Activité soutenue et hausse des investissements pour les CUMA
Pour la délégation départementale des Pyrénées-Atlantiques, le phénomène de hausse de l'activité de l'agriculture de groupe, lié au contexte agricole difficile, légitime pleinement la misssion des CUMA.

À l'avenir, la Fédération départementale des CUMA, présidée par Guy Pémartin (à droite) se devra de répondre à de nouveaux défis. Pour cela, elle bénéficie d'un réseau particulièrement actif.
En ces temps difficiles pour de nombreuses filières agricoles, les producteurs semblent de plus en plus enclins à se tourner vers l'achat et l'utilisation de matériels en commun. Cette dynamique vient conforter le travail mené par la Fédération départementale des CUMA des Pyrénées-Atlantiques, qui a tenu son assemblée générale le jeudi 13 janvier, à Guinarthe-Parenties. « La Fédération départementale n'a qu'une seule raison d'être : servir les CUMA », a rappelé à cette occasion le président Guy Pémartin. En outre, celui-ci a répété sa conviction que les CUMA peuvent constituer des réponses efficaces à la maîtrise des charges de mécanisation.
Le bilan de l'année 2010 vient confirmer ce raisonnement. En effet, les chiffres font état d'une activité soutenue et d'une forte hausse des investissements, durant l'année écoulée. Actuellement, le département des Pyrénées-Atlantiques ne compte pas moins de 165 CUMA. Quatre mille exploitations adhèrent, au moins, à une de ces structures. Qui plus est, l'année 2010 a été marquée par la création de deux nouvelles structures, d'une interCUMA pour le battage et d'un nouveau groupe tracteur. Selon le directeur, Richard Finot, « le contexte difficile et volatil que l'agriculture vit depuis deux ans redonne certainement un intérêt pour les projets collectifs ». La confirmation de nouveaux besoins
Au cours de la dernière campagne, les investissements réalisés au sein des CUMA ont enregistré une hausse de 38 %, pour atteindre 4,85 millions d'euros. Toutefois, ces chiffres ont été fortement influencés par la réalisation d'un important projet autour de la filière tabac, à Guinarthe-Parenties. Globalement, « on constate que les investissements ne concernent pas seulement du renouvellement de matériel, mais aussi la concrétisation de nouveaux projets », précise Richard Finot.
Dans le futur, l'activité devrait être renforcée par l'émergence de nouveaux besoins. Par exemple, « les investissements permettant de mieux répondre aux exigences environnementales ne font que croître », relève le président. Ainsi, les acquisitions de pulvérisateurs, d'aire de remplissage et de lavage, de herses à prairies, de bineuses ou bien encore d'épandeurs ont été particulièrement nombreuses en 2010. De plus, la récolte des fourrages est un domaine qui présente une grande marge de progression dans le département des Pyrénées-Atlantiques. « Il y a quelques projets, mais on estime qu'il pourrait y en avoir beaucoup plus », confie Richard Finot.
Dans cette phase de croissance, les CUMA peuvent s'appuyer sur des dispositifs de financement encore plus intéressants. C'est le cas notamment du dispositif Feader. Actuellement, les contributions combinées du département, de la région, et de l'Europe permettent aux CUMA d'accéder à des aides modulées de 20 à 50 % selon les projets. En 2010, ce dispositif a permis à quarante et une structures d'acquérir plus de soixante-dix matériels, soit un total de 938.000 euros d'aides. Invité à intervenir lors des débats, le conseiller général Barthélémy Aguerre a tenu à confirmer « l'engagement et le soutien du conseil général auprès des CUMA ».
Outre le dispositif Feader, les CUMA peuvent aussi prétendre à des aides à l'acquisition de parts sociales ainsi qu'à une enveloppe pour les prêts bonifiés (MTS). « On peut toutefois regretter que ces dispositifs soient peu sollicités », jugent les responsables de la Fédération départementale. Enfin, en 2010, les CUMA du département ont pu bénéficier de la mesure du fond d'allégement des charges, dans le cadre du plan de soutien exceptionnel de l'agriculture.
