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Le point sur les dégàts de sanglier dans les Landes

La Fédération des chasseurs ouvre ses réunions d'information sur le sanglier à  tous les chasseurs et agriculteurs pour présenter la situation, les enjeux et les solutions pour réduire la population du nuisible.

file-Selon les estimations de la Fédération des chasseurs, il y aurait plus de 100 ha de mais (dont du mais semences et mais doux) saccagés sur le département. Les dégàts sont souvent diffus et difficiles à  expertiser © Guy Mimbielle Le Sillon
Selon les estimations de la Fédération des chasseurs, il y aurait plus de 100 ha de mais (dont du mais semences et mais doux) saccagés sur le département. Les dégàts sont souvent diffus et difficiles à  expertiser © Guy Mimbielle Le Sillon
La bête noire des agriculteurs pullule, sa population explose et avec elle les dégàts sur les cultures et le désarroi des producteurs. Les semis de mais ont bien été protégés par l'agrainage mis en place dans le cadre du plan de gestion du sanglier. Mais la plante et ses épis appétents attirent l'animal qui lui trouve bien plus de qualité que la maigre nourriture de la forêt.
À mesure que la saison avance, Jean-Luc Blanc Simon, agriculteur à  Brocas, réactualise le compte des surfaces dévastées. À ce jour, il en est à  3,9 ha de prairie et 4,5 ha de mais, dont la moitié de mais semence. « C'est 5 % de ma sole en l'air. C'est dur. Tous les matins, je découvre d'autres dégàts ».
Et rien n'arrête le cochon destructeur. Les clôtures doivent être en parfait état pour avoir quelques chances de protéger les cultures. Et malgré les longues heures que l'exploitant consacre à  entretenir ces clôtures, elles ne sont finalement pas vraiment efficaces.
Des clôtures parfois peu efficaces Le tableau est sensiblement le même chez Laurent Castets, à  Castets et à  Linxe. « Avec la clôture, le pire est que le sanglier ne ressort pas du champ. Certains grillages sont arrachés » déplore-t-il. Lui aussi se lasse du temps passé à  réparer et à  entretenir ces barrières pour peu de résultats. S'ajoute le temps passé à  demander au lieutenant de louveterie l'organisation de battues. « Je fais ces démarches moi-même car il n'y a pas de volonté de l'ACCA de la commune de chasser à  cette période de l'année. Sont-ils conscients de l'importance de la population de sangliers ? » Jean-Luc Blanc, pour sa part, peut compter sur le soutien des chasseurs, mais « leur action est limitée car ils n'ont pas de meute de chiens. De plus, les communes voisines refusent que l'on chasse chez elles les sangliers levés à  Brocas. Ca ne peut pas marcher sans coopération ! »
La Fédération départementale des chasseurs (FDCL) s'inquiète, de son côté, de l'envolée des déclarations de dégàts et des indemnisations qu'il va falloir payer aux agriculteurs. « Elles sont financées avec les validations de permis de chasse. Si leur prix augmente encore, certains chasseurs risquent de ne pas les renouveler ». L'autre gros risque est de voir la chasse populaire, ouverte à  tous, disparaître pour laisser place aux chasses privées payantes.
Face à  cette situation pour le moins inquiétante, la solution est donc bien de réduire fortement la population du nuisible. « Le plan de gestion du sanglier prévoyait une destruction de l'animal en fin d'agrainage. Certaines ACCA ont pris leurs responsabilités. D'autres n'ont pas joué le jeu. Elles n'ont pas compris l'enjeu et rendent la tàche difficile pour tout le monde » regrette Jean-Marc Benquet en charge du dossier à  la FDSEA.
Afin de faire changer le comportement des récalcitrants, les partenaires du « groupe sanglier1 » menacent donc de passer aux battues administratives avec des chasseurs d'autres secteurs et au tir de nuit s'il le faut. « Nous l'avons déjà  fait au printemps et le renouvellerons n'importe quand dans l'année », poursuit Jean-Marc Benquet.
En attendant, la Fédération des chasseurs a décidé d'ouvrir ses rencontres sangliers à  tous les chasseurs et agriculteurs, non pas aux seuls présidents d'ACCA (comme c'était le cas jusque-là ). « Nous sommes ainsi sûrs que le message sera connu de tous » indique Jérôme Ordonez à  la FDCL. Le but est que les chasseurs comprennent la situation et que les agriculteurs aident les chasseurs dans leur mission. « Tout le monde doit être mobilisé, sinon les efforts de certains pour réguler l'espèce seront vains », conclut Jérôme Ordonez. 1. Chambre d'agriculture, DDTM, syndicats,
louveterie, FDCL et office national de la chasse Dominique Maurel Calendrier des réunions  Ces réunions auront lieu le 7 septembre à  19 heures à  Morcenx à  la salle du Maroc, le 8 septembre à  19 heures à  Souprosse à  la salle des fêtes et le 9 septembre  à  Sarbazan à  la salle des fêtes à  19 heures.
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