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Conjoncture : bilan 2010 des filières dans les Pyrénées-Atlantiques

Bovin lait : la dépression s'accentue

Dans tous les départements d'Aquitaine, la tendance est la même : le nombre de producteurs diminue et le volume de lait collecté baisse. La conséquence est une sous-réalisation qui varie entre 15 et 20 % selon les départements. En Pyrénées-Atlantiques, premier département producteur de lait en Aquitaine, cette sous-réalisation (environ 20 %) se poursuit malgré les atouts du département. Sur la campagne 2009-2010, la production départementale s'élève à  223,7 millions de litres, soit une baisse de 4 % par rapport à  la campagne précédente. On dénombre 982 livreurs, soit 8 % de moins qu'en 2009 et 27,6 % de moins qu'en 2005. Cette diminution du nombre de producteurs s'accompagne d'une forte diminution de l‘effectif de vaches laitières : 38.006 en 2010 (- 8 % par rapport 2009 et - 18 % par rapport à  2005) et ce malgré la nette progression de la taille moyenne des exploitations (226.500 litres de quota en moyenne contre 217.900 litres en 2009).  Suite au nombre croissant de cessations et au peu d'installations en élevage laitier, les exploitations restantes vont encore accroître leur production. Il se pose alors plusieurs problèmes qui risquent d'accentuer encore la sous-réalisation départementale déjà  existante : la main d'oeuvre disponible en élevage est restreinte, les bàtiments sont-ils capables d'absorber des augmentations de cheptel ? Sinon, il faut investir mais étant donné le prix du lait, les éleveurs sont frileux.  Les résultats économiques en danger Au niveau des marges brutes, la diminution du prix du lait fait passer le produit brut de l'atelier lait de 356 à  289 euros pour 1.000 l de lait produit (- 8 %). Malgré un niveau élevé du prix des intrants, les charges opérationnelles ont été plutôt maîtrisées, gràce notamment à  une diminution des quantités d'intrants utilisées : elles passent de 206 euros pour 1.000 l de lait produits en 2008 à  199 euros en 2009.  Cette année, peu de conséquences techniques ont été constatées au niveaux des rendements ou des résultats zootechniques mais on connaît les risques : on sait que des restrictions en quantité et/ou en qualité sur l'alimentation des vaches, par exemple, peut entraîner des diminutions des taux du lait ou des problèmes de fertilité et donc influer sur les résultats techniques et économiques des exploitations. La diminution des charges de structure de 10 euros pour 1.000 l de lait produit s'explique essentiellement par le poste matériel. Les charges de structure s'élèvent à  209 euros/1.000 l produits.  Augmentation des charges La flambée du prix du mais, qui entraîne une hausse du prix des aliments et des intrants sur les cultures, va fragiliser une nouvelle fois les exploitations de polyculture-élevage. Les coûts alimentaires en élevage laitier vont augmenter alors qu'ils représentent déjà  75 % des charges opérationnelles.

Bovins viande : une filière fragile

Au 13 décembre 2009, environ 15.900 exploitations bovines en Aquitaine détiennent un cheptel de près de 380.000 vaches. En 2009, le nombre d'élevages bovins régional diminue de 4 % alors que le cheptel de reproductrices se maintient (- 1 %). Globalement, les éleveurs évoluent dans un contexte de crise prononcée en bovins viande, avec des solutions de reprise peu visibles à  ce jour.  Une fragilité économique En 2010, la production française et européenne de viande bovine devrait s'inscrire dans le recul tendanciel observé depuis une dizaine d'années. L'estimation de l'impact des conjonctures économiques (volatilité des marchés et baisse tendancielle des aides) sur les résultats des exploitations décrite par la région montre, entre 2006 et 2009, une baisse d'excédent brut d'exploitation comprise entre 18 et 34 % selon les systèmes. En Aquitaine, la proportion majoritaire d'éleveurs allaitants dans les dispositifs de soutien exceptionnels à  l'agriculture (plan Sarkozy) est un autre indicateur de la fragilité économique réelle de cette filière. Les filières régionales du maigre et des animaux de boucherie sont particulièrement fragiles. Face à  une inflation difficilement maîtrisable des charges, les questions se recentrent au niveau national (FNB, Institut de l'élevage) sur le prix payé aux producteurs, sur la contractualisation des filières, sur la répartition de la marge entre la production et la distribution.
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