L'agriculture bio de plus en plus technique
Dans un contexte de développement de la production biologique, la journée technique, organisée par la chambre d'agriculture des Landes, a permis de découvrir des techniques de production de plus en plus performantes.
La chambre d'agriculture des Landes a organisé, le jeudi 21 octobre, une journée technique sur le thème de l'agriculture biologique. L'exploitation du lycée agricole de Sabres a servi de support à cette opération. Les filières grandes cultures, maraîchage et avicole ont été plus particulièrement au centre des débats.
L'agriculture biologique connaît actuellement un développement sensible, tant sur le plan de la consommation que sur celui de la production. Aussi, l'objectif de la journée était de faire le point sur les innovations techniques adaptées à cette agriculture. « Devant l'énorme succès des conversions, les volumes de production sont amenés à progresser, justifie Pierre , conseillé de la chambre d'agriculture. Les producteurs ont donc besoin d'avoir accès à une plus grande technicité ».
Les atouts du contexte landais
En effet, le plan d'action établi en 2007 par le ministère de l'agriculture, à l'occasion du Grenelle de l'environnement, a suscité un regain d'intérêt pour ce mode de production. Les mesures mises en place par le biais de ce texte ont créé des conditions beaucoup plus favorables au passage de l'agriculture conventionnelle vers l'agriculture biologique, à l'image du déplafonnement des aides à la conversion. Gràce à ce soutien, l'objectif annoncé par l'État est de tripler les surfaces en bio durant la période 2008-2012, pour les porter à 6 % de la surface agricole nationale.
Dans les Landes, le nombre d'agriculteurs convertis en agriculture biologique est ainsi passé de 114 producteurs en 2009, à 140 désormais. En parallèle, les surfaces en bio connaissent, elles aussi, une évolution positive. Celles-ci sont passées de 3.000 hectares en 2008, à 4.000 ha à l'heure actuelle. Toutefois, cette superficie ne représente encore que 1,5 % de la surface agricole du département. En Aquitaine, cette proportion s'élève à 2,5 %, mais la production biologique ne permet de couvrir que 10 % de la consommation régionale. « Dans les Landes, il existe cependant un vrai potentiel dans certaines productions, estime Pierre Jouglain, c'est le cas par exemple des légumes de plein champ, tels que les carottes, les haricots ou encore les poireaux ».
Protection des cultures
Face à l'accroissement des volumes, les techniques de culture et d'élevage connaissent d'importantes modernisations. Outre le secteur du machinisme, la recherche dans le domaine biologique avance pas à pas. Michel Tour, ingénieur au sein d'Arvalis, l'Institut du végétal est venu en témoigner. Celui-ci mène, notamment, des travaux d'essais variétaux, indispensables pour le mais bio dans les Landes, ainsi que des recherches dans le domaine de la protection des cultures.
En effet, la vigueur et le potentiel des rendement du mais doivent être sans cesse testés « On constate que les variétés qui marchent bien en conventionnel, se comportent également bien en bio : résistance aux taupins à la verse, au charbon, feuilles étalées pour concurrencer les adventices À l'avenir, les variétés de semences devront être produites en bio, cela nécessite donc beaucoup de travail pour ne pas reculer dans l'activité de sélection », commente-t-il.
Une offre qui se structure
En aval, les filières se structurent également. Cette journée technique a notamment permis de mettre en exergue les systèmes de commercialisation coopératifs. Dans ce registre, la SICA Bio Pays landais et la structure Agri Bio Union sont venues apporter leurs témoignages. Selon Pierre Jouglain, le secteur de la restauration hors domicile représente aussi « une grosse source de consommation de produits bio ».
Face à cette demande croissante, le département des Landes présente donc de réels atouts pour profiter de ce contexte. Pour preuve, une quinzaine de producteurs supplémentaires ont d'ores et déjà engagé des démarches de conversion.
Fabien Brèthes
Aides à la conversion
Pour faire face à la croissance du nombre de conversions, le ministre de l'agriculture a annoncé, le 28 septembre, l'octroi de 6 millions d'euros supplémentaires en 2010 pour financer les aides au passage à l'agriculture biologique. Cette revalorisation porte à 10 millions d'euros le montant total alloué pour 2010 par le ministère, aux exploitations agricoles qui passent au bio. Ces aides sont distribuées aux producteurs pendant cinq ans pour les aider à gérer la période de transition entre agriculture conventionnelle et biologique. Leur montant varie en fonction du type de production et de la superficie de l'exploitation.
