La charte du Parc National des Pyrénées soumise à l'avis des acteurs locaux
Validée à l'unanimité par le conseil d'administration, cette charte peut encore être modifiée avant sa publication définitive.
C'est maintenant effectif après 2 ans de travaux : la charte a été couchée sur papier (197 pages), plan à l'appui. Elle va maintenant être soumise à l'avis des collectivités territoriales avant de parvenir sur les bureaux du ministère de l'écologie. Restera à attendre son approbation, par décret, en Conseil d'État.
Dans ce document recensant objectifs et orientations de la zone d'adhésion, une large part est consacrée à l'activité agricole et forestière. Ce qui fait dire à André Berdou, le président, que l'entrée dans la zone d'adhésion favoriserait « l'éligibilité des territoires concernés à l'obtention d'aides dans le cadre du deuxième pilier de la PAC ». On n'en est pas encore là , mais plusieurs projets vont déjà dans ce sens. « Nous nous voulons exemplaires, durables et dynamiques territorialement afin de bénéficier de nouveaux financements », appuie le président.
« Nous voulons faire en sorte que, sur le parc, en matière de territoire agricole, nous soyons mieux qu'ailleurs sur des zones similaires », complète le directeur Gilles Perron. L'ambition est donc de taille car, comme l'explique la charte, « l'agropastoralisme est, socialement, économiquement et paysagèrement, une composante forte ». Le conseil d'administration a souligné qu'il est essentiel de soutenir les activités et les hommes qui en dépendent. Ceci afin de maintenir les filières de production de qualité, le foncier dans le fond des vallées tout en favorisant l'utilisation de la zone intermédiaire et « en concourant à la gestion équilibrée des estives ». L'enjeu est de contribuer ainsi à une vive solidarité entre la zone coeur et l'aire optimale d'adhésion au parc national et d'éviter l'amer constat de ces 20 dernières années : une perte de 50 % de la population agricole.Une marque parc national
Le parc a donc un rôle majeur à jouer dans les années à venir tout en respectant sa mission première : la protection environnementale et de la biodiversité. « Il s'agit d'une réflexion commune de tous les acteurs pour tendre vers l'idéal », ajoute André Berdou. Concrètement, outre le complément l'arsenal d'aides à l'agriculture de montagne, le parc se veut catalyseur dans le respect des équilibres. On envisage une labellisation et une marque parc national qui privilégient la vente de produits locaux en circuit court. « Cela permettrait de créer de la valeur ajoutée et des nouvelles compétences », explique Gilles Perron. Ainsi, dans le cadre de la réhabilitation du Pourtalet, non loin d'un espace muséographique dédié au pastoralisme, est prévu un point de vente. Des communes telles que Bedous, Accous et Osse-en-Aspe ont initié une réflexion intercommunale pour mettre en cohérence les documents d'urbanisme. Le parc s'est engagé à ce que les vautours fauves n'interfèrent pas avec l'activité pastorale et à lutter contre certaines espèces envahissantes selon les secteurs (sangliers, cerfs, campagnols). De plus, les communes d'Escot et de Louvie-Juzon ont accepté de réaliser un inventaire (Atlas) de la biodiversité. « Contrairement à Natura 2000 qui est imposé, dans le cadre de la charte nous partons du terrain ».Quelques bémols
Il est des problématiques sur lesquels la charte du Parc national ne pourra intervenir. « C'est le cas sur l'architecture des bàtiments agricoles, précise le directeur. Ils ne sont pas tous en harmonie avec le paysage mais on ne peut pas faire autrement ». Plus compliqué reste le refus à l'adhésion, laquelle peut s'expliquer selon André Berdou. « La zone d'adhésion pourrait potentiellement, suite à une loi ne dépendant pas du parc, être incluse à la zone coeur ». Les communes concernées se priveraient de certaines aides (prairies de fauche pour exemple) et, plus grave, priveraient d'autres zones, adeptes du projet, de ces mêmes aides. « Ces dernières sont attribuées à des territoires administratifs. Elles ne prennent pas en compte, les propriétés privées — phénomène fréquent pour les estives — que peuvent posséder des exploitants extérieurs à la commune réfractaire ».
Philippe Delvallée Exploitations
On recense 122 exploitations en vallée d'Aspe (- 37 % par rapport à 2000) et 248 en vallée d'Ossau (- 34 %). La vallée d'Aspe a enregistré 8 installations de 2005 à 2010 et la vallée d'Ossau 12.
Surfaces
La surface agricole de la vallée d'Aspe est estimée à 6 282 ha. En vallée d'Ossau ce chiffre est de 13 622 ha. Le domaine pastoral représente une superficie de plus de 164.000 ha, dont plus de 40 000 dans le coeur du parc, découpé en 271 unités.
