L'apprentissage, piste d'avenir
Alors que l'agriculture a besoin de plus en plus de bras, la voie de l'apprentissage apparaît comme une des solutions pour intégrer les différentes filières.
Henri Bies-Péré, président de l'Adefa (Association départementale pour l'emploi et la formation en agriculture) le martèle depuis des années : « L'agriculture peut contribuer à l'emploi ». Et l'apprentissage apparaît comme une réelle solution aux aspirations des employeurs. D'où un focus sur cette thématique à l'initiative de la chambre d'agriculture et de l'Adefa, lors de la foire exposition de Pau, le vendredi 13 septembre.
« L'agriculture est un vrai gisement d'emplois, renchérit Jean-Michel Anxolabéhère, président de la chambre consulaire, Il est indispensable de le faire comprendre aux collectivités afin qu'elles poursuivent leurs aides à l'emploi à destination des employeurs. L'apprentissage colle à nos métiers ». L'agriculture, gisement d'emplois
Les chiffres 2012 de l'Observatoire de l'emploi de la production agricole en Aquitaine sont parfaitement révélateurs des besoins des Pyrénées-Atlantiques. Sur les 125 783 salariés de la région, 15 504 (soit 12 %) sont recensés dans les Landes et 12 781 (10 %) dans les Pyrénées-Atlantiques. « Dans ce département, déclare-t-on du côté de l'Adefa, l'emploi salarié agricole a augmenté de 31 % depuis 1997, les Landes, dans un même temps enregistrant une baisse de 11 % ». La proportion des femmes est croissante (40 % dans les Landes et 37 % dans les Pyrénées-Atlantiques, soit une augmentation, dans ce dernier cas, de 32 % depuis 1997). Bien entendu, l'emploi saisonnier domine en Béarn et Pays basque notamment (65 %), avec une augmentation de 28 % depuis 1997. Mais ce n'est pas le seul à enregistrer une hausse : les temps partiels, sur le même laps de temps, ont progressé de 45 % et les emplois permanents connaissent une avancée de + 35 %. Les 2 042 employeurs dans les Pyrénées-Atlantiques (+ 14 % de 2002 à 2011) sont en constante demande (+ 0,4 % dans les Landes). Dans ce contexte, l'apprentissage a son mot à dire. « En 2012, ce type de formation a attiré 1 913 jeunes en Aquitaine dont 18 % en Béarn et Pays basque ». Cette rencontre lors de la foire de Pau a permis de rappeler les règles qui encadrent ce mode de formation. Rappeler aussi — et d'abord — qu'un apprenti est un jeune àgé de 16 à 25 ans qui s'engage, sous contrat, pour une durée variable de 1 à 3 ans, selon le diplôme, entre formation théorique et travail en entreprise. L'employeur bénéficie d'une exonération de charges sociales. Le maître d'apprentissage est l'employeur lui-même ou bien un salarié possédant le diplôme correspondant à la formation entamée. L'an passé, 309 contrats ont été signés soit une progression de 11 % par rapport à 2011 pour seulement 60 ruptures. Le CFA (Centre de formation des apprentis) d'Hasparren, avec ses antennes de Montardon, Oloron et Orthez se taillent la part du lion. Il regroupe à lui seul 50 % des apprentis des métiers agricoles des Pyrénées-Atlantiques. « Pour cette rentrée, explique la directrice du CFA Julie Karche, nous attendons quelque 470 apprentis. La tendance est aux BTS avec beaucoup de contrats en production végétale. En revanche, le BTS technico-commercial en vente de végétaux est en difficulté. L'engouement se fait moindre sur les BP ».Le taux de réussite, toujours en matière de production végétale, avoisine les 55 %. « Mais cela dépend des promos. En production animale, nous avons fait une grosse rentrée l'an passé. Cette année, cela se calme un peu avec 15 inscrits ». Un autre souci majeur reste le logement. « Nos apprentis habitent loin et il leur faut parfois deux logements : un en internat ou en résidence et un en entreprise ». La politique volontariste du conseil régional permet de minimiser les coûts que cela engendre. Les employeurs peuvent également être surpris. « Parfois, nos étudiants arrivent en entreprise alors qu'ils n'ont que peu, voire pas, d'heures de cours à leur actif ». Pour rassurer les employeurs, la chambre d'agriculture a mis en place « le pack apprentissage » comprenant la rédaction des contrats, la vérification des pièces de même que les suivis de dossier et administratif. L'élaboration de ces contrats peut également se faire par Cerfa papier ou par portail Internet (www.alternance.emploi.gouv.fr). Philippe Delvallée Rémunération
La rémunération de l'apprenti varie généralement de 25 à 65 % du smic en fonction de son àge et de sa progression dans le cycle de formation.
Il existe des aides à l'apprentissage. Ainsi le conseil général apporte une prime annuelle de 1 200 euros pour les contrats conclus pour une durée de 6 mois et jusqu'à 2 400 euros de bonus et majorations liés aux primes annuelles sous certaines conditions : formation du maître d'apprentissage, présentation de l'apprenti à l'examen, difficulté d'insertion du jeune, jeune de 21 ans et plus. L'État apporte lui aussi sa pierre à l'édifice (crédit d'impôt de 1 600 € et exonérations de charges).