À l'avenir, la Fédération départementale des CUMA se devra de répondre à de nouveaux défis. Pour cela, elle bénéficie du soutien d'un réseau particulièrement actif. À l'échelon aquitain, « la fédération régionale tàche d'accompagner au mieux les différentes structures notamment sur le plan de l'animation », a assuré Jean François Gazard-Maurel, nouveau président de la structure. De son côté Yvan Alquier, administrateur de la fédération nationale a relevé l'enjeu que représentent « la réforme de la PAC et le soutien qu'elle accordera aux démarches collectives ».
Dans l'immédiat, afin d'accompagner au mieux les responsables de CUMA, la fédération départementale dispose d'une équipe d'animateurs consolidée. De plus, la fédération poursuit son travail en étroite relation avec la chambre d'agriculture. À cet égard, le président Jean-Michel Anxolabéhère a témoigné de « la poursuite et du renforcement de cette collaboration qui fonctionne efficacement » Fabien Brèthes Organisation des services
La FDCUMA est pilotée par 14 administrateurs. Au cours de l'année 2010, l'équipe de collaborateurs a connu certaines évolutions. Actuellement, la structure est composée de cinq animateurs et techniciens, de quatre comptables et d'un directeur commun aux départements des Pyrénées-Atlantiques et des Landes. En outre, la collaboration avec les Landes est amenée à se développer dans le futur. « Cela passe notamment par la mise en place d'un pool d'animateurs communs », précise Richard Finot. Afin de fournir un service encore plus performant, des animateurs spécialisés seront amenés à intervenir dans les deux départements. « Nous souhaitons donner la priorité à une animation efficace au quotidien », justifie le directeur. À l'avenir, les activités de secrétariat et de comptabilité devraient, quant à elles, être totalement mises en commun avec le département des Landes.
Seuils pour le commissariat aux comptes
Les seuils de nomination d'un commissariat au compte dans les coopératives ont été relevés. Un décret, datant du 28 décembre 2010 et paru au journal officiel du 29 décembre, modifie le régime d'intervention du commissariat aux comptes dans les sociétés coopératives agricoles. Les seuils passent de 3 à 10 salariés, de 110.000 € à 534.000 € pour le chiffre d'affaires et de 55.000 € à 267.000 € pour le total du bilan. Cette mesure vient concrétiser une revendication de la FNCUMA. « En 2010, il y avait une quinzaine de CUMA concernée par le commissariat aux comptes dans les Pyrénées-Atlantiques. Il ne devrait plus y en avoir à l'avenir », commente Richard Finot.
Le bilan de l'année 2010 vient confirmer ce raisonnement. En effet, les chiffres font état d'une activité soutenue et d'une forte hausse des investissements, durant l'année écoulée. Actuellement, le département des Pyrénées-Atlantiques ne compte pas moins de 165 CUMA. Quatre mille exploitations adhèrent, au moins, à une de ces structures. Qui plus est, l'année 2010 a été marquée par la création de deux nouvelles structures, d'une interCUMA pour le battage et d'un nouveau groupe tracteur. Selon le directeur, Richard Finot, « le contexte difficile et volatil que l'agriculture vit depuis deux ans redonne certainement un intérêt pour les projets collectifs ». La confirmation de nouveaux besoins
Au cours de la dernière campagne, les investissements réalisés au sein des CUMA ont enregistré une hausse de 38 %, pour atteindre 4,85 millions d'euros. Toutefois, ces chiffres ont été fortement influencés par la réalisation d'un important projet autour de la filière tabac, à Guinarthe-Parenties. Globalement, « on constate que les investissements ne concernent pas seulement du renouvellement de matériel, mais aussi la concrétisation de nouveaux projets », précise Richard Finot.
