La saline de Salies de Béarn amorce sa conquête
La saline restaurée a été inaugurée en grande pompe. La structure affiche clairement ses ambitions, pour les années à venir, tant au niveau économique que touristique.
Pour Bernard Dupont, président du Consortium du jambon de Bayonne, la saline dispose « d'un véritable potentiel économique ». Cet outil offre « une grande capacité de mobilisation touristique avec de nombreuses possibilités à l'export et une volonté de conquérir les tables familiales du grand Sud-Ouest ». Entièrement rénovée, la saline de Salies-de-Béarn a ainsi été l'objet d'une inauguration officielle le vendredi 7 septembre en préambule à la fête célébrant ce sel gemme si caractéristique de notre région.
C'est « un produit aux vertus médicinales exceptionnelles, obtenu par simple évaporation des eaux souterraines via une poêle à sel, ignigène et donc 100 % naturel, riche en oligoéléments », ont rappelé les différents intervenants dont Claude Serres-Cousiné, maire de Salies-de-Béarn, et Jean-Pierre Dufourcq-Brana, président de la corporation des parts-prenants de la fontaine salée.
Ce « sel gros », dix fois plus salé que celui de l'eau de mer, est un élément essentiel du cahier des charges imposé à l'IGP Jambon de Bayonne. « Nous avons été contraints, poursuivait Bernard Dupont, de prendre des participations dans l'opération, de créer un partenariat avec Oraas, là où se trouve la source. Ce sel à gros grain diffuse longtemps et à petite vitesse, ce qui permet aux jambons d'avoir toute leur qualité ». Dix fois plus salé que le sel de mer
La saline « new-look » va permettre de répondre aux besoins clairement affichés : 2 000 tonnes pour les salaisonniers à l'horizon 2015 (N.D.L.R. : il faut 1 à 1,2 kg de sel par jambon) et 350 tonnes pour les autres circuits, le potentiel de l'outil salisien étant de 3 000 tonnes par an. « L'objectif pour 2012 est de produire 1 450 tonnes de sel gros, 5 tonnes de fleur de sel, 250 tonnes pour les autres conditionnements et 400 m3 d'eaux mères.
Une fois l'accord signé en 2010 entre la corporation des parts-prenants, la compagnie fermière de Salies-de-Béarn et la société d'exploitation des salines, les travaux sont allés très vite. Création d'une deuxième poêle à sel et de capacités de stockage, réajustement de la grue, essorage après récolte, ensachage automatisé, espace muséographique, le tout dans un souci de respect environnemental, sont quelques-uns des aménagements qui se sont avérés nécessaires pour mettre en place une véritable structure industrielle regroupant sept salariés. C'est véritablement une filière économique qui est en cours de construction mais, également, d'une légitime passion, d'un attachement viscéral au patrimoine culturel des quelque 150 parts-prenants. « Tout cela a été guidé par le bon sens et l'intérêt général », insistait le maire de Salies-de-Béarn. « Les Salisiens sont très liés à leur patrimoine et l'ont démontré. La commune d'Oraas va mettre tout en oeuvre pour préserver la source de toute pollution », surenchérissait Bernard Dupont. Pour le responsable du consortium « Salies-de-Béarn, Oraas, la filière porcine et les chercheurs de l'UPPA sont les partenaires d'un seul et même combat ».
Claude Serres-Cousiné est aux anges. « Nos parents et nos grands-parents seraient étonnés devant cette saline fonctionnelle, lance le maire de Salies-de-Béarn. Il y a encore un an et demi, elle était dans un état pitoyable. Il fallait un ravalement complet. Nous assistons à une véritable cure de jouvence à l'image de la bactérie anti-àge du sel, un argument majeur des thermes qui utilisent les eaux mères ». Consommation, conservation, thérapie sont trois domaines vers lesquels les partenaires entendent se développer. « Notre notoriété est nationale mais il se dégage, ici, un caractère artisanal, un souci du travail bien fait sur un site moderne ». Pour Jean-Pierre Dufourcq-Brana, c'est l'alliance basco-béarnaise qui se concrétise à Salies-de-Béarn. « Qu'il s'agisse de la production, de la transformation ou du conditionnement, rien ne peut être délocalisé. Il en va de même pour les produits dérivés. C'est un trésor que nous avons sous nos pieds, vieux de 200 millions d'années et nous sommes partis pour un partenariat qui va courir jusqu'en 2060 ».
De nouveaux défis se présentent donc pour le sel de Salies qui attend beaucoup, d'une IGP dans un premier temps et de l'AOP dans un deuxème comme n'a pas manqué de le faire remarquer Bernard Dupont à Michel Prugue, président de l'INAO et de Maisadour. Philippe Delvallée
Diversification
Les ambitions de la saline sont de plusieurs ordres.
Il s'agit de relancer la production de fleur de sel soit 5 à 10 tonnes par an.
Toujours dans un souci de diversification, la valorisation des eaux mères pour les soins thermaux est aussi en phase de développement. Il s'agit d'étendre leur usage au domaine vétérinaire (animaux de compagnie, chevaux de sport).
