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Biomasse : la nouvelle stratégie du gouvernement

Immeubles de grande hauteur en bois, sacs biosourcés, protéines d’insectes, biocarburants… Loin du cliché d’un «retour à la bougie», la biomasse est en train de réinventer sa place dans une économie carbonée à bout de souffle. Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a présenté la stratégie nationale de la bioéconomie (SNB), en conseil des ministres, le 18 janvier dernier.

file-Béton de chanvre, biocarburants, bioplastiques, biogaz… La stratégie nationale de la bioéconomie pourrait générer deux millions d’emplois directs et indirects et un chiffre d’affaires de 300 milliards d’euros.
Béton de chanvre, biocarburants, bioplastiques, biogaz… La stratégie nationale de la bioéconomie pourrait générer deux millions d’emplois directs et indirects et un chiffre d’affaires de 300 milliards d’euros.

Il la définit comme «l’économie de la photosynthèse, et plus largement du vivant». De fait, la photosynthèse, qui utilise «au maximum l’énergie solaire», permet de produire de la biomasse. Celle-ci a pour débouchés, outre l’alimentation, celui des matériaux ou de l’énergie (béton de chanvre, biocarburants, bioplastiques, biogaz, immeubles en bois…).

Deux priorités sont définies dans la stratégie : la «mobilisation accrue et durable de la biomasse» et «l’optimisation de l’utilisation de la biomasse». La stratégie doit permettre «d’intégrer dans une même perspective toutes les politiques publiques s’intéressant à la biomasse (projet agroécologique, initiative 4 pour 1000, plan énergie méthanisation autonomie azote, loi transition énergétique, Nouvelle France industrielle)».

Réunion d’un comité stratégique

L’enjeu est de taille. Le ministère de l’agriculture estime, en effet, que deux millions d’emplois directs et indirects sont en jeu, la bioéconomie pouvant générer un chiffre d’affaires de 300 milliards d’euros. Au-delà, l’enjeu est aussi environnemental, rappelle le ministère. Cette stratégie est un moyen de lutter contre le changement climatique.

Le cabinet du ministre ajoute qu’un comité stratégique doit se réunir «rapidement». Cette instance réunira tous les opérateurs économiques des filières de la bioéconomie (chanvre, forêt-bois, biocarburants, insectes, etc.), mais aussi les pouvoirs publics, la société civile.

Ainsi associés, les acteurs de la bioéconomie ont de nouveaux défis à relever qui dépassent leurs filières isolées. «Cette enceinte dédiée permettra notamment de traiter les questions de normalisation et d’évolutions réglementaires ayant trait à la bioéconomie, mais également d’aborder les éventuels conflits d’usage et de communiquer auprès du grand public», décrit le ministère.

Mettre en place des actions concrètes

Sur la concurrence entre les débouchés, les pouvoirs publics insistent. La SNB sera mise en œuvre tout en «trouvant un équilibre satisfaisant entre sécurité alimentaire et besoins non alimentaires». L’idée est de ne pas tomber dans les débats qui ont animé l’émergence des biocarburants «conventionnels» dits de première génération.

Derrière cette nouvelle stratégie nationale et son comité, le ministère de l’agriculture entend également mettre en place des actions concrètes. Ainsi, Sébastien Couderc, conseiller chargé des productions végétales et des biocarburants du ministre Le Foll, explique que l’objectif est de mettre en place un plan d’actions.

Sans pouvoir, pour le moment, présenter ces actions concrètes, qui seraient définies par le comité stratégique, il prend quelques exemples : l’introduction dans les achats publics de bioéconomie ou encore la mise en place d’avantages fiscaux pour végétaliser les toitures. Et de préciser : «Ce sont des questions qu’on pourrait se poser».

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