Dans le futur, l'activité devrait être renforcée par l'émergence de nouveaux besoins. Par exemple, « les investissements permettant de mieux répondre aux exigences environnementales ne font que croître », relève le président. Ainsi, les acquisitions de pulvérisateurs, d'aire de remplissage et de lavage, de herses à prairies, de bineuses ou bien encore d'épandeurs ont été particulièrement nombreuses en 2010. De plus, la récolte des fourrages est un domaine qui présente une grande marge de progression dans le département des Pyrénées-Atlantiques. « Il y a quelques projets, mais on estime qu'il pourrait y en avoir beaucoup plus », confie Richard Finot.
Dans cette phase de croissance, les CUMA peuvent s'appuyer sur des dispositifs de financement encore plus intéressants. C'est le cas notamment du dispositif Feader. Actuellement, les contributions combinées du département, de la région, et de l'Europe permettent aux CUMA d'accéder à des aides modulées de 20 à 50 % selon les projets. En 2010, ce dispositif a permis à quarante et une structures d'acquérir plus de soixante-dix matériels, soit un total de 938.000 euros d'aides. Invité à intervenir lors des débats, le conseiller général Barthélémy Aguerre a tenu à confirmer « l'engagement et le soutien du conseil général auprès des CUMA ».
Outre le dispositif Feader, les CUMA peuvent aussi prétendre à des aides à l'acquisition de parts sociales ainsi qu'à une enveloppe pour les prêts bonifiés (MTS). « On peut toutefois regretter que ces dispositifs soient peu sollicités », jugent les responsables de la Fédération départementale. Enfin, en 2010, les CUMA du département ont pu bénéficier de la mesure du fond d'allégement des charges, dans le cadre du plan de soutien exceptionnel de l'agriculture.
À l'avenir, la Fédération départementale des CUMA se devra de répondre à de nouveaux défis. Pour cela, elle bénéficie du soutien d'un réseau particulièrement actif. À l'échelon aquitain, « la fédération régionale tàche d'accompagner au mieux les différentes structures notamment sur le plan de l'animation », a assuré Jean François Gazard-Maurel, nouveau président de la structure. De son côté Yvan Alquier, administrateur de la fédération nationale a relevé l'enjeu que représentent « la réforme de la PAC et le soutien qu'elle accordera aux démarches collectives ».
Dans l'immédiat, afin d'accompagner au mieux les responsables de CUMA, la fédération départementale dispose d'une équipe d'animateurs consolidée. De plus, la fédération poursuit son travail en étroite relation avec la chambre d'agriculture. À cet égard, le président Jean-Michel Anxolabéhère a témoigné de « la poursuite et du renforcement de cette collaboration qui fonctionne efficacement » Fabien Brèthes Organisation des services
La FDCUMA est pilotée par 14 administrateurs. Au cours de l'année 2010, l'équipe de collaborateurs a connu certaines évolutions. Actuellement, la structure est composée de cinq animateurs et techniciens, de quatre comptables et d'un directeur commun aux départements des Pyrénées-Atlantiques et des Landes. En outre, la collaboration avec les Landes est amenée à se développer dans le futur. « Cela passe notamment par la mise en place d'un pool d'animateurs communs », précise Richard Finot. Afin de fournir un service encore plus performant, des animateurs spécialisés seront amenés à intervenir dans les deux départements. « Nous souhaitons donner la priorité à une animation efficace au quotidien », justifie le directeur. À l'avenir, les activités de secrétariat et de comptabilité devraient, quant à elles, être totalement mises en commun avec le département des Landes.
Seuils pour le commissariat aux comptes
Les seuils de nomination d'un commissariat au compte dans les coopératives ont été relevés. Un décret, datant du 28 décembre 2010 et paru au journal officiel du 29 décembre, modifie le régime d'intervention du commissariat aux comptes dans les sociétés coopératives agricoles. Les seuils passent de 3 à 10 salariés, de 110.000 € à 534.000 € pour le chiffre d'affaires et de 55.000 € à 267.000 € pour le total du bilan. Cette mesure vient concrétiser une revendication de la FNCUMA. « En 2010, il y avait une quinzaine de CUMA concernée par le commissariat aux comptes dans les Pyrénées-Atlantiques. Il ne devrait plus y en avoir à l'avenir », commente Richard Finot.