Contacts : Adefa au 05 59 30 80 40 ou chambre d'agriculture au 05 59 90 18 35
apprentissage@pa.chambagri.fr.
« L'agriculture est un vrai gisement d'emplois, renchérit Jean-Michel Anxolabéhère, président de la chambre consulaire, Il est indispensable de le faire comprendre aux collectivités afin qu'elles poursuivent leurs aides à l'emploi à destination des employeurs. L'apprentissage colle à nos métiers ». L'agriculture, gisement d'emplois
Les chiffres 2012 de l'Observatoire de l'emploi de la production agricole en Aquitaine sont parfaitement révélateurs des besoins des Pyrénées-Atlantiques. Sur les 125 783 salariés de la région, 15 504 (soit 12 %) sont recensés dans les Landes et 12 781 (10 %) dans les Pyrénées-Atlantiques. « Dans ce département, déclare-t-on du côté de l'Adefa, l'emploi salarié agricole a augmenté de 31 % depuis 1997, les Landes, dans un même temps enregistrant une baisse de 11 % ». La proportion des femmes est croissante (40 % dans les Landes et 37 % dans les Pyrénées-Atlantiques, soit une augmentation, dans ce dernier cas, de 32 % depuis 1997). Bien entendu, l'emploi saisonnier domine en Béarn et Pays basque notamment (65 %), avec une augmentation de 28 % depuis 1997. Mais ce n'est pas le seul à enregistrer une hausse : les temps partiels, sur le même laps de temps, ont progressé de 45 % et les emplois permanents connaissent une avancée de + 35 %. Les 2 042 employeurs dans les Pyrénées-Atlantiques (+ 14 % de 2002 à 2011) sont en constante demande (+ 0,4 % dans les Landes). Dans ce contexte, l'apprentissage a son mot à dire. « En 2012, ce type de formation a attiré 1 913 jeunes en Aquitaine dont 18 % en Béarn et Pays basque ». Cette rencontre lors de la foire de Pau a permis de rappeler les règles qui encadrent ce mode de formation. Rappeler aussi — et d'abord — qu'un apprenti est un jeune àgé de 16 à 25 ans qui s'engage, sous contrat, pour une durée variable de 1 à 3 ans, selon le diplôme, entre formation théorique et travail en entreprise. L'employeur bénéficie d'une exonération de charges sociales. Le maître d'apprentissage est l'employeur lui-même ou bien un salarié possédant le diplôme correspondant à la formation entamée. L'an passé, 309 contrats ont été signés soit une progression de 11 % par rapport à 2011 pour seulement 60 ruptures. Le CFA (Centre de formation des apprentis) d'Hasparren, avec ses antennes de Montardon, Oloron et Orthez se taillent la part du lion. Il regroupe à lui seul 50 % des apprentis des métiers agricoles des Pyrénées-Atlantiques. « Pour cette rentrée, explique la directrice du CFA Julie Karche, nous attendons quelque 470 apprentis. La tendance est aux BTS avec beaucoup de contrats en production végétale. En revanche, le BTS technico-commercial en vente de végétaux est en difficulté. L'engouement se fait moindre sur les BP ».Le taux de réussite, toujours en matière de production végétale, avoisine les 55 %. « Mais cela dépend des promos. En production animale, nous avons fait une grosse rentrée l'an passé. Cette année, cela se calme un peu avec 15 inscrits ». Un autre souci majeur reste le logement. « Nos apprentis habitent loin et il leur faut parfois deux logements : un en internat ou en résidence et un en entreprise ». La politique volontariste du conseil régional permet de minimiser les coûts que cela engendre. Les employeurs peuvent également être surpris. « Parfois, nos étudiants arrivent en entreprise alors qu'ils n'ont que peu, voire pas, d'heures de cours à leur actif ». Pour rassurer les employeurs, la chambre d'agriculture a mis en place « le pack apprentissage » comprenant la rédaction des contrats, la vérification des pièces de même que les suivis de dossier et administratif. L'élaboration de ces contrats peut également se faire par Cerfa papier ou par portail Internet (www.alternance.emploi.gouv.fr). Philippe Delvallée Rémunération
La rémunération de l'apprenti varie généralement de 25 à 65 % du smic en fonction de son àge et de sa progression dans le cycle de formation.
Il existe des aides à l'apprentissage. Ainsi le conseil général apporte une prime annuelle de 1 200 euros pour les contrats conclus pour une durée de 6 mois et jusqu'à 2 400 euros de bonus et majorations liés aux primes annuelles sous certaines conditions : formation du maître d'apprentissage, présentation de l'apprenti à l'examen, difficulté d'insertion du jeune, jeune de 21 ans et plus. L'État apporte lui aussi sa pierre à l'édifice (crédit d'impôt de 1 600 € et exonérations de charges).
Contacts : Adefa au 05 59 30 80 40 ou chambre d'agriculture au 05 59 90 18 35
apprentissage@pa.chambagri.fr.