Étudier la gamme de sols
Concrètes et exhaustives, les formations sur la qualité des sols, organisées par la FDSEA des Pyrénées-Atlantiques, les Jeunes Agriculteurs et la chambre d'agriculture, ont connu un vif succès.
Non-labour, semis direct, strip-till Les techniques culturales simplifiées font parler d'elles. Les agriculteurs s'interrogent sur leur faisabilité et surtout sur leurs intérêts techniques et économiques. Même questionnement pour les couverts végétaux ou la rotation des cultures, qui alimentent eux aussi les débats. Derrière toutes ces pratiques, c'est l'amélioration agronomique des sols qui est visée. Mais pour atteindre cet objectif, il est nécessaire d'acquérir de nouvelles compétences et de nouvelles connaissances.
Ces réflexions ont poussé la FDSEA des Pyrénées-Atlantiques, en partenariat avec les Jeunes Agriculteurs et la chambre d'agriculture 64, à proposer des formations1 autour de la thématique transversale du sol. Du 22 au 29 janvier dernier, trois sessions, de deux jours chacune, ont été organisées. Elles ont réuni plus de soixante-quinze participants. « L'objectif était de renseigner un maximum d'agriculteurs sur ces questions, qui occupent une place croissante aujourd'hui », commente Bernard Artigusse, le président de la section céréales de la FDSEA. C'est Frédéric Thomas, éminent spécialiste du sujet, fondateur de la revue TCS, et Mathieu Archambeaud, rédacteur en chef, qui faisaient office d'intervenants.
Un raisonnement au cas par cas
Deux formations étaient organisées en Béarn, à Baliracq-Maumusson. Pour l'une d'elles, les terres de Christophe Cassoulong servaient de support aux observations sur le terrain. Depuis quatre campagnes, ce jeune producteur, à la tête d'une exploitation de polyculture-élevage (75 hectares de surface totale et un troupeau de 85 vaches Blondes d'Aquitaine), pratique le semis direct sous couvert pour l'ensemble de ses cultures. Au travers de ces formations, les participants ont pu appréhender l'influence du sol sur les performances des cultures. Au-delà , ils ont surtout pu découvrir les différentes stratégies pour améliorer sa structure et son fonctionnement. L'analyse des profils de sols et, en fonction de celle-ci, le choix de la stratégie de travail étaient également à l'ordre du jour. En effet, un des messages essentiels à retenir est qu'il convient de raisonner les systèmes de conduite en fonction des caractéristiques du sol et notamment de sa disponibilité en eau. Il faut retenir également que l'abandon du labour pour des techniques de travail simplifiées présente des atouts incontestables, à court terme, en ce qui concerne la réduction du temps de travail ou de la consommation d'énergie. Mais sur le plan agronomique, c'est à long terme qu'il convient de raisonner ces pratiques. Les premiers effets bénéfiques vis-à -vis de la fertilité du sol, de ses réserves en eau ou encore vis-à -vis de la gestion des adventices, ne sont obtenus qu'au bout de plusieurs années. En pratique, le recours à des techniques culturales simplifiées ne s'improvise pas. C'est une démarche hautement technique. Ainsi, pour parvenir à la mise en place d'un itinéraire de semis direct, une phase de transition de plusieurs campagnes est indispensable. Elle vise notamment à « casser » la semelle de labour. Généralement, le jeu en vaut la chandelle. Améliorer l'infiltration de l'eau dans les parcelles, c'est garantir sa réserve utile et conserver les éléments nutritifs et les particules de sol. Cela revient par conséquent à réduire les intrants et les phénomènes d'érosion, de ruissellement. « Un sol qui fonctionne correctement est un sol organisé verticalement », martèle Frédéric Thomas. Les techniques culturales simplifiées peuvent être un moyen d'y parvenir. Le semis direct, qui est la forme la plus poussée de la simplification du travail du sol, est la pratique qui se développe le plus rapidement à l'heure actuelle sur la planète. Par exemple, dans les exploitations d'Amérique du Nord et du Sud, cette technique est devenue incontournable. Le semis direct ne se conçoit pas sans implantation de couverts végétaux. Par conséquent, il est également nécessaire d'apprendre à choisir son interculture, savoir l'implanter, l'entretenir et la détruire en fonction de ses objectifs et des moyens de l'exploitation. Les légumineuses peuvent être une option intéressante. Fort de toutes ses connaissances, reste à définir, à l'échelle d'une exploitation, les techniques les mieux appropriées à son contexte.Fabien Brèthes1. Ces formations ont bénéficié du soutien de l'Agence de l'Eau et d'une prise en charge du fonds Vivéa Pour plus de renseignements : Chloé Wolfrom, chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques au 05 59 80 70 45.
