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Des retrouvailles réussies en vallée des Aldudes

Quatre ans après la dernière édition, ces portes ouvertes ont vu défiler plus de 5 000 personnes.

Cette année, la vallée des Aldudes a renoué du 14 ou 16 octobre avec ses singulières portes ouvertes. Dès les premières heures du matin, le bétail a pris place dans le bourg, les chevaux sur le parvis de l’église, les vaches à l’attache le long de la rue principale, les brebis rassemblées sur la place du fronton. Près de mille têtes au total, soumises à l’appréciation des membres des jurys mais aussi de leurs pairs, toutes générations confondues, au cours des concours d’animaux.

Le fleuron de la Manech

Jugées sur leur conformation bouchère, les vaches ont parfois été préparées depuis plusieurs semaines. Côté brebis, difficile pour les quelques lots de Manech tête rousse de rivaliser avec les élégantes Manech tête noire. Les concurrents ont sélectionné leurs plus belles bêtes, celles qui ont hérité des meilleurs standards, dont les cornes peuvent être travaillées.

Le père Gachiteguy soutenait que les Aldudes étaient le berceau de la Manech tête noire, à partir de laquelle elle avait ensuite été diffusée sur l’ensemble du Pays basque. Force est de constater la permanence de cet élevage, même si près de la moitié des éleveurs de la vallée ont choisi la tête rousse.

Derrière la fête, pointe aussi l’inquiétude des agriculteurs. La sécheresse a éprouvé sévèrement la haute vallée, et dès le mois de juillet la préfecture a imposé des restrictions d’usage de l’eau sur la haute vallée. Même si les prairies ont reverdi cet automne, les récoltes de regain ont été très maigres ce qui a conduit certains troupeaux ont redescendre pour être nourri à l’intérieur.

Revitalisation dynamique

Mais la vallée, à rebours de décennies de déprise et d’exode rural, a su retrouver une identité et l’envie d’aller de l’avant. Il y a bien sûr eu des personnalités comme Pierre Oteiza (porc et charcuterie), Xabi Harispe (pisciculture), ou Michel Oçafrain (Ossau-Iraty, coopérative Belaun), mais aujourd’hui, toutes les forces vives, agriculteurs, artisans, commerçants se retrouvent au sein de l’association Adudeko Ibarra Beti Aintzina (AIBA), véritable laboratoire économique de la vallée.

Un taux de chômage très faible, des jeunes artisans ou des PME qui s’installent, la valorisation du patrimoine historique (centre d’interprétation du patrimoine minier à Banca), la dynamique d’un développement maîtrisé semble avoir gagné la vallée du bout du monde.

Jean-Marc Arranz

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