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Le pottok retrouve ses lettres de noblesse

Les nouveaux dirigeants de l'ANP et un jeune éleveur d'Espelette entendent redonner à  cette race emblématique ses lettres de noblesse et trouver de nouveaux débouchés dans le secteur des sports et des loisirs

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La foire traditionnelle d'Espelette a déroulé ses animations les 24 et 25 janvier derniers. Deux jours pleins avec transactions en tous genres ainsi que la panoplie complète de concours de bêtes, exposition de basse-cour du Gapal et les marchés habituels de bovins, d'agneaux et de produits fermiers. Cette année, une place spéciale a été accordée au pottok , race emblématique quelque peu boudée. C'est ainsi que le mardi, outre le champ de foire occupé par des équidés de toutes sortes, la rue du Trinquet a servi de cadre à  un grand concours de pouliches de trois ans. Parallèlement, dans la rue principale, les responsables de l'association nationale organisaient différents ateliers pour tester la capacité de jeunes sujets d'un et deux ans à  démontrer leur aptitude à  se plier aux exigences de leur meneur, première étape obligée dans le dressage de l'animal et sa valorisation marchande. Rude concurrence Pour ce qui est du marché équin, les affaires ne sont pas brillantes. Une seule catégorie s'en sort, celle des poulains gras (de 200 à  350 kg), achetés pour aller dans des ateliers d'engraissement situés en France, plus souvent en Espagne. Au sortir de l'embouche, ils seront vendus sur le marché italien, grand consommateur de viande équine. Ces poulains partent à  1,40 euro environ le kilo vif. Le pottok, qui formait l'essentiel du cheptel voici quarante ans et plus, a laissé sa place à  toutes sortes de chevaux de loisirs, Shetland, chevaux de selle, ànes et mules complétant le bestiaire du foirail. C'est celui qui apparaît dans le paysage de nos pottokeros. Son créateur s'appelle Étienne Etchegaray. Il exploite, avec son épouse, la ferme familiale d'Ithurrartia, nichée au quartier montagnard de Basseboure. Les ovins lait constituent l'activité nourricière principale, mais Étienne a aussi un dada, depuis toujours : le cheval et, plus particulièrement, le pottok, cet animal si adapté à  nos pentes, tondeuse naturelle nécessaire à  l'entretien des espaces. La ferme occupe le fond d'un petit cirque assiégé de raidillons. Bien vu, elle est aux premières loges quand il s'agit d'élever une manade de pottoks de montagne. Pour la plupart, ce sont des pies, et l'élevage bénéficie depuis deux ou trois ans d'un affixe « d'Etxe » pour tracer ses produits. L'amour du métier
Quand on aime son métier, c'est du travail ! Outre les soins sanitaires d'avril puis d'août, il faut contrôler l'état des mères, les poulinages, surveiller les erratiques, apporter le foin en période de disette hivernale. Plus, beaucoup de patience pour le dressage. Étienne a bien compris que pour valoriser ses bêtes, il devait les dresser, les socialiser. Dès un an, le poulain est débourré au licol. Ce n'est qu'à  2 ans et demi, 3 ans qu'il sera dressé pour la monte, voire l'attelage. Pour ce faire, l'éleveur a aménagé une petite carrière chez lui. Reste le plus dur, se faire connaître. Equitanima de Bordeaux a été un bon tremplin pour lui et il aimerait bien affronter le public parisien au prochain SIA. En attendant, les caméras de TF1 étaient là  pour prendre sur le vif les huit pouliches de trois ans qu'il a présentées au concours de la foire et, par-delà , à  la France entière. Michel Bengoechea
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