Deux formations étaient organisées en Béarn, à Baliracq-Maumusson. Pour l'une d'elles, les terres de Christophe Cassoulong servaient de support aux observations sur le terrain. Depuis quatre campagnes, ce jeune producteur, à la tête d'une exploitation de polyculture-élevage (75 hectares de surface totale et un troupeau de 85 vaches Blondes d'Aquitaine), pratique le semis direct sous couvert pour l'ensemble de ses cultures. Au travers de ces formations, les participants ont pu appréhender l'influence du sol sur les performances des cultures. Au-delà , ils ont surtout pu découvrir les différentes stratégies pour améliorer sa structure et son fonctionnement. L'analyse des profils de sols et, en fonction de celle-ci, le choix de la stratégie de travail étaient également à l'ordre du jour. En effet, un des messages essentiels à retenir est qu'il convient de raisonner les systèmes de conduite en fonction des caractéristiques du sol et notamment de sa disponibilité en eau. Il faut retenir également que l'abandon du labour pour des techniques de travail simplifiées présente des atouts incontestables, à court terme, en ce qui concerne la réduction du temps de travail ou de la consommation d'énergie. Mais sur le plan agronomique, c'est à long terme qu'il convient de raisonner ces pratiques. Les premiers effets bénéfiques vis-à -vis de la fertilité du sol, de ses réserves en eau ou encore vis-à -vis de la gestion des adventices, ne sont obtenus qu'au bout de plusieurs années. En pratique, le recours à des techniques culturales simplifiées ne s'improvise pas. C'est une démarche hautement technique. Ainsi, pour parvenir à la mise en place d'un itinéraire de semis direct, une phase de transition de plusieurs campagnes est indispensable. Elle vise notamment à « casser » la semelle de labour. Généralement, le jeu en vaut la chandelle. Améliorer l'infiltration de l'eau dans les parcelles, c'est garantir sa réserve utile et conserver les éléments nutritifs et les particules de sol. Cela revient par conséquent à réduire les intrants et les phénomènes d'érosion, de ruissellement. « Un sol qui fonctionne correctement est un sol organisé verticalement », martèle Frédéric Thomas. Les techniques culturales simplifiées peuvent être un moyen d'y parvenir. Le semis direct, qui est la forme la plus poussée de la simplification du travail du sol, est la pratique qui se développe le plus rapidement à l'heure actuelle sur la planète. Par exemple, dans les exploitations d'Amérique du Nord et du Sud, cette technique est devenue incontournable. Le semis direct ne se conçoit pas sans implantation de couverts végétaux. Par conséquent, il est également nécessaire d'apprendre à choisir son interculture, savoir l'implanter, l'entretenir et la détruire en fonction de ses objectifs et des moyens de l'exploitation. Les légumineuses peuvent être une option intéressante. Fort de toutes ses connaissances, reste à définir, à l'échelle d'une exploitation, les techniques les mieux appropriées à son contexte.Fabien Brèthes1. Ces formations ont bénéficié du soutien de l'Agence de l'Eau et d'une prise en charge du fonds Vivéa Pour plus de renseignements : Chloé Wolfrom, chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques au 05 59 80 70 45.