L'agriculture biologique connaît actuellement un développement sensible, tant sur le plan de la consommation que sur celui de la production. Aussi, l'objectif de la journée était de faire le point sur les innovations techniques adaptées à cette agriculture. « Devant l'énorme succès des conversions, les volumes de production sont amenés à progresser, justifie Pierre , conseillé de la chambre d'agriculture. Les producteurs ont donc besoin d'avoir accès à une plus grande technicité ».
Les atouts du contexte landais
En effet, le plan d'action établi en 2007 par le ministère de l'agriculture, à l'occasion du Grenelle de l'environnement, a suscité un regain d'intérêt pour ce mode de production. Les mesures mises en place par le biais de ce texte ont créé des conditions beaucoup plus favorables au passage de l'agriculture conventionnelle vers l'agriculture biologique, à l'image du déplafonnement des aides à la conversion. Gràce à ce soutien, l'objectif annoncé par l'État est de tripler les surfaces en bio durant la période 2008-2012, pour les porter à 6 % de la surface agricole nationale.
Dans les Landes, le nombre d'agriculteurs convertis en agriculture biologique est ainsi passé de 114 producteurs en 2009, à 140 désormais. En parallèle, les surfaces en bio connaissent, elles aussi, une évolution positive. Celles-ci sont passées de 3.000 hectares en 2008, à 4.000 ha à l'heure actuelle. Toutefois, cette superficie ne représente encore que 1,5 % de la surface agricole du département. En Aquitaine, cette proportion s'élève à 2,5 %, mais la production biologique ne permet de couvrir que 10 % de la consommation régionale. « Dans les Landes, il existe cependant un vrai potentiel dans certaines productions, estime Pierre Jouglain, c'est le cas par exemple des légumes de plein champ, tels que les carottes, les haricots ou encore les poireaux ».
Protection des cultures
Face à l'accroissement des volumes, les techniques de culture et d'élevage connaissent d'importantes modernisations. Outre le secteur du machinisme, la recherche dans le domaine biologique avance pas à pas. Michel Tour, ingénieur au sein d'Arvalis, l'Institut du végétal est venu en témoigner. Celui-ci mène, notamment, des travaux d'essais variétaux, indispensables pour le mais bio dans les Landes, ainsi que des recherches dans le domaine de la protection des cultures.
En effet, la vigueur et le potentiel des rendement du mais doivent être sans cesse testés « On constate que les variétés qui marchent bien en conventionnel, se comportent également bien en bio : résistance aux taupins à la verse, au charbon, feuilles étalées pour concurrencer les adventices À l'avenir, les variétés de semences devront être produites en bio, cela nécessite donc beaucoup de travail pour ne pas reculer dans l'activité de sélection », commente-t-il.
Une offre qui se structure
En aval, les filières se structurent également. Cette journée technique a notamment permis de mettre en exergue les systèmes de commercialisation coopératifs. Dans ce registre, la SICA Bio Pays landais et la structure Agri Bio Union sont venues apporter leurs témoignages. Selon Pierre Jouglain, le secteur de la restauration hors domicile représente aussi « une grosse source de consommation de produits bio ».
Face à cette demande croissante, le département des Landes présente donc de réels atouts pour profiter de ce contexte. Pour preuve, une quinzaine de producteurs supplémentaires ont d'ores et déjà engagé des démarches de conversion.
Fabien Brèthes
Aides à la conversion
Pour faire face à la croissance du nombre de conversions, le ministre de l'agriculture a annoncé, le 28 septembre, l'octroi de 6 millions d'euros supplémentaires en 2010 pour financer les aides au passage à l'agriculture biologique. Cette revalorisation porte à 10 millions d'euros le montant total alloué pour 2010 par le ministère, aux exploitations agricoles qui passent au bio. Ces aides sont distribuées aux producteurs pendant cinq ans pour les aider à gérer la période de transition entre agriculture conventionnelle et biologique. Leur montant varie en fonction du type de production et de la superficie de l'exploitation.