Effluents d'élevage : priorité à la qualité d'épandage
Un matériel nombreux et performant à l'appui, la FD CUMA des Landes proposait une journée de sensibilisation à l'optimisation de la qualité de l'épandage des effluents organiques et minéraux.

Les participants à la journée ont pu découvrir sur le site de la CUMA de Pimbo, un matériel nombreux et performant pour la qualité de l'épandage, ainsi que les atouts économiques et agronomiques du compostage des effluents. © Cuma 40
Dans le cadre du plan d'action territorial et de la convention agriculture environnement pour protéger la qualité des eaux, financés par l'agence de l'eau Adour-Garonne et le conseil général, une journée de sensibilisation sur le matériel d'épandage d'effluent organique et minéral a eu lieu le 9 novembre à la CUMA de Pimbo.
Les différents matériels
Pour l'épandage des lisiers, deux grands types de tonnes étaient présentés. « La tonne à buse palette n'a pas grand intérêt, sinon son prix » commente Pierre Nogues, technicien à la FDCUMA. Il est en effet nécessaire d'effectuer, à la suite de l'épandage, un passage pour enfouir la matière. Une partie de l'azote se perd donc par volatilisation. La rampe multibuses présente les mêmes inconvénients, mais l'épandage, sur une largeur plus importante, est de meilleure qualité.
Avec la tonne à enfouisseur à disque, le lisier est épandu dans le sol ouvert par le disque. Les inconvénients cités avant n'existent donc pas. De plus, il n'y a pas de problèmes d'odeur pour le voisinage. « Ce matériel est adapté aux prairies car le disque ne détruit pas la culture. L'enfouisseur à dent, lui, a plus une action de travail du sol » explique Cyril Duruisseau, animateur agro-environnement à la FDCUMA. Les enfouisseurs sont par contre nettement plus chers et exigent une plus grande puissance des tracteurs. Concernant les épandeurs à fumier, les techniciens conseillent les hérissons verticaux pour les fumiers pailleux, en particulier de bovin. Dans le cas de compost ou de fumier frais de volaille, l'épandeur à table d'épandage convient mieux.
Pour l'épandage minéral, la FDCUMA avait choisi de présenter du matériel permettant de maîtriser les doses d'engrais apportées, avec en particulier un système de pesée embarqué pour connaître en permanence la quantité d'engrais présente dans la trémie et la dose/ha épandue. Ce système assure un épandage uniforme, quelle que soit la vitesse d'avancement du tracteur. Concernant les enfouisseurs, l'objectif était de proposer des outils qui puissent remplacer l'épandeur d'ammoniac. « Le même type de débit de chantier est recherché ».
Intérêt du compostage
Les techniciens de la FDCUMA ont profité de cette journée consacrée à la gestion des effluents pour montrer l'intérêt du compostage des effluents d'élevage, en raison de l'hygiénisation de la fumure organique qu'il permet. En effet, les déjections des bovins sont remplies de germes pathogènes et de semences d'adventices ingérées pendant le pàturage. Le système digestif ne les détruisant pas, on en retrouve dans le fumier épandu.
Par la montée en température, le compostage détruit germes et graines, permettant par la suite de réduire l'utilisation de désherbants et même de se limiter à un désherbage mécanique. D'autre part, l'absence de germes pathogènes autorise l'épandage du compost sur les prairies, sans risque sanitaire lors du pàturage.
De plus, en minéralisant le fumier, le compostage assure une meilleure assimilation des éléments nutritifs par la plante et les micro-organismes. Le produit est aussi plus homogène et plus facile à épandre. Enfin, le compostage divise par deux le volume de fumier. « C'est intéressant pour diminuer le nombre de passage dans les champs et gagner du temps à un moment où les fenêtres météo sont courtes ».