Sept cuves de stockage avec filtre UV (160 m3) ont été prévues à cet effet.
Sel de bain et cosmétiques sont des produits dérivés qu'il convient d'approfondir. Des marchés nouveaux semblent s'ouvrir au sel de Salies-de-Béarn, plus particulièrement au Japon et au Canada.
C'est « un produit aux vertus médicinales exceptionnelles, obtenu par simple évaporation des eaux souterraines via une poêle à sel, ignigène et donc 100 % naturel, riche en oligoéléments », ont rappelé les différents intervenants dont Claude Serres-Cousiné, maire de Salies-de-Béarn, et Jean-Pierre Dufourcq-Brana, président de la corporation des parts-prenants de la fontaine salée.
Ce « sel gros », dix fois plus salé que celui de l'eau de mer, est un élément essentiel du cahier des charges imposé à l'IGP Jambon de Bayonne. « Nous avons été contraints, poursuivait Bernard Dupont, de prendre des participations dans l'opération, de créer un partenariat avec Oraas, là où se trouve la source. Ce sel à gros grain diffuse longtemps et à petite vitesse, ce qui permet aux jambons d'avoir toute leur qualité ». Dix fois plus salé que le sel de mer
La saline « new-look » va permettre de répondre aux besoins clairement affichés : 2 000 tonnes pour les salaisonniers à l'horizon 2015 (N.D.L.R. : il faut 1 à 1,2 kg de sel par jambon) et 350 tonnes pour les autres circuits, le potentiel de l'outil salisien étant de 3 000 tonnes par an. « L'objectif pour 2012 est de produire 1 450 tonnes de sel gros, 5 tonnes de fleur de sel, 250 tonnes pour les autres conditionnements et 400 m3 d'eaux mères.
Une fois l'accord signé en 2010 entre la corporation des parts-prenants, la compagnie fermière de Salies-de-Béarn et la société d'exploitation des salines, les travaux sont allés très vite. Création d'une deuxième poêle à sel et de capacités de stockage, réajustement de la grue, essorage après récolte, ensachage automatisé, espace muséographique, le tout dans un souci de respect environnemental, sont quelques-uns des aménagements qui se sont avérés nécessaires pour mettre en place une véritable structure industrielle regroupant sept salariés. C'est véritablement une filière économique qui est en cours de construction mais, également, d'une légitime passion, d'un attachement viscéral au patrimoine culturel des quelque 150 parts-prenants. « Tout cela a été guidé par le bon sens et l'intérêt général », insistait le maire de Salies-de-Béarn. « Les Salisiens sont très liés à leur patrimoine et l'ont démontré. La commune d'Oraas va mettre tout en oeuvre pour préserver la source de toute pollution », surenchérissait Bernard Dupont. Pour le responsable du consortium « Salies-de-Béarn, Oraas, la filière porcine et les chercheurs de l'UPPA sont les partenaires d'un seul et même combat ».
Claude Serres-Cousiné est aux anges. « Nos parents et nos grands-parents seraient étonnés devant cette saline fonctionnelle, lance le maire de Salies-de-Béarn. Il y a encore un an et demi, elle était dans un état pitoyable. Il fallait un ravalement complet. Nous assistons à une véritable cure de jouvence à l'image de la bactérie anti-àge du sel, un argument majeur des thermes qui utilisent les eaux mères ». Consommation, conservation, thérapie sont trois domaines vers lesquels les partenaires entendent se développer. « Notre notoriété est nationale mais il se dégage, ici, un caractère artisanal, un souci du travail bien fait sur un site moderne ». Pour Jean-Pierre Dufourcq-Brana, c'est l'alliance basco-béarnaise qui se concrétise à Salies-de-Béarn. « Qu'il s'agisse de la production, de la transformation ou du conditionnement, rien ne peut être délocalisé. Il en va de même pour les produits dérivés. C'est un trésor que nous avons sous nos pieds, vieux de 200 millions d'années et nous sommes partis pour un partenariat qui va courir jusqu'en 2060 ».
De nouveaux défis se présentent donc pour le sel de Salies qui attend beaucoup, d'une IGP dans un premier temps et de l'AOP dans un deuxème comme n'a pas manqué de le faire remarquer Bernard Dupont à Michel Prugue, président de l'INAO et de Maisadour. Philippe Delvallée
Diversification
Les ambitions de la saline sont de plusieurs ordres.
Il s'agit de relancer la production de fleur de sel soit 5 à 10 tonnes par an.
Toujours dans un souci de diversification, la valorisation des eaux mères pour les soins thermaux est aussi en phase de développement. Il s'agit d'étendre leur usage au domaine vétérinaire (animaux de compagnie, chevaux de sport).
Sept cuves de stockage avec filtre UV (160 m3) ont été prévues à cet effet.
Sel de bain et cosmétiques sont des produits dérivés qu'il convient d'approfondir. Des marchés nouveaux semblent s'ouvrir au sel de Salies-de-Béarn, plus particulièrement au Japon et au Canada.