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Influenza aviaire : les Landes et les Pyrénées-Atlantiques passent en risque “élevé”

Le ministère de l’Agriculture a relevé, ce jeudi 5 novembre, le niveau de risque épizootique vis-à-vis de l’influenza aviaire. Celui-ci est désormais “élevé” dans 46 départements français. L’arrêté en ce sens a été pris ce mercredi 4 novembre et publié le lendemain au Journal officiel, avec application immédiate. Les départements concernés sont ceux disposant de «zones à risque particulier» notamment (zones humides), situées sur des couloirs de migration.

file-Les autorités craignent une propagation du virus par les oiseaux migrateurs, d’autant que les cas se multiplient à l’est de l’Europe. © Pxhere
Les autorités craignent une propagation du virus par les oiseaux migrateurs, d’autant que les cas se multiplient à l’est de l’Europe. © Pxhere

Cette décision est motivée par l’accélération de la progression du virus depuis la mi-octobre en Europe. «La présence du virus dans la faune sauvage non loin de la frontière française, dans un couloir migratoire qui traverse le territoire national, justifie l’élévation du niveau de risque et les mesures de prévention», argumente le ministère de l’Agriculture dans son arrêté.

Les mesures de biosécurité renforcées induites par ce passage au niveau de risque “élevé” sont, pour la plupart, équivalentes à celles déjà en vigueur dans les zones à risque particulier (ZRP) et qui avaient été imposées par un premier arrêté datant du 25 octobre. Cet arrêté avait relevé le niveau de risque d’introduction du virus H5N8 de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) par l’avifaune de “négligeable” à “modéré” sur toute la France.

Renforcement des mesures de biosécurité

Les mesures de biosécurité renforcées, définies par l’arrêté ministériel du 16 mars 2016, sont donc désormais applicables à l’ensemble des communes des Landes et des Pyrénées-Atlantiques. Elles se traduisent notamment par la claustration des volailles ou autres oiseaux captifs ou leur protection par des filets, avec réduction de la dimension des parcours.

S’agissant des palmipèdes gras en phase d’élevage, ceux-ci doivent impérativement être claustrés, lorsque le nombre cumulé simultanément présent dans les différentes unités de production et ayant accès à un parcours est supérieur ou égal à 3.200 animaux. En dessous de ce chiffre, une dérogation peut être demandée, sur la base d’un compte rendu de visite du vétérinaire sanitaire et sous réserve de l’accord des autorités sanitaires. Aucune dérogation n’est possible dans les exploitations non commerciales.

Russie, Pays-Bas, Allemagne

Pour mémoire, d’autres mesures de biosécurité restent en vigueur, indépendamment du niveau de risque. Ainsi, les palmipèdes doivent être systématiquement alimentés à l’intérieur des bâtiments durant la période allant du 15 novembre au 15 mars. Ils font aussi l’objet d’un contrôle par prélèvement avant chaque mouvement de lot (dans un délai de 10 jours maximum avant le déplacement).

D’autres mesures encore, liées à la biosécurité renforcée, concernent certains sujets spécifiques, comme l’interdiction de transport et de lâcher de gibiers à plumes ou l’interdiction de l’utilisation d’appelants, mais leurs conséquences apparaissent limitées durant les prochaines semaines, étant donné le contexte de confinement lié à la pandémie du Covid-19.

«Des nombreux foyers en élevage domestique et des cas en faune sauvage d’influenza aviaire hautement pathogène ont été détectés en Russie et au Kazakhstan depuis juillet 2020, complète le ministère de l’Agriculture dans son arrêté. Les foyers et les cas augmentent en nombre et se décalent vers l’ouest de la Russie. Depuis, une dynamique d’infection s’est emballée puisque 13 cas en faune sauvage et un foyer en élevage de poulets de chair aux Pays-Bas et 13 cas chez des oiseaux sauvages en Allemagne ont été déclarés.»

F. Brèthes

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