Cheptels
Sur la zone coeur et la zone optimale d'adhésion les cheptels s'élèvent à 151 000 ovins (96 000 en lait, 55 000 en viande), 31 000 bovins (2.000 en lait, 29 000 en viande), 3.000 équidés et 2 300 caprins. De plus, 250 cabanes sont présentes sur le territoire du parc, dont 80 intégrent des ateliers de transformation.
Dans ce document recensant objectifs et orientations de la zone d'adhésion, une large part est consacrée à l'activité agricole et forestière. Ce qui fait dire à André Berdou, le président, que l'entrée dans la zone d'adhésion favoriserait « l'éligibilité des territoires concernés à l'obtention d'aides dans le cadre du deuxième pilier de la PAC ». On n'en est pas encore là , mais plusieurs projets vont déjà dans ce sens. « Nous nous voulons exemplaires, durables et dynamiques territorialement afin de bénéficier de nouveaux financements », appuie le président.
« Nous voulons faire en sorte que, sur le parc, en matière de territoire agricole, nous soyons mieux qu'ailleurs sur des zones similaires », complète le directeur Gilles Perron. L'ambition est donc de taille car, comme l'explique la charte, « l'agropastoralisme est, socialement, économiquement et paysagèrement, une composante forte ». Le conseil d'administration a souligné qu'il est essentiel de soutenir les activités et les hommes qui en dépendent. Ceci afin de maintenir les filières de production de qualité, le foncier dans le fond des vallées tout en favorisant l'utilisation de la zone intermédiaire et « en concourant à la gestion équilibrée des estives ». L'enjeu est de contribuer ainsi à une vive solidarité entre la zone coeur et l'aire optimale d'adhésion au parc national et d'éviter l'amer constat de ces 20 dernières années : une perte de 50 % de la population agricole.Une marque parc national
Le parc a donc un rôle majeur à jouer dans les années à venir tout en respectant sa mission première : la protection environnementale et de la biodiversité. « Il s'agit d'une réflexion commune de tous les acteurs pour tendre vers l'idéal », ajoute André Berdou. Concrètement, outre le complément l'arsenal d'aides à l'agriculture de montagne, le parc se veut catalyseur dans le respect des équilibres. On envisage une labellisation et une marque parc national qui privilégient la vente de produits locaux en circuit court. « Cela permettrait de créer de la valeur ajoutée et des nouvelles compétences », explique Gilles Perron. Ainsi, dans le cadre de la réhabilitation du Pourtalet, non loin d'un espace muséographique dédié au pastoralisme, est prévu un point de vente. Des communes telles que Bedous, Accous et Osse-en-Aspe ont initié une réflexion intercommunale pour mettre en cohérence les documents d'urbanisme. Le parc s'est engagé à ce que les vautours fauves n'interfèrent pas avec l'activité pastorale et à lutter contre certaines espèces envahissantes selon les secteurs (sangliers, cerfs, campagnols). De plus, les communes d'Escot et de Louvie-Juzon ont accepté de réaliser un inventaire (Atlas) de la biodiversité. « Contrairement à Natura 2000 qui est imposé, dans le cadre de la charte nous partons du terrain ».Quelques bémols
Il est des problématiques sur lesquels la charte du Parc national ne pourra intervenir. « C'est le cas sur l'architecture des bàtiments agricoles, précise le directeur. Ils ne sont pas tous en harmonie avec le paysage mais on ne peut pas faire autrement ». Plus compliqué reste le refus à l'adhésion, laquelle peut s'expliquer selon André Berdou. « La zone d'adhésion pourrait potentiellement, suite à une loi ne dépendant pas du parc, être incluse à la zone coeur ». Les communes concernées se priveraient de certaines aides (prairies de fauche pour exemple) et, plus grave, priveraient d'autres zones, adeptes du projet, de ces mêmes aides. « Ces dernières sont attribuées à des territoires administratifs. Elles ne prennent pas en compte, les propriétés privées — phénomène fréquent pour les estives — que peuvent posséder des exploitants extérieurs à la commune réfractaire ».
Philippe Delvallée Exploitations
On recense 122 exploitations en vallée d'Aspe (- 37 % par rapport à 2000) et 248 en vallée d'Ossau (- 34 %). La vallée d'Aspe a enregistré 8 installations de 2005 à 2010 et la vallée d'Ossau 12.
Surfaces
La surface agricole de la vallée d'Aspe est estimée à 6 282 ha. En vallée d'Ossau ce chiffre est de 13 622 ha. Le domaine pastoral représente une superficie de plus de 164.000 ha, dont plus de 40 000 dans le coeur du parc, découpé en 271 unités.
Cheptels
Sur la zone coeur et la zone optimale d'adhésion les cheptels s'élèvent à 151 000 ovins (96 000 en lait, 55 000 en viande), 31 000 bovins (2.000 en lait, 29 000 en viande), 3.000 équidés et 2 300 caprins. De plus, 250 cabanes sont présentes sur le territoire du parc, dont 80 intégrent des ateliers de transformation.