Pour composter, il suffit de mettre le fumier en un andain qui sera ensuite retourné toutes les 6 semaines. L'objectif est de mélanger le tas, de le rendre plus homogène, afin de réactiver son activité biologique. La CUMA départementale dispose d'un retourneur d'andain à la disposition des éleveurs. Dominique Maurel
Le diagnostic réglage
La FDCUMA propose des diagnostics gratuits avec réglage des épandeurs et enfouisseurs d'effluents organiques et minéraux. Il permet d'optimiser la qualité d'épandage (épandage homogène et à la bonne dose, soit un maximum de 170 unités d'azote/ha en zone vulnérable) en fonction de la matière épandue et du matériel utilisé, avec à la clé des économies sur les quantités épandues. Pour en bénéficier, il suffit de prendre rendez-vous auprès de la FDCUMA. Le technicien se déplace sur l'exploitation et apporte un conseil personnalisé en fonction du contexte de l'exploitation. Actuellement, seulement une quinzaine de diagnostics est effectuée tous les ans.
Avec la tonne à enfouisseur à disque, le lisier est épandu dans le sol ouvert par le disque. Les inconvénients cités avant n'existent donc pas. De plus, il n'y a pas de problèmes d'odeur pour le voisinage. « Ce matériel est adapté aux prairies car le disque ne détruit pas la culture. L'enfouisseur à dent, lui, a plus une action de travail du sol » explique Cyril Duruisseau, animateur agro-environnement à la FDCUMA. Les enfouisseurs sont par contre nettement plus chers et exigent une plus grande puissance des tracteurs. Concernant les épandeurs à fumier, les techniciens conseillent les hérissons verticaux pour les fumiers pailleux, en particulier de bovin. Dans le cas de compost ou de fumier frais de volaille, l'épandeur à table d'épandage convient mieux.
Pour l'épandage minéral, la FDCUMA avait choisi de présenter du matériel permettant de maîtriser les doses d'engrais apportées, avec en particulier un système de pesée embarqué pour connaître en permanence la quantité d'engrais présente dans la trémie et la dose/ha épandue. Ce système assure un épandage uniforme, quelle que soit la vitesse d'avancement du tracteur. Concernant les enfouisseurs, l'objectif était de proposer des outils qui puissent remplacer l'épandeur d'ammoniac. « Le même type de débit de chantier est recherché ».
Intérêt du compostage
Les techniciens de la FDCUMA ont profité de cette journée consacrée à la gestion des effluents pour montrer l'intérêt du compostage des effluents d'élevage, en raison de l'hygiénisation de la fumure organique qu'il permet. En effet, les déjections des bovins sont remplies de germes pathogènes et de semences d'adventices ingérées pendant le pàturage. Le système digestif ne les détruisant pas, on en retrouve dans le fumier épandu.
Par la montée en température, le compostage détruit germes et graines, permettant par la suite de réduire l'utilisation de désherbants et même de se limiter à un désherbage mécanique. D'autre part, l'absence de germes pathogènes autorise l'épandage du compost sur les prairies, sans risque sanitaire lors du pàturage.
De plus, en minéralisant le fumier, le compostage assure une meilleure assimilation des éléments nutritifs par la plante et les micro-organismes. Le produit est aussi plus homogène et plus facile à épandre. Enfin, le compostage divise par deux le volume de fumier. « C'est intéressant pour diminuer le nombre de passage dans les champs et gagner du temps à un moment où les fenêtres météo sont courtes ».
Pour composter, il suffit de mettre le fumier en un andain qui sera ensuite retourné toutes les 6 semaines. L'objectif est de mélanger le tas, de le rendre plus homogène, afin de réactiver son activité biologique. La CUMA départementale dispose d'un retourneur d'andain à la disposition des éleveurs. Dominique Maurel
Le diagnostic réglage
La FDCUMA propose des diagnostics gratuits avec réglage des épandeurs et enfouisseurs d'effluents organiques et minéraux. Il permet d'optimiser la qualité d'épandage (épandage homogène et à la bonne dose, soit un maximum de 170 unités d'azote/ha en zone vulnérable) en fonction de la matière épandue et du matériel utilisé, avec à la clé des économies sur les quantités épandues. Pour en bénéficier, il suffit de prendre rendez-vous auprès de la FDCUMA. Le technicien se déplace sur l'exploitation et apporte un conseil personnalisé en fonction du contexte de l'exploitation. Actuellement, seulement une quinzaine de diagnostics est effectuée tous les ans.