mais assure une qualité de séchage très intéressante : « En fin de séchage, l'homogénéité n'est pas parfaite, mais le transfert dans la cellule de stockage permet un brassage du grain. Au final, on obtient une bonne qualité ». La maîtrise de la qualité passe aussi par l'acquisition d'une certaine technicité, « il est possible d'arrêter le séchage quand le grain atteint une humidité comprise entre 17 et 18 % La ventilation lors du stockage lui permettra de descendre à 15 % d'humidité ».
De nouvelles perspectives Également installés sur le territoire du GEDA, Damien Dutreuilh et la CUMA de Biélé sont quant à eux équipés de séchoirs fixes à recirculation. Pour eux aussi, le recours au séchage à la ferme permet de « maîtriser un peu plus le cycle de production ». De plus, les avancées technologiques réalisées sur le matériel leur permettent une grande automatisation du système et des performances énergétiques intéressantes. En effet, au-delà de l'investissement initial, le combustible constitue une dépense déterminante dans l'activité de séchage.
À cet égard, la comparaison entre les différents types de matériels démontre des écarts très faibles dans les coûts énergétiques par tonne de mais séché. Ainsi, la multiplicité des systèmes disponibles peut aujourd'hui permettre aux producteurs d'adapter leurs installations à leurs propres problématiques : quantité à sécher, temps disponible, main-d'oeuvre, niveau d'investissement
Pour l'heure, même si la grande majorité des installations fonctionne avec les combustibles classiques que sont le fuel et le gaz, des initiatives nouvelles voient peu à peu le jour et pourraient constituer des alternatives pertinentes à l'avenir. Depuis début 2010, dans le cadre du programme AREA, des aides sont accessibles pour les installations de transformation de céréales à la ferme. Fabien Brèthes
En plus de l'enjeu économique, cette technique permet aux producteurs d'être moins dépendants des aléas climatiques et des organisations de chantiers lors de la récolte. Le séchage à la ferme permet aussi une plus grande maîtrise de la qualité du grain pour les éleveurs qui auto-consomment leurs céréales dans l'alimentation des animaux.
Outre les traditionnels séchoirs fixes et mobiles, une gamme de matériels assez large est aujourd'hui disponible. Le séchage classique, en séchoir continu, qui sèche et refroidit le grain au cours d'un seul et même passage dans la colonne, est simple à mettre à oeuvre et s'adapte bien aux grandes exploitations. Pour des volumes de céréales plus réduits (moins de 1 000 tonnes par an), les séchoirs fixes peuvent aussi fonctionner avec une recirculation du grain. Enfin, depuis quelques années, est apparu le séchage du mais à basse température en cellule sécheuse.
L'essor des cellules sécheuses André Massy et son épouse se sont équipés, en 2008, d'une cellule sécheuse d'une capacité de 190 tonnes afin de sécher leurs 70 hectares de mais grain. Une cellule de stockage de 560 tonnes complète l'installation pour un montant total légèrement supérieur à 100 000 euros. Le choix de ce matériel a été avant tout dicté par le niveau d'investissement. « Nous avons fait faire plusieurs devis Au final les prix allaient presque du simple au double », commente le producteur. Ces différences de coût entre les différents matériels s'expliquent, pour partie, par l'absence de hangar pour la couverture de ces cellules.
Selon André Massy, la cellule sécheuse offre certes un débit de chantier inférieur aux séchoirs traditionnels mais assure une qualité de séchage très intéressante : « En fin de séchage, l'homogénéité n'est pas parfaite, mais le transfert dans la cellule de stockage permet un brassage du grain. Au final, on obtient une bonne qualité ». La maîtrise de la qualité passe aussi par l'acquisition d'une certaine technicité, « il est possible d'arrêter le séchage quand le grain atteint une humidité comprise entre 17 et 18 % La ventilation lors du stockage lui permettra de descendre à 15 % d'humidité ».
De nouvelles perspectives Également installés sur le territoire du GEDA, Damien Dutreuilh et la CUMA de Biélé sont quant à eux équipés de séchoirs fixes à recirculation. Pour eux aussi, le recours au séchage à la ferme permet de « maîtriser un peu plus le cycle de production ». De plus, les avancées technologiques réalisées sur le matériel leur permettent une grande automatisation du système et des performances énergétiques intéressantes. En effet, au-delà de l'investissement initial, le combustible constitue une dépense déterminante dans l'activité de séchage.
À cet égard, la comparaison entre les différents types de matériels démontre des écarts très faibles dans les coûts énergétiques par tonne de mais séché. Ainsi, la multiplicité des systèmes disponibles peut aujourd'hui permettre aux producteurs d'adapter leurs installations à leurs propres problématiques : quantité à sécher, temps disponible, main-d'oeuvre, niveau d'investissement
Pour l'heure, même si la grande majorité des installations fonctionne avec les combustibles classiques que sont le fuel et le gaz, des initiatives nouvelles voient peu à peu le jour et pourraient constituer des alternatives pertinentes à l'avenir. Depuis début 2010, dans le cadre du programme AREA, des aides sont accessibles pour les installations de transformation de céréales à la ferme. Fabien Brèthes