Le Contôle laitier sur la voie du redressement
Le conseil d'administration présidé par Pierre Bergeret s'est donné trois ans pour remettre à l'équilibre cet organisme technique confronté à un important déficit.
Engagé depuis deux ans, le processus de redressement de la situation financière du Contrôle laitier des Pyrénées-Atlantiques a été largement évoqué lors de l'assemblée générale qui s'est tenue ce mardi 22 juin au lycée agricole de Montardon. Le président Pierre Bergeret revenait ainsi sur les principaux faits marquants de ce douloureux exercice 2009 dominé à la fois par la crise que traverse la production laitière mais aussi les événements internes à la structure. À savoir : une situation financière préoccupante du fait d'un important déficit depuis trois ans et une réduction du personnel (départ du directeur, licenciement d'une cadre, départ à la retraite d'un contrôleur, « longue maladie d'un technicien »). Ces événements, conjugués à la diminution des effectifs laitiers et du nombre d'adhésions, ne facilitent pas la tàche de cette instance qui fait partie du dispositif d'accompagnement des ateliers laitiers.
« Nous nous sommes donnés trois ans pour remettre le bateau à flot », rappelait le président Bergeret. À ce jour, « tout n'est pas gagné mais le redressement est engagé » assurait-il. Les rapports financiers et comptables illustraient ainsi les décisions prises pour gommer l'important déséquilibre entre les charges et les produits. Suite à des décisions drastiques, le résultat s'est effectivement amélioré. Le déficit qui était de 150 000 euros en 2007 a été ramené à 39 000 euros.Trois ans pour remettre le bateau à flot
Les principaux postes de réduction des dépenses concernent le transfert de charges entre le Contrôle laitier et Bovins croissance, la réduction du personnel (dont le directeur). Autre poste en diminution, les frais de déplacement liée à la baisse de l'activité. Le « seul poste en augmentation, faisait remarquer la comptable Isabelle Lasmène, concerne les impôts et taxes du fait d'un changement de réglementation pour l'emploi de travailleurs handicapés » Les fonds propres ont été réduits mais ils restent positifs.Des discussions ont de plus été engagées pour développer des partenariats avec les autres instances professionnelles : à commencer par la chambre d'agriculture mais aussi d'autres acteurs de la filière. « Nous sommes demandeurs de services, sans toutefois être favorables à une absorption totale », précisait M. Bergeret. « Travailler en communauté tout en gardant chacun sa place », tel est donc le souhait du conseil d'administration. Travailler ensemble certes mais plusieurs intervenants, dont Jean-Louis Loustau président du groupe 3A, et Jean-Louis Lafitau président de la commission lait de la chambre d'agriculture, posaient la question du périmètre de la restructuration à entreprendre ainsi que du domaine de compétences des uns et des autres. S'il importe de « trouver des synergies communes », comme l'indiquait le responsable FRPL, Hubert Majesté, faut-il raisonner plutôt « filière » ou bien (ou aussi) « territoires » ? Au plan départemental ou interdépartemental ? Ou bien à l'échelle du Bassin de l'Adour, voire du grand Sud-ouest ? Le débat en la matière est loin d'être clos et il dépasse manifestement le cadre basco-béarnais puisque l'on observe déjà dans la région ou d'autres bassins laitiers (la Bretagne en particulier) des rapprochements ont déjà été opérés Quoi qu'il en soit, insistait Jean-Louis Lafitau, l'enjeu est crucial car il s'agit de « permettre aux éleveurs de disposer d'outils opérationnels pour les aider à produire du lait et à en vivre » Guy Mimbielle Le troupeau laitier 64
Le rapport d'activité du Contrôle laitier permettait de jeter un regard sur l'évolution du cheptel départemental.23000 vaches (pour 519 éleveurs) sont suivies selon des protocoles normés au plan national en fonction de la périodicité (A30, AT30, A42).Ces contrôles confirment l'augmentation de la taille moyenne des troupeaux et situent les performances du cheptel basco-béarnais par rapport à la moyenne nationale. Il ressort ainsi qu'une vache au contrôle laitier 64 en 2009 produit en moyenne 7 362 kg de lait à 289 €/t avec 40,3 de TB (taux butyreux) et 32,6 de TP (taux protéique). Parmi les autres chiffres clés qui la caractérisent, citons : 5 678 litres de lait autonome, 15,1kg de matière sèche de fourrage ingérés, 5 kg de concentré par vache et par jour : pour une telle vache qui produit 7 362 kg de lait, l'objectif « est de le faire avec seulement 3,5 kg de concentré par jour ! », assurent les techniciens.Autre chiffres-clé : un vêlage tous les 434 jours, une moyenne de 2,7 lactations/VL.La taille moyenne des ateliers est de 55,7 ha de SAU dont 34,2 ha de SFP pour 44 vaches qui produisent 329 331 litres.Il ressort enfin de ces chiffres que des progrès économiques sont encore possibles chez de nombreux éleveurs. D'importantes différences existent toujours : la marge brute des meilleurs est ainsi supérieure de 101 euros pour 1 000 litres à celle des moins performants.
Les principaux postes de réduction des dépenses concernent le transfert de charges entre le Contrôle laitier et Bovins croissance, la réduction du personnel (dont le directeur). Autre poste en diminution, les frais de déplacement liée à la baisse de l'activité. Le « seul poste en augmentation, faisait remarquer la comptable Isabelle Lasmène, concerne les impôts et taxes du fait d'un changement de réglementation pour l'emploi de travailleurs handicapés » Les fonds propres ont été réduits mais ils restent positifs.Des discussions ont de plus été engagées pour développer des partenariats avec les autres instances professionnelles : à commencer par la chambre d'agriculture mais aussi d'autres acteurs de la filière. « Nous sommes demandeurs de services, sans toutefois être favorables à une absorption totale », précisait M. Bergeret. « Travailler en communauté tout en gardant chacun sa place », tel est donc le souhait du conseil d'administration. Travailler ensemble certes mais plusieurs intervenants, dont Jean-Louis Loustau président du groupe 3A, et Jean-Louis Lafitau président de la commission lait de la chambre d'agriculture, posaient la question du périmètre de la restructuration à entreprendre ainsi que du domaine de compétences des uns et des autres. S'il importe de « trouver des synergies communes », comme l'indiquait le responsable FRPL, Hubert Majesté, faut-il raisonner plutôt « filière » ou bien (ou aussi) « territoires » ? Au plan départemental ou interdépartemental ? Ou bien à l'échelle du Bassin de l'Adour, voire du grand Sud-ouest ? Le débat en la matière est loin d'être clos et il dépasse manifestement le cadre basco-béarnais puisque l'on observe déjà dans la région ou d'autres bassins laitiers (la Bretagne en particulier) des rapprochements ont déjà été opérés Quoi qu'il en soit, insistait Jean-Louis Lafitau, l'enjeu est crucial car il s'agit de « permettre aux éleveurs de disposer d'outils opérationnels pour les aider à produire du lait et à en vivre » Guy Mimbielle Le troupeau laitier 64
Le rapport d'activité du Contrôle laitier permettait de jeter un regard sur l'évolution du cheptel départemental.23000 vaches (pour 519 éleveurs) sont suivies selon des protocoles normés au plan national en fonction de la périodicité (A30, AT30, A42).Ces contrôles confirment l'augmentation de la taille moyenne des troupeaux et situent les performances du cheptel basco-béarnais par rapport à la moyenne nationale. Il ressort ainsi qu'une vache au contrôle laitier 64 en 2009 produit en moyenne 7 362 kg de lait à 289 €/t avec 40,3 de TB (taux butyreux) et 32,6 de TP (taux protéique). Parmi les autres chiffres clés qui la caractérisent, citons : 5 678 litres de lait autonome, 15,1kg de matière sèche de fourrage ingérés, 5 kg de concentré par vache et par jour : pour une telle vache qui produit 7 362 kg de lait, l'objectif « est de le faire avec seulement 3,5 kg de concentré par jour ! », assurent les techniciens.Autre chiffres-clé : un vêlage tous les 434 jours, une moyenne de 2,7 lactations/VL.La taille moyenne des ateliers est de 55,7 ha de SAU dont 34,2 ha de SFP pour 44 vaches qui produisent 329 331 litres.Il ressort enfin de ces chiffres que des progrès économiques sont encore possibles chez de nombreux éleveurs. D'importantes différences existent toujours : la marge brute des meilleurs est ainsi supérieure de 101 euros pour 1 000 litres à celle des moins performants.